Le blog d'une névropathe (mais vous n'avez rien de mieux à faire, vous?)





























 
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Le sieur Jean-Luc-sur-son-blanc-destrier a fait la peau au dragon qui gardait mes Très-Saintes-Pattes-de-Mouche et terrorisait par la même occasion les braves gens vivant dans les vertes contrées de ce pays merveilleux, et cela depuis, pfiuuuu, au moins une année...












 
Fabienne Franseuil est une brelle de la technique, mais l'euthanasie n'est pas autorisee dans ce beau pays. Vous pouvez la joindre via le mail à fabienne.franseuil[at]free.fr. A bonne entendeur... Et puis vous pouvez aussi aller vous promener par :
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Sans Prétention
 
lundi, décembre 20, 2004  
Je ne comprends pas
Quelqu'un pourrait m'expliquer pourquoi je me suis réveillée à 8h ce matin alors que je me suis couchée à 2h bien tassées ?
Encore une fausse question. C'est mon dernier jour avant le départ. J'ai une liste de chose à faire... D'ailleurs à ce niveau-là c'est plus une To-Do list, c'est un essai. Je ne sais pas très bien ce que l'auteur a voulu démontrer, mais on peut sentir un certain humour. Faire coïncider des éléments que je n'ai pas eu le courage d'accomplir depuis des mois avec un tas de petits qui ne prennent rien que... allez, 4-5h ?, je trouve ça très drôle.
Puisque c'est ça je vais aller me recoucher, tiens. Quand je me réveillerai la liste sera toujours là, pour ça je ne me fais pas de soucis.
Rhaaaaa, ça y est, je viens de me rappeler que je n'étais pas du tout venue pour parler de ma liste de choses à faire, mais pour vous raconter ma rencontre avec l'Homme de l'Espace. Un type de mon cours de théâtre pour lequel j'ai aussi peu d'inspiration pour lui pondre un pseudo que pour le revoir. Enfin quand même, je lui ai trouvé le pseudo de l'Homme de l'Espace au moment où je vous écris (par contre, je n'ai toujours pas envie de le revoir).
Brrrrr, je réalise que je ne suis pas très inspirée pour simplement vous raconter cette entrevue. Commençons par le commencement : la prise de rendez-vous.
C'était un vendredi. J'étais malade et aphone. J'avais fait une répét de ma conf la veille, j'avais tiré sur ma voix, puis silence radio. Je ne pouvais guère communiquer que par chuchotis. Ce vendredi-là, je devais tout de même me rendre au théâtre pour donner un chèque à la responsable, je me suis donc tirée de mon lit douillet pour aller lui chuchoter à l'oreille que j'étais aphone et que je passais seulement. Le cours n'avait pas commencé et j'ai dû chuchoter plusieurs fois à différents élèves compatissants que j'étais aphone, gnagnagna... Arrive l'Homme de l'Espace, qui me dit bonjour, à qui je chuchote bonjour, qui me dit quelques mots. On continue à discuter tant bien que mal avant le début du cours, puis chacun prend sa place et je prends congé après avoir mimé les exercices de "libération de la voix". Je rentre chez moi.
Le soir, sonnerie de téléphone, je pense que c'est Nava, je décroche en essayant de sortir mon dernier filet de voix pour dire allo. C'est pas Nava, c'est l'Homme de l'Espace. Bon. Admettons. Ce type sait que je suis aphone, et il me téléphone pour... d'ailleurs, pour quoi appelle-t-il ? C'est ce que je me demande dans le blanc qui suit l'échange des bonjours. "A cet emplacement, indiquez le motif de votre appel et commencez une conversation normale". Ben finalement il n'a pas dû lire la doc avant de composer mon numéro. On reste plantés là comme deux andouilles. Je craque et je commence à lui poser des questions : "Ca s'est bien passé au théâtre, après mon départ ?". Il balance une ou deux phrases, j'ai juste le temps de me dire que la conversation a pris un ton presque normal, puis c'est à nouveau le blanc. Je relance la machine, on arrive presque à l'au-revoir, et puis je sais pas ce qui m'a pris, je lui ai rappelé qu'on avait jadis le projet de prendre un café ensemble, qu'on pourrait peut-être faire ça jeudi prochain, non ? Le tout en essayant de me rendre aussi compréhensible que possible, quitte à me flinguer le peu de matière audible qu'il me reste. Je privilégie tout de même les phrases courtes, j'essaie de ne pas trop abuser? J'aimerais bien parler à nouveau un jour.
Palabres autour de l'heure et du lieu du rendez-vous, et à nouveau, blanc à l'autre bout du fil. Et là, le coup magistral, sans lequel l'Homme de l'Espace ne serait pas l'Homme de l'Espace : "Ben j'espère qu'on aura plus de choses à se dire la semaine prochaine". Le tout sur un ton qui ne laisse aucune ambiguité quant au fait que c'est bien moi qui pose problème.
Gngngngngngnngnngngngnnn... mais CONNARD, je suis APHONE, TU SAIS CE QUE CA VEUT DIRE ? TU CROIS QUE JE FAISAIS QUOI AU THEATRE CE MIDI ? UN ATELIER DE MIME ?
Mais ce n'est pas du tout ce que j'ai pensé sur le coup. J'ai essayé de m'excuser, de lui expliquer que j'étais aphone, tu vois, alors pour la discussion... Parfois je me filerais des tartes. Quand je me suis rendu compte que je m'excusais au lieu de l'incendier, je n'ai pas eu la présence d'esprit d'au moins lui demander la raison de son mutisme à lui.
Le tout s'est déroulé en à peine quatre minutes. Quatre minutes pour se coller dans le merdier, avec un rendez-vous qu'on échangerait volontiers avec une séance très douloureuse chez le dentiste. Au moins, quand on va voir un dentiste, ça sert à quelque chose.
J'y suis allée, au rendez-vous. Avec un quart d'heure de retard. Ce n'était pas prémédité, mais quand on n'a vraiment pas envie d'aller quelque part...
J'ai retrouvé l'Homme de l'Espace au bar où on avait rendez-vous. Dehors en train de se peler les miches. L'Homme de l'Espace, c'est bien ça. Je vous passe les tentatives d'installations à une table, les déplacements parce que décidément, la tête dans les baffles c'est pas le summum pour discuter. On a parlé boulot, perspectives professionnelles. Il est entre la quarantaine et la cinquantaine, au chômage, fait des formations à gauche à droite. N'a pas l'air de savoir où il veut aller. Une absence d'envie, de force vitale. Je le réalise à mesure que je lui parle. C'est ça qui est assez surprenant chez lui. L'absence d'énergie.
S'il n'y avait que ça, je crois que je n'aurais jamais commencé un post sur l'Homme de l'Espace. Non, ce qui m'a décidée à le présenter ici, c'est la méchanceté. L'absence d'énergie, ça ne me plaît pas, mais après tout, si ça va avec une certaine douceur de vivre ou quelque chose de positif dans le genre, je ne dis pas. Mais dans ce cas, c'est couplé avec de la méchanceté. Pas grand chose, hein, juste des petites piques.
Je sais bien que ce n'est pas de la méchanceté gratuite. Je sais bien que c'est parce qu'il n'a pas confiance en lui et que du coup il préfère attaquer avant d'être attaqué. Mais il se trouve que je n'avais aucun a priori contre lui en le rencontrant. Avant le coup de téléphone, ça allait très bien. Au milieu aussi. Je ne l'ai attaqué à aucun de ces moments. Et je me retrouve méprisée parce que je n'arrive pas à faire la conversation pour deux alors que je suis aphone, parce que je ne trouve pas quelque chose de brillant et de très développé à répondre à une phrase mal ficelée sur un sujet d'intérêt très mineur...
Non. Non. Non. Non. Je ne suis pas la solution de l'Homme de l'Espace. Je ne veux pas m'en prendre pour mon grade gratuitement.
Je suis capable d'encaisser un tas de trucs, mais qu'une personne mal partie n'ait même pas la grandeur du pauvre, cette gentillesse un peu passe-partout mais qui fait apparaître les gens un peu moins ingrats, ça dépasse le champ de mes compétences.
Et après une soirée morne comme un dimanche condensé en trois heures, avec une conversation sans queue ni tête, mosaïque de verbiages sans lien, il m'a proposé de venir dîner chez lui avec des gens du théâtre. Triés sur le volet, d'après ce que j'ai cru comprendre. Je devrais me sentir flattée. Il a l'air d'être tellement mal dans sa peau que je n'ai pas le courage de le démonter en règle.
Bon, maintenant il est trop tard pour me recoucher. J'aurai au moins vu le lever du soleil...

9:00 AM

samedi, décembre 18, 2004  
Sur le départ
Bien. Ma dernière vraie entrée date du 27 novembre. Que s'est-il passé entre le 27 novembre et maintenant, alors que je m'apprête à partir en Inde ? Difficile à dire. J'ai couru à gauche et à droite comme un canard sans tête. Un canard sans tête ça avance, mais pour combien de temps avant de s'effondrer ? Il est peut-être temps de se poser pour réfléchir. Ca fait deux mois environ que je ne me suis pas vraiment assise pour réfléchir à moi. J'ai réfléchi à des choses qui me touchent, mais je n'ai pas pris le temps de me "regarder marcher". Le résultat, c'est que depuis que j'ai foiré mon concours, je n'ai pas avancé d'un iota. J'ai fait des trucs, hein, mais faire des trucs ce n'est pas réfléchir. C'est même la manière la plus sûre de ne pas réfléchir tout en endormant sa conscience, en se croyant dans la bonne direction. C'est assez "rigolo" de voir que je me sois si bien laissée prendre à mon propre piège. Perdue comme un petit ballon promené par le vent.
Les autres sont gentils, il y a ceux qui ne se rendent pas compte, et puis il y a ceux qui se rendent compte mais qui se disent qu'après tout c'est mon affaire, c'est moi qui décide. Et puis c'est pas facile de dire à l'autre qu'on croit qu'il est en train de faire une connerie. Un ballon. Je suis le petit ballon ballotté au hasard du vent. Bravo la fille volontaire qui parle sans discontinuer de volonté...
Le fait est que je ne suis pas arrivée à tout gérer de front, avec la même énergie. Et comme par hasard, la chose que j'ai laissée de côté, c'est mon évolution personnelle. Peut-être la chose la plus difficile, celle qui me fait le plus peur.
J'essaie d'ouvrir les yeux sur où j'en suis. Je vois une fille qui n'a toujours pas confiance en elle, qui se perd en circonvolutions et fait des noeuds avec son cerveau. Et qui parfois s'étrangle avec. Où j'en suis, hein, où j'en suis ?
Ca me fait mal de le reconnaître, mais un sentiment qui me caractérise, c'est la peur. Il y a des tas de choses qui me font peur. Ca exerce sur moi une pression qui explique en partie la fatigue que je me traîne depuis des mois. Ca aussi, c'est effrayant. Je suis capable de rester des mois dans cette peur sans m'en sortir. Comment je m'en sors ? En considérant que chaque moment où j'ai peur est le fruit d'une situation spéciale, que ce n'était pas facile d'être détendue dans telle ou telle situation. Après, c'est facile de se dire que ce n'est pas de ma faute, que ce sont les éléments qui sont contre moi, et que donc je n'y peux rien. Je me lave les mains de ma propre misère.
Si j'avais toujours aussi clairement conscience de cette situation, je crois que je ne pourrais plus m'illusionner aussi bien. Mais ça reste encore assez flou. J'ai beau poser les choses par écrit, j'ai peur (encore une fois...) de ne pas avoir vraiment intégré les données de mon propre problème. C'est un peu embêtant parce que je ne vois pas qui pourrait se préoccuper de toutes ces salades à part moi. Parce que c'est moi avant tout que ça concerne, et que de toutes façons peu de gens sont en mesure de comprendre de quoi je parle. Et puis je n'accepterais pas de la part de n'importe qui des remarques sur ma manière de mener ma vie.
Je ne suis toujours pas bien dans ma peau. Je ne sais toujours pas où je vais. J'ai passé septembre et octobre, deux mois d'hébétude où je n'ai fait qu'encaisser, et après ? après je n'ai rien tiré de ce que j'ai vécu, de ce que j'ai entraperçu. Ou si peu.
Je n'ai aucune idée d'où je me trouverai dans un an. De quoi 2005 sera fait ? Ce que je sais c'est qu'il sera fait de batailles. Ca pourrait avoir quelque chose de réjouissant si j'avais en moi assez d'assises pour ne pas vivre mes différents projets comme un écartèlement.
Je ne sais pas si j'en ai parlé déjà ici, mais Nava ne supporte plus la distance qui nous sépare. J'essaie actuellement de voir quelles sont les possibilités pour moi d'aller m'installer à Bordeaux tout en gagnant ma vie à autre chose que du télémarketing. Mais je n'exclus pas la piste des concours, une piste qui me tient particulièrement à coeur parce qu'elle me mènerait à un emploi dans ma branche, avec des fonctions dans lesquelles je crois que je m'épanouirais. Je me suis renseignée et j'ai de bonnes raisons de penser ça. Deux pistes en apparence opposées parce que si je suis prise au concours que je voudrais, je passerais plusieurs années sans pouvoir me rapprocher de Bordeaux. Ce qui signerait l'arrêt de mort de ma relation avec Nava.
La prochaine personne avec laquelle je sortirais, ça serait une personne qui serait sur ma ligne de métro. A moins de quatre stations. Moi qui regardais avec ironie les statistiques qui disent que les gens se rencontrent majoritairement sur leur lieu de travail... Tu l'as ta situation inextricable, tu es contente maintenant ?
Si je ne veux pas que ma relation avec Nava tourne au petit conte moderne à la Romeo.Juliette.com il va falloir se presser les méninges. Sans m'oublier sinon je cours à la catastrophe. Ma petite catastrophe personnelle.
Pour finir sur un ton un peu plus joyeux, j'ai fait une conf dont je suis assez fière, pour une amie que j'apprécie énormément. J'ai arrêté le Lexomil il y a environ quinze jours, et je tiens la route, à peu près. Je m'en permets un quart quand c'est vraiment trop dur et qu'il est encore temps que je le prenne. J'ai découvert hier chez mon médecin que je pesais quarante-huit kilos. Le poids de mes dix-sept ans.
Se rêver autre, puis le devenir. Et oublier la peur qui pointe son nez de fouine.

5:08 PM

 
Blog et vie : intersection vide.
Il faut vivre, l'azur au-dessus comme un glaive
Prêt à trancher le fil qui nous retient debout
Il faut vivre partout, dans la boue et le rêve
En aimant à la fois et le rêve et la boue
Il faut se déplacer d'adorer ce qui passe
Un film à la télé, un regard dans la cour
Un coeur fragile et nu sous une carapace
Une allure de fille éphémère qui court
Je veux la chair joyeuse et qui lit tous les livres
Du poète au polar, de la Bible à Vermot
M'endormir presque à jeun et me réveiller ivre
Avoir le premier geste et pas le dernier mot
Étouffer d'émotion, de désir, de musique
Écouter le silence où Mozart, chante encore
Avoir une mémoire hypocrite, amnésique
Réfractaire aux regrets, indulgente aux remords

Il faut vivre, il faut peindre avec ou sans palette
Et sculpter dans le marbre effrayant du destin
Les ailes mortes du Moulin de la Galette
La robe de mariée où s'endort la putain

Il faut voir Dieu descendre une ruelle morne
En sifflotant un air de rancune et d'espoir
Et le diable rêver, en aiguisant ses cornes
Que la lumière prend sa source dans le noir
Football, amour, alcool, gloire, frissons, tendresse
Je prends tout pêle-mêle et je suis bien partout
Au milieu des dockers dont l'amarre est l'adresse
Dans la fête tzigane et le rire bantou
On n'a jamais le temps, le temps nous a, il traîne
Comme un fleuve de plaine aux méandres moqueurs
Mais on y trouve un lit et des chants de sirènes
Et un songe accroché au pas du remorqueur
Jamais ce qui éteint, jamais ce qui dégoûte
Toujours, toujours, toujours, ce qui fait avancer
Il faut boire ses jours, un à un, goutte à goutte
Et ne trouver de l'or que pour le dépenser
Qu'on s'appelle Suzanne, Henri, Serge ou que sais-je
Quidam évanescent, anonyme, paumé
Il faut croire au soleil en adorant la neige
Et chercher le plus-que-parfait du verbe aimer

Il faut vivre d'amour, d'amitié, de défaites
Donner à perte d'âme, éclater de passion
Pour que l'on puisse écrire à la fin de la fête
Quelque chose a changé pendant que nous passions

"Il faut vivre", C. Lemesle - C. Piget ; interprété par Serge Reggiani



1:04 PM

 
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