Le blog d'une névropathe (mais vous n'avez rien de mieux à faire, vous?)





























 
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Le sieur Jean-Luc-sur-son-blanc-destrier a fait la peau au dragon qui gardait mes Très-Saintes-Pattes-de-Mouche et terrorisait par la même occasion les braves gens vivant dans les vertes contrées de ce pays merveilleux, et cela depuis, pfiuuuu, au moins une année...












 
Fabienne Franseuil est une brelle de la technique, mais l'euthanasie n'est pas autorisee dans ce beau pays. Vous pouvez la joindre via le mail à fabienne.franseuil[at]free.fr. A bonne entendeur... Et puis vous pouvez aussi aller vous promener par :
< ? ParisBlog * >




























Sans Prétention
 
lundi, juin 30, 2003  
En vrac
Je suis dans l'une de ces phases d'insatisfaction bloguesque qui fait que les gens que je lis ne postent pas assez pour mes envies dévorantes. Je reviens donc à la bonne vieille méthode : "si les autres ne t'offrent pas ce que tu cherches, offre-le toi toi-même". Très efficace, bien qu'un petit peu dangereux (mais je crois avoir déjà parlé de ça, alors bon).
Je ne poste pas beaucoup en ce moment parce que j'ai l'esprit complètement azimuté, occupé par diverses choses, de sorte que je n'ose pas faire un post ici de peur de le bâcler. Ou d'y passer trop de temps, ce qui serait tout aussi problématique.
Je ne suis pas tout à fait satisfaite de ce que j'écris ici. Je me suis rendu compte qu'il y avait beaucoup de choses que je censurais, pour diverses raisons. Quelqu'un m'a fait remarquer que je ne présentais jamais que le "fait accompli", pas de réflexions en cours, sujettes à changements. Je fais plus ou moins dans le monolithe. Je crois qu'il n'y a rien de ce que j'écris ici que je ne serais capable d'assumer à tout moment. Aucune envolée ou sanguinaire. Ce qui ne veut pas dire que je ne les vive pas. Ce qui ne veut pas non plus dire que ce genre de phénomènes ne m'intéresse pas. Fabienne Franseuil me semble bien plate. J'ai bien eu quelques posts sombres, à propos de mon père notamment, mais finalement ça fait longtemps que je n'ai pas écrit ici quelque chose qui me semble vraiment sortir de mes tripes.
Or je suis face à un bien étrange problème en ce moment. Je suis dans une démarche de construction. Construction de ma vie, construction de mes relations avec les autres, je tends à saisir toutes les occasions qui s'offent à moi pour réfléchir et progresser. Ce qui implique aussi laisser de côté les problèmes qui n'ont pas de solution, les situations inextricables : coupes franches. De manière caricaturale, je tends vers le "plus".
Mais ça fait quelques jours que je me suis rendu compte d'un phénomène qui me trouble et que je ne sais pas encore très bien gérer. Je crois que cette image exclusivement positive me fait peur. J'ai peur de n'avoir plus de relief si je n'ai plus mes ombres. Or des ombres, j'en ai.
Ca a quelque chose d'un peu inquiétant, mais j'ai des pulsions destructrices qui m'animent. Elles ne sont pas très impérieuses, mais se manifestent de loin en loin. Ce qui me semble significatif, c'est le retour à mon esprit de ces souvenirs de ma vie amoureuse où je jouais le rôle de la "femme fatale", celle qui délaisse, celle qui joue et se joue des autres. A l'époque je pouvais me dédouanner de cette attitude par le fait que mes petits camarades de jeu n'avaient pour moi guère plus que de l'attirance, et que de surcroît ils avaient bien cherché ce qui leur arrivait. Mais aujourd'hui ? Aujourd'hui je n'ai strictement aucune raison d'en vouloir à quiconque. Et puis déontologiquement, maintenant que j'ai pris conscience de ce besoin, je ne pourrais me permettre d'assouvir ce besoin sous prétexte de me "venger".
Je ne pense pas que ce phénomène ait une chance de me pousser à détruire ce que j'ai envie de construire, je suis convaincue que non. Mais je crois qu'il y a une partie de moi qui demande sa part, sa dose de violence et de destruction, et je ne sais pas encore comment je vais la lui offrir.
Ah. Voilà. Ca fait du bien. Vous comprenez ce que je voulais dire au début de mon post ?

2:48 PM

dimanche, juin 29, 2003  
"Je cherche l'âme soeur"
... ben c'est curieux, je pensais que tu étais fils unique ?
Bon, il fait chaud et mon cerveau fait la sieste. J'aurais peut-être mieux fait de le rejoindre.

2:08 PM

vendredi, juin 27, 2003  
Attraction sonore
Il y a des moments où, lorsqu'on me dit un mot, je ne peux m'empêcher de penser à son proche voisin sonore. Par exemple, si vous me dites que vous allez mettre vos sandales, je pense à scandale et j'ai l'impression que vous allez faire un raffut du diable, vous montrer provoquants pour attirer l'attention. On me dit "marmot" je pense à un petit animal réputé pour son sommeil profond; on me dit "motard", je réponds que non merci je n'en prends qu'avec les viandes froides; un archange est pour moi un ange guerrier, et une "chrysalide" une oeuvre d'art réalisée en cristal...

9:07 AM

jeudi, juin 26, 2003  
Qui c'est qui...
... va voir Fred en spectacle lundi soir ? :) (je crâne, je sais, mais ça fait du bien de temps en temps...)

11:40 AM

mercredi, juin 25, 2003  
Le temps est tout distendu
Je n'arrive pas à savoir où j'en suis. J'ai l'impression de n'être passée qu'en coup de vent à Bordeaux, mais j'ai aussi l'impression que ça fait une éternité que je suis partie. Finalement, je fais mon petit tour des blogs, et tout semble tel que je l'ai laissé. Le monde a continué à tourner, mais un petit peu seulement.
Non, je ne suis pas restée assez longtemps. J'avais des tas de choses à lui dire encore, et mes mains ont à peine eu le temps de se dégourdir les jambes sur la surface de son épiderme. Je suis sûre que c'est un coup de la SNCF, ils ont réduit la durée mon séjour de 50%, en même temps que le prix de mon billet (qui me serait parvenu plus vite s'il m'avait été envoyé de Bombay par un petit paysan analphabète... Ne vous faites pas envoyer vos billets par la Poste)...
Et maintenant ? Ben comme d'habitude, le travail reprend. Oral blanc samedi, dossier à présenter à ma prof la semaine prochaine, corrections de l'article (allez allez on se motive), révisions révisions révisions... Et vous savez quoi ? J'aime ça. Je le fais pas de la manière qui me plaît (trop vite, trop "utilitaire"), mais j'aime apprendre des choses, réfléchir sur ces thèmes qui me touchent, qui ont lien avec les aspirations profondes de la civilisation occidentale, avec sa manière de mettre en images et en mots ses idéaux. D'ailleurs j'y retourne...

11:54 AM

samedi, juin 21, 2003  
En avant la musique II
Je crois qu'un des principes de l'opération Blogue ta musique est de faire circuler les gens... Alors à partir de mon blog, je vous propose un chemin bifide : si ce n'est déjà fait, allez rendre visite à Kill me Sarah, puis/ou au centre névralgique de l'opération qui vous fera rebondir sur des heures et des heures de délices musicaux grâce aux petites mains qui tapotent frénétiquement pour couvrir l'évènement (bon courage aux petites mains, d'ailleurs...). Amusez vous bien !
EDIT : Ca n'a probablement pas échappé aux vifs et frénétiques lecteurs que vous êtes, mais Kill me Sarah a composé un sacré morceau... qui vaut vraiment le détour... Ca c'est le genre de réalisations qui me colle le cerveau en effervescence, qui me bouge, qui me plaît... Bravo, bravo, bravo. Chapeau bas, l'artiste... :)

8:08 AM

 
En avant la musique
Je pense que comme beaucoup d'enfants nés en 1977, un bout de mon enfance a été bercé par l'une de ces boîtes à musique en forme d'oiseaux. Quand on en actionnait la cordelette, l'oiseau se mettait à agiter ses ailes de plastique et à rouler des yeux tandis qu'il dispensait une musique stridente, supposée apaiser les angoisses de l'enfant et lui faire voir la vie de la même couleur que celle de l'oiseau (oui, il était rose, parce que j'étais une fille, je suppose...). Cette musique collait très bien avec le papier peint de ma chambre, réalisant un sobre mélange d'orange et de marron (car à l'époque, je crois qu'on pensait faire "sobre"...).
Puis je me rappelle d'avoir été marquée par quelques chansons précises, alors que j'avais tout au plus cinq ans, peut-être moins. Ces chansons, je les entendais dans la cuisine de cet appartement de mon enfance, carrelé dans des dominantes bleues assez déprimantes. Du petit poste qui crachotait sur la paillasse, j'ai entendu la musique de King Crimson, "The Eye of the Tiger" (ne faites pas ceux qui ne connaissent pas ;), et the Wall, de Pink Floyd.
King Crimson, j'avais oublié ce que c'était, mais le hasard (sous la forme d'un jeune homme bienveillant) en a remis un morceau sur mon chemin, et j'ai repris de plein fouet l'intense mélancolie que cette musique a imprimé sur cette époque... Mélancolie liée à la fin d'une époque mythique où la grandeur l'amour et le courage existaient encore, époque révolue si elle avait jamais existé... C'était ce que je ressentais confusément. C'était fort mais c'était aussi tellement triste, cette musique, que ça ne pouvait être que ça...The Eye of the Tiger, c'était mon remontant : certes, le monde était sombre, mais on pouvait se battre, il le fallait, et ma soeur m'avait dit qu'il fallait faire des pompes alors j'essayais d'en faire dans la cuisine, sans bien savoir ce que c'était ni à quoi ça pouvait bien servir.
Enfin, the Wall, le germe d'une colère qui allait éclater après onze années de gestation. The Wall. Même coloration sombre que les deux autres morceaux, avec en plus la colère, le sentiment de révolte. De révolte face à ces carreaux bleus de la cuisine, face au papier peint marron, face à mon père... La colère et la révolte de ma soeur, qu'elle me transmettait par ses goûts musicaux. Epoque sombre, sombre... Grandeur des rêves et des aspirations, vertige de la chute, nous sommes à la fin des années soixantes dix et tout cela a un goût d'amertume.
Je saute de l'Allemagne occupée par les forces françaises installées en terrain conquis pour la Polynésie Française. La musique qu'on entend là-bas est toute différente. Je n'entends plus trop la musique de ma soeur, je suis très souvent dehors dans le jardin, et puis il y a l'école, je vais à la maternelle et donc je suis moins souvent à la maison. J'entends la musique de là-bas, une musique qui parle d'amour dans des mélopées sirupeuses à vous en filer la nausée. "Je t'appartiens, et pour toujours, soyons uniiiiiiis...". Les pauvres hères qui chantent ces chansons ont l'air bien malheureux, il leur arrive des choses terribles, mais il faut croire qu'ils y trouve un certain intérêt parce qu'ils se débrouillent toujours pour que leur arrivent les pires histoires... Je ne comprends pas grand chose à tout ça et de toutes façons tout ça me casse un peu les oreilles... Moi je préfère Emilie Jolie :
"Quellle est la fée dans ce livre
qui me donnera l'envie de vivre
quelle est la petite fille aux yeux bleus
qui m'rendra heureux
(tantantan)
Moi, je ne vois que moi
il n'y a que moi
dans ce livre là..."
Oh, c'était tellement joli que j'aurais bien aimé avoir les yeux bleus, j'aurais embrassé la chanson... Mais non, le hérisson ! ;)
Puis je fais l'expérience de la perte du paradis. On m'arrache à Tahiti, j'ai encore à peine 6 ans, et c'est reparti pour l'Europe. Tout est terne, peu de choses m'intéressent. On me colle entre les mains quelques 45 tours, mes premiers, et un petit tourne-disques. Des vieux trucs (l'histoire du premier pas sur la lune, Régine, Pierre Perret), et des trucs neufs : Elsa (sans commentaire) et Daniel Balavoine : "L'Aziza" en face A et "Tout les cris les SOS" en face B. Un disque qui parlait de ségrégation, de différences culturelles, voilà qui faisait tristement écho à mon actualité personnelle... Tahiti a beau être un territoire français, c'était quand même bien différent de l'ouest de la France. Je me sentais Tahitienne, et mes petits camarades se foutaient de cette différence... Personne ne me disait "je te veux si tu veux de moi".
Puis mon frère a grandi et a commencé à quitter la maison pour faire sa scolarité ailleurs. Il oxigénait mon univers renfermé par des musiques nouvelles, et c'est grâce à lui que j'ai découvert les Cure, Kate Bush, la Mano Negra, et Noir Désir. Des artistes que je ne pouvais écouter que dans la chambre de mon frère parce qu'il avait un tourne-disques et que le mien était mort, et qu'à cette époque on ne faisait pas de copies cassettes naturellement. Moi je m'évadais de la vie et de ma famille par les musiques de film, le Grand Bleu et le Temps des Gitans, que j'écoutais le soir en sortant le chien, ou la nuit quand tout le monde dormait... Petits plaisirs volés à une existence où on a toujours l'impression d'être dimanche... C'est donc surtout quand je viendrai à Paris après l'accident de mon père que je m'approprierai les musiques de mon frère, et en particulier Noir Désir et la Mano, qui à mon sens allaient très bien avec ma perception de Paris.
Paris, Paris, ville tentaculaire, plongeant tes racines dans la fange, t'élevant dans la pierre, le verre, le métal. Paris, ville lumière, ville obscure, tu me rappelais un peu ... moi (sans aucune modestie) : ivre d'aspirations grandioses, écoeurante de noirceur, et bassesse, d'impureté (quelques mois auparavant, j'avais eu un doute sur la non existence de dieu, un doute d'un mois, alors le jeu entre le pur et l'impur, ça me parlait)...
"Emmène-moi danser dans les dessous de villes en folie puisqu'il y a dans ces endroits autant de songes que quand on dort mais on n'dort pas alors on danse se tordre de ci et là et se rejoindre en bas puisqu'on se lasse de tout pourquoi nous entrelaçons-nous ?".
Sur cette interrogation s'est ouverte ma période romantique, le terme étant à comprendre dans le sens plein du terme. Kate Bush - "The Man with the Child in his eyes" - Oh, j'aurais tellement aimé qu'il vienne, cet enfant qui avait un homme dans ses yeux et qui s'appelait Grégory K. Quintessence de la pureté sur terre, je ne t'ai jamais avoué ma flamme désordonnée tout autant que sincère. Au lieu de cela, je buvais du thé à la mûre en écoutant Kate Bush. On occulte comme on peut son incapacité à vivre son rêve.
Kate Bush, que j'écoutais encore avec le premier jeune homme avec lequel je suis sortie pour la première fois. De quatre ans mon ainé, il n'en était pas moins triste, déjà vieux garçon à 18 ans... J'aimais Kate Bush, j'aimais aussi William Sheller qu'il m'avait fait découvrir, et que j'associe à lui. William Sheller, figure passionnée, mais posée, avec des textes où la vitalité n'est plus juvénile...
Or justement, je voulais redevenir ou devenir juvénile. J'étais attirée par des musiques nouvelles qui lui faisaient faire la grimace. Ah ça pour sûr, il fallait vraiment être bizarre pour aimer Nirvana, les Pixies, les Breeders, les Guns, Radiohead. Notre séparation m'a offert une nouvelle jeunesse à l'âge de 16 ans.
"If man is five
then the devil is six
and if the devil is six
then god is seven
this monkey's gone to heaven" (Pixies - Monkey Gone to Heaven)
Que c'était bon, bon dieu que c'était bon. Puis l'amour m'a fait découvrir Jean-Jacques Goldman. Violence des textes, exactitude du propos, Rouge m'a secouée, bouleversée, sur des blessures que je n'identifiais même pas. Blessures familiales, mises au jour par les conflits qui venaient d'éclater brusquement entre moi et ma mère, puis tout le reste de la famille. Dans cette période, je me suis mise à écouter des filles énervées, Tracy Bonham, les Breeders, Alanis Morissette. J'avais besoin de me construire, et la force de leur voix devait me porter loin de cette image de fille molle et sans vie que je craignais d'être.
Progressivement, mes goûts musicaux s'équilibrent, et je me mets à écouter aussi de la musique française, les Têtes Raides, la Tordue, Vincent Delerm, des musiques tantôt plus virtuoses du point de vue de l'orfèvrerie des paroles, tantôt plus intimistes. Un équilibre qui se nourrit toujours d'émotions, comme j'ai pu le constater récemment en écoutant les adaptations de chansons rock par la Scala, et en particulier la reprise de "Somebody" de Depeche Mode, qui m'a fait fondre en larmes au coeur de mes récentes angoisses vis-à-vis de l'avenir de ma relation avec Nava, et de l'avenir de mes relations amoureuses en général. C'était quelque chose de si intense et de si douloureux que je n'en ai ni parlé à Nava, ni à la personne qui m'a permis de découvrir de fabuleux album. Cette chanson parlait de choses si claires, si simples, rendues si belles par les choeurs de ces adolescents, nos difficultés à trouver alors un mode de relation amoureuse qui nous comble tous deux semblaient tellement insurmontables, en dépit de l'amour qui nous portait l'un vers, l'autre, que j'aurais eu envie de me couler avec lui dans cette chanson, que l'on cesse de se meurtrir l'un l'autre pour vivre ce moment de plénitude absolue... Envie d'autant plus pénible que je voyais bien le caractère illusoire du bonheur auquel on aurait goûté. Il fallait continuer à chercher dans la tempête... Je ne pleure plus que rarement en écoutant de la musique, et ce soir-là, je n'ai pu retenir mes larmes. J'étais perdue.
Mais maintenant je sais où je vais. Je vais me coucher, avant d'aller en cours puis de prendre le train. Un train qui me mènera à Bordeaux. Demain. Pour écouter Nava. Nava des lendemains qui chantent, et qui jouent aussi, les doigts qui courent, Nava de la voix et des doigts, du sol au ciel...

12:53 AM

vendredi, juin 20, 2003  
Tout vient à point...
ENFIN, j'arrive à décoller temporairement la petite vache volante pour la remplacer par l'image la plus "diabolique" de ma collection. On ne rit pas, merci. C'était pour saluer le 6666e visiteur... Si vous jetez un oeil au compteur, vous verrez combien de temps ça fait que je m'arrache les cheveux sur le problème... Bref, encore une fois je suis absolument fidèle à ma réputation. Cette image tout bonnement monstrueuse (j'essaie de vous convaincre, là...) restera jusqu'à la venue du 7777e visiteur, qui rétablira l'Ordre et la Vraie Foi sur cette page. Ouioui, rien que ça. Cette page devient très manichéenne... Il paraît que c'est à la mode...
Le problème est que je pars demain au pays des bisous et des caresses et je ne reviens que mardi dans la soirée. Là où ça devient rageant, c'est que comme depuis quelques semaines vous m'avez transformée en superstar par une fréquentation absolument délirante, il se pourrait que je ne sois même pas là quand viendra le 7777e visiteur. C'est nul, ou bien c'est la classe, je n'arrive pas à trancher. Enfin en tout cas, manifestez vous si ça tombe sur vous...

4:21 PM

 
Blogue Ta Musique II
Bon, les imbéciles étant paraît-il les seuls à ne pas changer d'avis, j'ai décidé de participer à Blogue Ta Musique. J'allais pas manquer une si belle occasion de parler de ... moi ... Ah oui, et de musique aussi, un peu ;)


3:57 PM

lundi, juin 16, 2003  
Bourdon
De la discussion au malentendu, braquage, paranoïa... J'ai beau me dire que les horreurs que j'ai entendues tout à l'heuren'étaient en fait que dans ma tête et pas ailleurs, je garde un goût très amer dans la bouche... Je vois bien que je n'ai pas encore assez confiance en moi et que dans ces moments de crise je suis capable d'une mauvaise foi telle que je dis n'importe quoi dans l'espoir de me "défendre" (reste à déterminer contre quoi...). Je deviens profondément conne dans ces moments-là et c'est pas la perspective la plus réjouissante que j'aie imaginée...
Et puis ça n'est pas très important mais ça me fait mal de savoir que quelque part au fond de moi (et pas très loin de la surface finalement), il y a encore cette sorte de plaie qui fait que j'arrive pas à avoir confiance en moi pour de vrai. Dans des moments comme celui-là, j'en viens à me demander si cette confiance que je crois avoir d'ordinaire est réelle ou si je m'illusionne comme j'illusionne les autres...

1:02 PM

dimanche, juin 15, 2003  
Blogue ta musique
En voilà, une bonne idée ! Le principe est simple : écrire un post en rapport avec la musique le 21 juin... Pour en savoir plus, c'est et pour s'inscrire, c'est .
Moi, je ne serai pour ainsi dire pas là, et puis je suis timide, alors... A vous de jouer ;)
(via MediaTIC)

3:37 PM

mercredi, juin 11, 2003  
Miracle
Dans la grande enveloppe qui se trouve devant moi, il y a la copie d'une première version de l'article que je destine à ma prof.
La (presque) fin de mois de reculades et d'angoisses en tous genres. Je l'ai fait, je l'ai fait...

10:04 PM

mardi, juin 10, 2003  
Nocturne
L'air tiède vibre alentour. Au loin, quelques lumières. Il fait bon. Juste un mouvement léger venant du large, à peine de quoi avoir le bout des lèvres salées.
Il sourit imperceptiblement. Nous marchons sans rien dire. Il me glisse un baiser dans le cou, je lui réponds par une morsure. Il se dégage vivement et me poursuit à grandes foulées. Ivre d'une peur enfantine, je fuis de toutes mes forces jusqu'à la ligne des vagues pour, à bout de souffle, apercevant un croissant de lune avant de fermer les yeux, tomber à genoux.
J'entends derrière moi son pas qui se fait plus calme, son souffle s'apaiser. Quand il arrive dans mon dos, ne reste de la course que l'amplitude du mouvement de sa cage thoracique qui s'appuie contre moi.
Il fait si bon, ce soir... Le moment idéal pour un bain de minuit; nous sommes en retard d'une demie-heure, comme d'habitude lorsque nous sommes ensemble... Chaque vêtement, bouton après bouton, noeud après noeud, glissant sur les peaux libérées qui rayonnent de tiédeur avant même de se toucher. Puis c'est le contact épidermique, la peau de son ventre contre le mien, mes mains qui s'aventurent progressivement sur sa peau. La marée des mains qui nous laisserait éreintés sur le rivage...
J'ai envie d'aller voir la mer... ;)

12:25 AM

vendredi, juin 06, 2003  
Message(s) personnel(s)
C'est le monde à l'envers depuis ces deux-trois derniers jours : mon mail est malade et Blogger fonctionne... Blogger, mon chéri, tu vas bien ? Tu m'inquiètes...
Bref. Si vous n'avez pas de mes nouvelles, c'est "normal". J'arrive à voir qui m'a écrit, mais je n'arrive pas à accéder au contenu du message. J'ai eu beau adresser à mon ordinateur toutes les supplications que je connais, il ne veut (toujours) rien entendre. Eclipse, donc, du visage de lune, en espérant que dans ces message il n'y ait rien d'urgent...

8:42 AM

mercredi, juin 04, 2003  
Qui sera le (la) 6666e visiteur (-teuse) ? Manifestez vous, petit(e) malin(e) ! ;)

11:49 AM

 
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