Le blog d'une névropathe (mais vous n'avez rien de mieux à faire, vous?)





























 
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Le sieur Jean-Luc-sur-son-blanc-destrier a fait la peau au dragon qui gardait mes Très-Saintes-Pattes-de-Mouche et terrorisait par la même occasion les braves gens vivant dans les vertes contrées de ce pays merveilleux, et cela depuis, pfiuuuu, au moins une année...












 
Fabienne Franseuil est une brelle de la technique, mais l'euthanasie n'est pas autorisee dans ce beau pays. Vous pouvez la joindre via le mail à fabienne.franseuil[at]free.fr. A bonne entendeur... Et puis vous pouvez aussi aller vous promener par :
< ? ParisBlog * >




























Sans Prétention
 
samedi, décembre 21, 2002  
Pas le temps...
Je pars dans 5 minutes, et je ne pourrai pas vous raconter l'histoire. J'avais l'idée de vous balancer ma nouvelle interview, histoire de troubler un peu plus les esprits... Parce que, jeune lecteur inexpérimenté de cette page, sache qu'il y a une grande controverse visant à déterminer si je suis une fille ou un garçon, c'est dire si on n'est pas très renseigné... Il y a eu une première interview visant à en dire plus sur la personne de Fabienne Franseuil. On y découvre que je suis Théo Soustèles. Ou pas.
Et vous, vous en pensez quoi? Moi je trouve que je ressemble plus à une fille : j'ai des préoccupations de fille, j'ai l'air sensible, raffinée (ahem), et je ne fais aucune faute d'accord. En même temps le fait de faire une telle remarque peut semer le doute.
J'avais l'intention de vous poster ma nouvelle interview (va-t-elle enfin vous révéler qui je suis?) maintenant, mais je ne la trouve pas encore prête : j'ai répondu du tac au tac, j'ai pas eu le loisir de la relire... Donc ce sera pour la rentrée. Vous pouvez vous consoler en allant dans mes archives lire l'interview de Théo, dans laquelle se trouvent déjà quelques informations me concernant, que j'ai pointé en couleur rouge.
Bon, je suis en retard sur mon planning, ça craint! J'y vais! Passez de bonnes vacances et noyons Joël!

10:55 AM

 
Et c'est parti!
Quatre jours à Strasbourg, trois sur l'Ile d'Ol. (oui mâdâââme, je passe Noël sur une île, moâ), sept ou huit à Bordeaux. Il est tard, les enfants, alors je ferai bref. Je penserai à vous, préparez moi des grandes tirades, des dessins, des paquets (individuels) d'idioties en tout genres (Xas, j'attends de toi un surpassement particulier ;)). Je compte sur vous pour garder la boutique. Merci de remettre les clés dans la boîte aux lettres quand vous partirez. Il y a des serviettes dans le placard de gauche, des couvertures au-dessus de l'armoire, mangez tout ce qu'il y a dans le frigo si ça vous chante, sauf les boîtes dorées où il y a marqué foie gras : c'est... périmé. C'est pas la peine de les jeter, ne vous donnez pas ce mal, je le ferai en rentrant.
Il se peut que je fasse une petite apparition éclair à partir du 24, mais rien de très sérieux.
Aaaaaaargl je vous ai pas racontée l'histoire de la Vieille, du Vieux et du chocolat... Bon, là, il est 3h50, je suis fatiguée, je crois que j'ai le droit, alors je vais aller me coucher et si j'ai le temps demain matin je vous raconte...

3:49 AM

vendredi, décembre 20, 2002  
Demain je pars pour...
... Strabsourg! Avec Claude. Ca faisait longtemps qu'on en avait envie, et maintenant c'est demain.
Des choses diverses, variees et pas tout a fait appropriees se promenent dans ma tete, se saluent et reprennent leur chemin... Une femme qui un jour realise pour la premiere fois que l'empire qu'elle avait mis toute sa jeunesse a construire est aujourd'hui reduit au mouchoir dont elle se sert pour eponger ses larmes d'amertume, une vaine tentative de lire l'avenir dans les choses et les gens qui m'entourent (seront-ils encore la dans dix ans ?). Mais je ne suis pas tres forte : il n'y a jamais une seule, mais une myriade de reponses qui s'offrent a moi. Laquelle choisir ? Et puis il y a l'heure qui tourne, il faut que j'aille jouer au bridge avec mon dentiste et je suis encore en pyjama...

10:22 AM

jeudi, décembre 19, 2002  
Exploit
Bon, je suis sur un clavier qui ne me permet aucun accent : est-il possible de faire un post sans tous ces signes?
Et vous, s'il vous restait un mois avant de mourir, un mois de vie avec toute votre force, toute votre conscience, que feriez vous? C'est une question qu'on se posait il y a quelques heures avec Nava. Quel dosage faut-il faire entre la satisfaction de nos plaisirs de l'instant et celle d'un projet de plus longue haleine?
La prochaine fois je vous raconterai l'histoire de la Vieille, du Vieux, et du chocolat. Accrochez vous, c'est une histoire triste, et je crains bien qu'elle soit (toujours) vraie...
****** de clavier...

12:00 AM

mercredi, décembre 18, 2002  
Les recherches Google
... sont peut-être farfelues, mais parfois elles permettent de rappeler certaines choses... Il y a quelqu'un qui est parvenu jusqu'ici en tapant "photo de mendiante". Si vous comptez trouver une photo de Fabienne Franseuil ici, vous risquez d'attendre longtemps... La vie est courte, ne la gâchez pas à attendre des choses vaines dans ce genre...
Mais ce que je voulais dire, c'est que Fabienne Franseuil, de même que la (ou les?) personnes qui écrivent sous ce nom, n'est pas une mendiante. Même si je suis sans cesse en quête de mouvement, d'idées et de belles âmes, je crois avoir assez de richesse pour me façonner une vie qui me procure à la fois des plaisirs de toutes sortes, de l'élévation spirituelle, "des mers vertes et des mers bleues" comme on en voit parfois dans les rêves des capitaines aveugles... des vertiges et des langueurs, bref, quelque chose qui fasse que je me sente vivre, et probablement même (je dis "probablement" parce qu'à ce jour je n'ai pas encore poussé l'expérience à son terme) heureuse.
A bonne entendeur, bonne nuit.

2:20 AM

mardi, décembre 17, 2002  
Cai hai? Ji ha! Cai banata hai!
Des volutes parfumées d'épices divers émanent de ma cuisine où je prépare un petit thé indien que je m'offre avant de retourner au travail. Je le boirai dans une tasse de métal, en repensant à ce qui s'est passé récemment, à ce qui se passera prochainement. Plaisir de la rétrospective, plaisir de l'anticipation modérée, prudente.
Six épices et un peu de rêve.

2:17 PM

lundi, décembre 16, 2002  
Bon finalement...
...j'ai passé un moment sympa avec la personne qui devait me donner une copie de son mémoire. Petite discussion sympa autour du tir à l'arc et de la guitare. C'est cool.
Kilkenny, fourbe enfant blonde, j'ai les jambes coupées...

3:52 PM

 
Père Noël broyeur d'enfants
Dites, je viens de consulter mes mails sur Free, et je tombe sur une bannière de chez Confo. Thématique : Noël (ah vous saviez pas que c'est bientôt Noël?). Avec une écriture d'enfant, il y a "Pour Maman", et le cadeau c'est un grill machin chose de je ne sais quelle marque. D'ailleurs je serais la marque en question, je ferais un procès à Confo pour publicité négative... Non mais c'est quoi cette manière de faire croire aux enfants que les mamans et les papas le cadeau qu'il faut leur faire c'est des trucs pareils (en plus bravo le maintien des bons vieux clichés maman-cuisine papa-bricole [je vous parie que le cadeau du papa c'est une perceuse], mais là n'est pas la question aujourd'hui, en dépit de la longueur de la parenthèse qui à mon avis vous a bien fait perdre le fil ;))? C'est des manières, de faire croire aux petits que le bonheur de leurs parents dépend des quelques euros qu'ils ont dans leur tirelire Pokémon? Et de montrer à ceux qui savent leurs opérations de combien de fois la somme serait insuffisante? Grrrrrrr. Gamins, agitez vos petites mains pour faire des petits trésors en pâte à modeler, en macaronis, en papier toilette (testé pour vous), que vos parents seront très heureux de recevoir! Et si ce n'est pas le cas, vendez vos parents, c'est tout ce qu'ils méritent. Ah mais!

12:49 PM

 
C'est à boire qu'il nous faut
Bon, à 14h, je vais boire une bière avec un étudiant que j'ai aidé dans ses recherches. Il a soutenu, et il veut me remercier en m'offrant une bière. Une bière. Après Fabienne la bikeuse, Fabienne la buveuse de bière ;) Bon. Je ne suis pas très forte en bières, je n'y connais rien, à part quand c'est un demi-pêche ou une Despé. Des goûts de fille diront certains, et ils m'auront pas tort. Même mon séjour à Londres n'a rien pu y faire : je buvais du Strongbow (cidre) quand ils s'avalaient sans broncher leur pint de Guiness...
Il va m'offrir une copie de son travail, et j'avoue que ça me fait plutôt plaisir. Mais que me veut-il? Je ne sais pas très bien, c'est un homme un peu curieux, et parfois j'ai du mal à le suivre. Il m'appelle tous les six mois pour me faire des compliments en cascade, et ensuite disparaître comme il est apparu. On n'a pas de liens véritables, tout ce que j'ai fait c'est lui donner de orientations bibliographiques, des trucs dans ce genre. On verra bien.

12:27 PM

dimanche, décembre 15, 2002  
Sourire carnassier
Je ne sais pas ce qui m'arrive, envie de rire même si la tempête gronde, même si tout s'effondrait. Impression d'être indestructible, ou quelque chose du genre, impression que quoi qu'il arrive, on se battra, moi et les miens, qu'on se fera un petit coin de bleu dans le gris du ciel, qu'on rira jusqu'à faire tomber les feuilles des arbres, qu'on rira jusqu'à en devenir ivres, vivants, rayonnants. Rire même à travers les larmes, s'il le faut, maintenir le cap et fendre les vagues.
L'esprit humain est parfois d'une étonnante inconstance, hier je me croyais vide (peut-être n'étais-je que vidée?), aujourd'hui j'ai l'impression de posséder assez d'idées pour vivre mille vies...
Ahem, la veine poétique et onirique bat toujours. J'ai un coeur qui bat, et des bras pour les ouvrir, paumes ouvertes tournées vers le ciel...
Si vous me cherchez, je suis au Lavomatique où, par les hublots métalliques, on peut contempler la Vague d'Hokusai, continuellement renouvelée par l'incessant ballet du linge dansant...

1:33 PM

 
Fend la bise
Enfin presque. Je suis rentrée avec un copain de Thiom en moto. De Champigny. En moto. Je dis ça tout naturellement comme si j'en avais l'habitude... En fait la dernière fois que je suis montée sur un deux roues (vélo compris), c'était en Inde, donc ça date. Et puis c'était pas cet engin profilé pour faire de la vitesse... Déjà, sur cette motocyclette lancée à vitesse moyenne sur une route défoncée, j'en menais pas large, à l'époque. Mais là... Ce qui m'a surprise, c'était la force qui attirait ma tête vers l'arrière. Et puis cette sensation de vitesse, de fluidité du mouvement, comme une évidence... Avant le premier petit élément sur la route qui te rappelle que si tu tombes, ça sera nettement moins fluide tout d'un coup ;) Je me rassurais en me répétant : "des millions de gens font ça tous les jours, alors toi aussi tu peux le faire"... Et c'est vrai, je ne suis pas tombée, rien. Une bonne tranche de plaisir mêlée de quelque petit morceau d'angoisse... Fabienne en moto, décidément on me fait faire n'importe quoi... ;)
Sur ce, enfants de tous les pays, je vous embrasse tendrement sur le front et je vais me coucher.

3:04 AM

jeudi, décembre 12, 2002  
Ca ne se dit pas?
J'ai une dévorante fringale de peau. Allumée par Nava, attisée par la "douceur de la soie"... Je suis d'humeur à "jouer en rythme"... Mais chut...

8:52 PM

 
Ensemble
Je nous imagine, debouts sur une petite estrade de kermesse annuelle des petits maternels, un truc improvisé, avec des couleurs partout, et nous deux au centre, toi dont je saurais maquiller les yeux parce que j'ai les mêmes, toi qui me gardes éloignée de toi pour une raison qui m'échappe, toi que j'ai aimé d'un amour "déplacé" (parfois [euphémisme...] on ne choisit pas la tournure que prennent nos sentiments). Et puis chanter avec toi, avec du silence tout autour, des sourires dans les yeux et dans la voix... Et puis ta voix et la mienne qui se mélangent dans une première réconciliation. Un chant très rapide, deux gamins qui s'offrent un petit larcin de joie pour aller se planquer aussi sec.
C'est une image qui ne me quitte pas. C'est bien dommage que ça ne suffise pas de poser des mots ici pour que ça se produise. Deux têtes rondes au centre de la scène, ça serait rigolo, ça aurait un petit côté Chapi-Chapo.
Bon, je serai plus claire la prochaine fois. Mais ce soir ça sort comme ça.

8:13 PM

 
En parlant de mort...
...je pensais sérieusement à celle de Martha K., rendue dépressive par le peu d'activité dans sa boite à mails et dans sa vie amoureuse, les deux étant intimement liés dans le cas de cette jeune personne. Et puis finalement, elle a réfléchi que si elle employait le gaz, elle risquait de mettre en danger ses voisins, et en particulier une fille un peu taciturne avec une étrange passion pour la pêche à la ligne...
Sursis donc, pour Martha K., que finalement la colère n'a pas amené aux pires extrémités.
Cryptique? Il paraît que c'est la mode, les posts cryptiques ;)
Bon, mais ce n'est pas ce qui m'amenait ici. Non, ce qui m'a poussée vers Blogger et vers vous, c'est que je viens de terminer un gros travail qui m'a demandé beaucoup de temps, et que je vais peut-être pouvoir revenir à une vie plus calme (à défaut d'être "normale" ;)).
Envie de dormir, épuisée mais complètement surexitée, animée de l'envie de passer à autre chose, aller au cinéma, aller voir des gens, sentir combien c'est bon que ce soit bientôt Noël, de contempler l'effervescence de la ville avec un peu de détachement...

3:52 PM

mercredi, décembre 11, 2002  
C'est pas la mort
Je me suis rendu compte récemment, à la suite d'une discussion avec Nava, que finalement je pensais beaucoup à la mort. Pas un jour sans que j'y pense. Et très curieusement, alors que j'étais terrifiée par la mort des autres, qui représentait pour moi une forme ultime d'abandon, aujourd'hui c'est à la mienne que je pense (nonnon, je suis pas nombriliste du tout ;)). Si j'exclus les moments où j'ai envisagé de mettre fin à mes jours (c'est arrivé quelque fois mais ça n'a jamais été un état permanent chez moi), quand je pense à ma propre mort, je suis bien emmerdée.
Je suis assez seule. Même si je vis en colocation avec Thiom, nos relations ont évolué au point qu'il ne s'inquiète pas de moi comme il le faisait du temps où on était ensemble. Nava vit loin, et je ne crois pas que s'il vivait plus près ça changerait quelque chose à l'histoire. Les amis que j'ai, je ne suis pas pendue au téléphone avec eux toutes les 5 minutes. Pas de relations familiales ou si peu. Disons que je ne suis pas seule, mais que le tissu social qui m'entoure est assez relâché (c'est une formulation plus exacte).
Je me sens anonyme quand je sors de chez moi. Et curieusement, ça me pose la question de savoir qui les gens appelleraient si j'avais un malaise, si on m'emmenait à l'hopital... Je possède un téléphone mobile, et j'imagine quelqu'un appelant la dernière personne à qui j'ai téléphoné... Qui serait-ce? L'un de mes profs, le service de réservations du Louvre? La ligne téléphonique fixe est au nom de Thiom; sur certains papiers, son nom figure à côté du mien : je suppose qu'on finirait par l'appeler, mais avant?
Et puis il y a des situations où je m'imagine en train de m'effondrer, de tomber la tête la première. C'est curieux, mais si j'imagine des conséquences gravissimes, je n'ai pas peur pour autant, je me dis que c'est la fatalité, que si je trébuche, mes réflexes naturels lutteront, qu'il feront ce qu'ils peuvent pour m'empêcher de tomber, et c'est tout ce que je peux faire. Non, en fait, ce qui m'inquiète, c'est qu'une nouvelle désagréable tombe abruptement sur les gens que j'aime, ou bien que quelqu'un que je n'aime pas vienne coller son nez dans ma vie, même si je l'ai quittée (oh my god, les figures de style ça fait un peu planplan de temps en temps). On a bien appelé chez ma mère pour proposer des services de photographe avant que je me marie (alors que je n'étais pas encore sûre que je voulais lui dire...)... Surtout pas elle... Je sais que Thiom ne laissera pas mon corps croupir à côté de celui de mon père et du reste de ma famille, et comme c'est lui qui aurait les droits dans cette histoire... C'est pas très important, c'est juste une question de principes.
Pour aller à la fac, je passe par la rue Saint Jacques, et devant une église dont j'ai oublié le nom. Souvent il y a un corbillard qui attend devant, avec des tonnes de fleurs dessus, dedans, partout. Des fleurs souvent magnifiques, même si la présentation en couronne les rend psychologiquement nettement moins attrayantes... Et je suis toujours écoeurée à l'idée que cette personne aurait bien plus profité de ces fleurs si on avait eu l'idée de les lui offrir avant. C'est tellement dommage. C'est pas un message pour qu'on m'offre des fleurs :P, on peut bien faire ce que l'on veut avec cet argent, il sera toujours mieux utilisé. Et si on veut offrir des fleurs, pourquoi on les offre pas aux vivants, ceux qui sont restés, une fois qu'ils seront en mesure de les apprécier davantage?
Enfin je ne sais pas. Il commence à se faire tard, je n'ai pas le moral au sommet de sa forme, et je traîne sur Internet pour trouver le sommeil. Petite baisse de forme, après deux semaines d'un très bon état d'esprit. Ca reviendra, je ne peux pas retomber dans l'état où j'étais il y a deux mois.

3:13 AM

lundi, décembre 09, 2002  
Allons bon...
J'avais l'intention de bosser comme une folle ce soir, et je me surprends à somnoler doucement alors qu'il n'est même pas minuit... Je suis crevée. D'ailleurs je ne devrais pas être là; disons que je ne fais que passer...
J'ai eu la réponse du jeune homme qui voulait une photo de mon auguste personne (c'est l'une des "cuillères" :)), et dedans, en substance, il dit que ce n'est pas grave, qu'il aimerait quand même correspondre avec moi. Bonne attitude, j'avoue que je suis surprise. Reste à voir s'il a quelque chose à dire. J'ai lâché trois personnes pour vacuité avérée ou refus du dialogue, je commence à être habituée...

12:07 AM

samedi, décembre 07, 2002  
Jamais deux sans trois
Bon, je ne sais pas précisément ce qui fait que j'arrive à me lever avec de moins en moins de sommeil, mais il me semble que les trois mails que j'ai reçus cette nuit n'y sont pas pour rien. Trois cuillères de plaisir pour le petit déjeuner, c'est un régime auquel je me plierais bien volontiers... J'ai envie de chanter :)
Belle journée à tous. Si vous me cherchez je suis au Louvre.

9:11 AM

jeudi, décembre 05, 2002  
De bonne guerre
J'ai du vous parler il y a quelques jours d'un jeune homme qui m'avait demandé une photo, un jeune homme qui me draguait par mail quand j'ai rencontré Nava, et que je ne connais pas plus que ça. Bon, je lui balance ma réponse avec une photo que Nava m'a aidée à trouver. Je lui dis que je ne suis pas très jolie, "pas aussi mince" qu'il faudrait (genre que les petits jeunes dans la rue m'appellent "hé la grosse"). La photo montre une jeune femme brune, aux cheveux longs, aux rides prononcées, avec des cernes et un visage déjà affaissé par l'âge (25 ans...;)). On va voir ce qu'il répond. Je n'ai rien contre le fait qu'il éprouve de l'attirance pour moi, c'est toujours un peu flatteur, mais j'aime pas sa manière de se ménager du "baisable" en cas de coup dur. Ca j'apprécie moyen.
J'ai peut-être dit la vérité? Qui sait?

9:29 PM

 
Je suis cachéééée...!
Je devais me taper toute une journée de conf aujourd'hui... Finalement, il m'est apparu que le matin était nettement plus intéressant que l'après-midi, et que vu mon emploi du temps surchargé et ma fatigue, c'était un meilleur calcul de rentrer chez moi et dormir un peu. Là ça va, j'ai la pêche, et je vais pouvoir me coller au boulot. La masse est tellement importante que j'ai comme l'impression d'être invisible, au chaud dans ma petite maison bordellique. Il n'y a personne, et Thiom est à Bx (sisi, curieux, non? ;)) jusqu'à samedi après-midi.
Autour de moi, il y a des post-it avec des noms de gens à rappeler, pour un diner, pour une bière, pour une lettre, un mail. Qu'est-ce que je vais faire de tous ces gens? Moi qui ne vois pas des tonnes de gens d'ordinaires, je me sens sollicitée de toutes parts. Le pire c'est que j'ai de plus en plus de mal à bosser le soir, après une journée à m'agiter dans tous les sens...
Bon, procédons par méthode. D'abord, finir ce post, puis appeler deux ou trois personnes, et puis enfin me recoller à mon projet du 12. Et aux révisions pour la semaine suivante. Allez, je sors demain soir, et lundi, faut s'y coller. My god, ça me fait penser à tout ce qui m'attend après, à tout ce que je suis supposée coller dans les interstices... On se calme, on respire (ah oui, j'oubliais que je devais aussi bosser sur ma nervosité maladive...). Je me sauve.

5:50 PM

 
So proud
Si je n'ai pas ce coucours que je viens de passer, je mérite bien quand me un brevet de pipotage pour l'épreuve que j'ai passée ce matin. Six questions les plus tordues, du genre "que disait la loi numéro XXXXX du 13 juin 1978 sur le traitement des parapluies perdus dans les bibliothèques municipales?", "qu'est-ce que le VNDJFS? Modes de fonctionnement, objet, financement?". Je force à peine le trait... Et je suis très fière de moi parce que j'ai répondu à cinq questions sur six, et tenu 1H45 sur les 3h de l'épreuve. Plus pipoteuse que moi... Xas, petit joueur ;)
Avec le sentiment du travail bien fait, je vais me coucher sans plus tarder...

1:16 AM

mardi, décembre 03, 2002  
Ca bouge, tout doucement...
mais c'est absolument certain (non Xas, je ne suis pas enceinte de trois mois). J'ai quelques petites réactions fâcheuses qui me laissent un goût amer dans la bouche. Je commence à les identifier et je cherche à les combattre. Exemple : les cadeaux. Il y a des choses que je ne peux m'offrir moi-même, parce que... parce que. Parce que parfois j'aimerais bien que ce soit quelqu'un que j'aime bien qui ait l'idée de me l'offrir. Histoire que l'objet ait plus de valeur à mes yeux qu'il n'en aurait si je cédais moi-même à mon envie. Mais jusque-là j'ai toujours évité de dire mon envie à la personne concernée, parce que... parce que c'est "déranger" la personne, parce que c'est "mal" de demander (...), parce que ça implique une somme d'argent (même minime, c'est "inacceptable"). Parce que c'est mettre trop en avant une envie matérielle, donc l'acceptation d'une certaine forme d'illusion... Or donner un peu de valeur à un objet me gêne aux entournures...
Je veux me soigner de ça. De toute ma vie, aussi loin que je me souvienne, je n'ai demandé (clairement) qu'une seule fois à ce qu'on m'offre quelque chose. Je devais avoir huit ans, c'était une boîte de bois gravée avec un motif de Pierrot sur le couvercle. Aujourd'hui j'ai 25 ans, et cette boîte ne correspond plus tout à fait au genre d'objet que je mettrais en évidence sur une table (...), mais j'aurais énormément de mal à m'en séparer. Elle m'a couté tellement : elle m'a couté que je dise clairement que cet objet me plaisait beaucoup et que j'aimerais bien l'avoir, moi (la larve). Ca vous semble peut-être ridicule, mais le simple fait d'écrire la phrase qui précède me fiche un certain malaise...
Je croyais en avoir fini avec ce type de blocages, et puis un évènement récent m'a montré que ce n'était pas vraiment le cas. J'ai re-réfléchi, et je me suis "rendu compte" que si je n'aidais pas les gens à découvrir que tel ou tel truc me plaît, il y a peu de chances qu'ils aient l'idée de me l'offrir eux-mêmes...
Fabienne réinvente le fil à couper l'eau chaude... Il y a des domaines où mes réactions me semblent toutes dénaturées... Saloperie d'éducation; mais ça n'est pas une excuse suffisante pour rester comme ça, pas vrai?
Et m****, il est bientôt presque une heure et je dois passer un concours demain... Et j'ai un excellent bouquin à lire (que dis-je, à dévorer)...

12:48 AM

lundi, décembre 02, 2002  
Fin de week-end
Bon. Bien agréable week-end avec Nava... J'ai l'impression qu'on commence à tirer les fruits de nos discussions. Enfin, je ne fais que passer, j'ai pas mal de trucs à faire avant d'aller voir le mirifique Raghunath Manet.
J'ai consulté mon mail, passé en revue quelques blogs, et ça m'a laissé une désagréable sensation de vide. Pas dans le contenu des blogs en question, mais... Non, du vide, de l'absence.
Bon, sauf le jeune homme avec qui j'avais correspondu à Londres juste avant que je rencontre Nava, et avec lequel on avait passé des moments sympas, teintés de séduction. J'avais décidé de mettre fin à cette relation parce que ma vie amoureuse venait de prendre une tout autre tournure, et que je voulais consacrer ce que j'avais d'énergie et d'inventivité à Nava. Et puis, il m'a écrit il y a un mois, en me demandant si je ne voulais pas reprendre la correspondance "peut-être sur un autre ton". J'ai dit OK et aujourd'hui j'ai reçu un deuxième mail.
Je me demandais comment ça se faisait qu'il se remette à m'écrire, et je pense avoir ma réponse : il vidait sa boîte à mails et il est retombé sur les miens. Le mail qu'il m'envoit ne dit pas grand chose sauf qu'il aimerait avoir une photo de moi. Drôle de requète. J'ai bien envie de lui envoyer une photo de jeune fille "pas très à son avantage". Vous n'auriez pas d'images d'une telle jeune fille à me proposer (à l'apparence polynésienne ou asiatique, ça ferait l'affaire)?

4:55 PM

 
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