Le blog d'une névropathe (mais vous n'avez rien de mieux à faire, vous?)





























 
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Le sieur Jean-Luc-sur-son-blanc-destrier a fait la peau au dragon qui gardait mes Très-Saintes-Pattes-de-Mouche et terrorisait par la même occasion les braves gens vivant dans les vertes contrées de ce pays merveilleux, et cela depuis, pfiuuuu, au moins une année...












 
Fabienne Franseuil est une brelle de la technique, mais l'euthanasie n'est pas autorisee dans ce beau pays. Vous pouvez la joindre via le mail à fabienne.franseuil[at]free.fr. A bonne entendeur... Et puis vous pouvez aussi aller vous promener par :
< ? ParisBlog * >




























Sans Prétention
 
vendredi, juillet 30, 2004  
Mera jivan
Je viens ici avec l'idée que je ne pourrai pas tout dire, me vider de toutes mes inquiétudes, de mon malaise. Ca persiste mais il faudra faire sans. Se placer dans un état où ça serait comme s'il n'y avait rien. Je n'ai pas le temps, j'ai un but très précis, une fonction très précise à accomplir en un mois. Dans cette durée de temps, il faut que tout roule au mieux. Egoïsme ? Peut-être. Mais qui ne l'est pas ?
Des choses importantes vont se jouer durant ce mois. J'ai à peine idée de l'enjeu. C'est un peu flou tout ça. La seule certitude c'est qu'il faut que je me mobilise entièrement. Un problème après l'autre.
Fabienne en mode bataille. Oublier qu'on est faible, qu'on a peur. S'interdire le luxe du choix. C'est reparti.

6:34 PM

mardi, juillet 27, 2004  
Samedi noir
Cataclysme relationnel samedi dernier avec Thiom. Impossible d'en parler sur le moment, aujourd'hui je m'en sens pas beaucoup plus capable. En cinq ans je n'ai dû toucher ce seuil de douleur que deux fois.
Quand les certitudes les moins molles s'effondrent joyeusement (ne fût-ce que l'espace d'un instant), quand on devient bourreau en même temps que victime, quand les malentendus rappellent à l'esprit cette bête histoire de Tour de Babel et d'un dieu jaloux de l'entente des hommes.
Un tremblement de terre. Je n'ai pas encore retrouvé l'équilibre.

Sinon, rien à voir, je voudrais saluer la petitesse des hommes (de certains, hein, on va pas commencer à polémiquer), qui s'infiltre jusqu'ici (il n'y a pas de raison, après tout, hein). Des hommes qui tombent dans tous les énormes panneaux qu'on met sur leur chemin. Ridicule, stupide et inutile. C'est bien dommage que les hommes n'aient rien d'autre à foutre que de se perdre en activités futiles et dénuées à la fois de sens et d'intérêt.
Je vous oublierai volontiers, comme vous me le suggérez. Mais faute de ne pas me lire, ce que manifestement vous semblez incapable de faire, pourriez vous s'il vous plaît me faire oublier votre présence, et ne plus jamais, jamais m'écrire en mail ou en commentaire ? Merci infiniment.

9:25 AM

vendredi, juillet 23, 2004  
Duel
Je me promenais sur des blogs nouveaux, de liens en liens, je flânais, et puis ma flânerie s'est précisée. Des blogs "styyle", des blogs pas du tout comme le mien, des blogs qui "en jettent", des blogs trop coooooool. Des blogs frappe au kilomètre, on écrit comme on se vide, on aimerait bien faire penser qu'on écrit comme on jouit. Je ne sais pas pourquoi ça me vient, cette idée. Bref.
Je reviens sur mon blog, et je vois la différence. Des phrases construites, reprises parfois, des posts effacés parfois, parce que "c'est pas ça". J'imagine la réaction des bloggueuses que je viens de visiter à la découverte de mon blog.
-C'est mignon chez toi dis donc, tu mets des napperons quand tu invites tes amies pour le goûter ? Ca fait quoi de vivre dans un monde tout en couleurs ? Ca fait quoi de vouloir croire en quelque chose et de se battre pour ? Les vitres, tu les fais toutes les semaines ?
Ta gueule, mais ta gueule, tu veux comparer ton noir au mien, viens, viens, tu verras que dans le noir on n'arrive plus à comparer, qu'il n'y a peut-être plus rien à comparer. Tu as des cicatrices, tu les montres ou tu les décris, j'ai les mêmes. Tu veux qu'on joue à se faire peur à exhiber nos douleurs passées et récentes, voire futures ? Ne sois pas si sûre de gagner. De toutes façons, sérieusement, gagner, ça quoi ça pourrait te servir, à part à fonder ton image, et peut-être une partie de ton identité ?
La différence qu'il y a entre toi et moi, c'est la réaction qu'on adopte devant tout ça, un choix qui est le nôtre et qu'on ne peut pas argumenter.
Tout le reste, c'est du packaging.

12:11 PM

 
"The cigarette is burning, but it never seems to ash"
L'oeil grand ouvert, sourcil froncé, pupille dilatée, elle se balance doucement, d'avant en arrière. Un vrombissement emplit son champ sonore, le sang dans ses veines rend la chambre silencieuse. Et au silence complet, le souffle mort, l'immobilité, sa vue qui se trouble. Puis la pièce, et tout ce qu'elle contient se met à fuir, dans une lenteur vertigineuse.
Et si cette fois-ci ça ne s'arrêtait pas ?

10:46 AM

lundi, juillet 19, 2004  
Les pousse-au-crime
Je viens de rentrer de Bordeaux. Dites, c'est normal que j'ai eu envie d'étrangler une dizaine de personnes entre la sortie du TGV et la porte de chez moi ? J'avais oublié comment les gens peuvent être parfois. J'étais dans une sorte de bulle pendant une dizaine de jours, alors...
En même temps dans cette bulle je me suis trimballée avec un flingue un peu partout, je l'ai pointé sur un mec allongé dans une espèce de hangar, avec un air de "je suis la Main de la Justice, et la Justice m'a chargée de réparer son erreur en te butant. Tu as quelque chose d'intéressant à dire avant de mourir ?". C'était bien.
Sinon j'ai téj monsieur L l'indiscret qui, conformément à mes calculs, s'est permis de me google-iser. Ce fait et d'autres petits éléments peu encourageants m'ont convaincue de couper court.
Thiom a donné ses clés à une jeune fille pour laquelle je n'ai pas encore trouvé de pseudonyme. C'est pas la super communication en ce moment avec lui. J'aurais bien aimé qu'il m'en parle avant que tout soit décidé. C'est peut-être de la coquetterie, d'autant que s'il a décidé de lui faire confiance, il doit avoir des raisons, et que bien sûr je me vois pas m'opposer à sa venue, mais bon, j'aurais bien aimé en savoir un peu plus. Aux dernières nouvelles on ne pouvait pas lui faire confiance. C'est des nouvelles qui datent mais bon, c'est quasi tout ce que j'ai.
Je suppose que si j'en parle à Thiom, ça va faire de jolies étincelles. Il me l'a dit, en ce moment il n'arrive pas à faire des efforts pour les autres. Lui demander de ne pas mettre la charrue avant les boeufs, me parler du fait qu'elle vienne avant de lui dire de venir, c'est trop, je suppose. C'est pas très grave mais ça fait juste un peu chier. Je passe à autre chose.
Défaire mes affaires, puis me préparer un narguilé et recommencer à travailler.

4:03 PM

vendredi, juillet 16, 2004  
En passant
Je suis chez Nava jusqu'à lundi.
Hier, exposition Le Chat à la galerie des Beaux Arts de Bordeaux : le chat c'est n'importe quoi, et c'est ça qui est bien.
Dans la nuit, exercices de conduite avec Nava sur un parking. C'était tellement concluant que les flics sont venus nous demander si tout allait bien. Je force à peine le trait.
Aujourd'hui, Chris, que je vois pendant une heure. C'est court mais c'est Chris. Et j'aurai le bonheur de la voir seule. Pour une fois ça sera une heure rien qu'à nous.
Nava dort, ça me donne un petit peu de temps pour bosser avant qu'on enchaîne.
Il fait un temps magnifique : le soleil qui lèche les feuilles des arbres et les  façades des maisons laisse dessus des couleurs très vives. Cet après-midi, on cherchera l'ombre pour se protéger de la touffeur du plein soleil. Ca ressemble à l'été. Ca ressemblerait presque à des vacances.
A bientôt.

10:46 AM

samedi, juillet 10, 2004  
Message personnel à titre de prévention :
Monsieur L., ça n'est pas très gentil de google-iser les jeunes filles. Je vous suggère de cesser immédiatement cette lecture déplacée.
En espérant que vous soyez satisfait de vos petites emplettes...

8:17 PM

 
J'ai l'honneur de ne pas te demander ta main
Aujourd'hui c'est le mariage d'Amli. Je n'ai pas le coeur à la fête et ce n'est pas qu'à cause de la météo. Tant de choses se sont passées en si peu de temps. Je ne sais plus ce qui nous lie, ce que je représente pour et ce qu'elle représente pour moi. J'ai vu une réalité où je faisais "tache", l'élément qui n'a pas vraiment sa place ici. J'ai l'impression d'être un peu la mauvaise fée qui aurait été invitée parce qu'on n'a pas osé ne pas le faire. J'exagère, Amli est une fille gentille, elle était sincère quand elle m'a invitée.
Pourtant je sais ce que je peux apporter, je peux l'expliquer. Encore faut-il qu'on ait envie de l'entendre... Je ne sais pas quelle est ma fonction dans cette assemblée, alors j'essaie de me taire. J'ai réussi à ne pas lui offrir "Aimer plusieurs hommes" ou "la Déliaison amoureuse". Ce n'est peut-être pas le moment. Le moment est à la tradition, aux grandes réunions familiales qui font mal parce que les autres n'ont pas compris (et là je ne parle pas de moi mais d'Amli). Enfin, non, c'est pas tout à fait le moment. Là c'est le petit déj'.

9:49 AM

mercredi, juillet 07, 2004  
A partir de ce qui précède
Je me rends compte que je parle bien plus facilement mes pratiques de masturbation que de mes fantasmes. C'est dire... La dernière fois que j'en ai parlé... je ne m'en souviens plus du tout, je n'ai même pas d'idée de la période où j'ai bien pu en parler pour la dernière fois...
J'ai failli en parler hier. Je m'étais offert un petit moment rien que pour moi, j'ai pris mon temps, envoyé paître les papiers, les fiches, les révisions, ce moment il était que pour moi.
Vous voyez ? Même de ça j'ai du mal à en parler avec des mots exacts. Ca tourne autour du pot. Dans la réalité je n'ai pas honte de ce que je fais, mais quand il s'agit de mettre des mots dessus, surtout quand on m'écoute, je trouve pas ceux qui me conviennent. C'est soit trop médical soit trop vulgaire. Pas trouvé de mots intermédiaires. Alors je continue à tourner autour du pot. Disons qu'il y a au moins une part de difficultés sémantiques à parler de la masturbation chez moi. Mais bon d'accord il n'y a pas que ça ;-)
Les fantasmes par contre... Les mots ils me viennent sans problème, les histoires me tournent en boucle à certaines périodes, les dialogues et les situations sont relativement clairs. Mais je n'en ai quasiment jamais parlé ici. Pourtant ça parle parfois bien davantage de moi que mes petits discours officiels...

11:40 PM

 
Interlude (toute ressemblance, gnagnagna. Inspiré de Archive - Nothing Else, qu'on peut entendre sur la radio-blog de Kobal2)
-tu finiras bien par tomber.
-n'en sois pas si sûr. Tant que je ne tombe pas c'est moi qui te tiens. Tant que je ne suis pas tombée, tu sais que tu peux aller au-delà ce ce que tu es, que je suis là à te regarder, narquoise, le pouce vers le bas, juste assez de douceur dans le regard pour que tu ne t'effondres pas. Grâce à moi tu seras toujours beau. Je suis garante de ta beauté, ta beauté ineffable. Je suis ta beauté. Sans même le savoir tu l'as posée entre mes mains, j'en caresse les plumes, en serrant un peu, j'en sens même le coeur battre à toute vitesse. Je ne tomberai pas. Je ne commettrai pas cette faute de goût.

11:20 PM

 
I smoke a lot
J'ai très envie de m'en fumer un. De narguilé, hein, je précise pour les gentils espions de notre gentil gouvernement français.
Il y a probablement une petite part de chantage au monde, mais quand même, c'est très majoritairement par plaisir tout personnel et égoïste que je fume. Un jour j'aimerais bien qu'on m'explique pourquoi ce que j'aime est soit exceptionnel (donc disparaît ou s'affadit parce que c'est pas mainstream, je parle d'intelligence autant que de yaourts fleurs et fruits de Danone) soit mauvais pour la santé. J'ai pourtant pas l'impression d'avoir choisi inconsciemment tous ces trucs pour leur caractère rare ou destructeur... Comprends pas.
Alors j'équilibre les transgressions. Une fois je fume, l'autre je bois, l'autre je me gave de bonbecs, l'autre je traîne à écouter de la musique fort dans la rue, l'autre encore je m'offre un peu de... quand je suis pas trop fatiguée pour écouter les fringales de mon corps. En fin de compte, tout ce qui me fait envie tue au-delà des limites utopiques du "raisonnable". Dès qu'on vit un peu ça y est, on diminue son espérance de vie. On touche presque le bout d'un paradoxe, là.
Et pour éviter de fumer, je bloggue. Tiens, ça c'est pas néfaste pour la santé. Quoique...

1:51 PM

mardi, juillet 06, 2004  
Ah.
La sensibilité revient. La brèche s'est rouverte, et le dépit profond côtoie gentiment l'enthousiasme échevelé, deux petits gamins qui auraient pris le chemin des écoliers. L'envie de pleurer pour dénominateur commun. Je cède pas mais c'est bien présent.
Drôle de situation. Impression d'être sur le fil de quelque chose, que mon corps hésite à tomber dans une direction ou une autre. Je ne maîtrise pas tout, je le sens bien. C'est comme cette histoire de fumer ou de ne pas fumer. J'ai l'impression qu'un chantage muet se met en place. Pour qui ? Ca c'est une bonne question, je ne l'ai dit à personne. Je n'appuie jamais dessus quand j'en parle à quelqu'un. Je fais du chantage au monde. Il est naze, alors je fume. Il finira bien par lâcher l'affaire et devenir un peu plus agréable.
C'était une des conclusions auxquelles on était venus hier. Manque de ce qui fait décoller du sol. Deux moineaux tout limés à qui on a arraché les plumes des ailes et qui attendent en espérant qu'elles repousseront. Est-ce qu'elles repousseront ?
Il y en a combien des moineaux comme ça ? Si on les dénombrait tous, on saurait où ils sont, les autres, ceux qui ont leurs ailes et qui peuvent voler.
La pensée humaine a des capacités incroyables. Et si je coupais ce qui me fait mal ? A savoir la plupart des rapports avec les autres ? Si je me permettais juste un rapport à sens unique, de moi vers eux, sans attendre le moindre retour d'eux ? J'ai déjà fait ça, en amour, à un moment où j'espérais beaucoup, en fait. Si je me concentre davantage, cette fois je pourrais me sentir bien parce que je ferais ce que j'estime bien de faire, sans souffrir de ce que les autres ne me suivent pas.
Ce n'est pas le moment de partir à la pêche des belles âmes. Ce n'est pas le moment de se lamenter parce que le monde est affreux et qu'on vit dedans. Il y a trop de gens qui souffrent de ça, et toutes ces douleurs, toutes ces frustrations me blessent en intensifiant mon malaise. Et j'ai si peu de temps pour vivre une vraie vie...
Ca n'a peut-être pas de sens pour vous mais moi ça me fait du bien. C'est un peu à ça que ressemble mon journal papier, celui sur lequel je réfléchis à comment je vais devenir celle que je devrais être. Finalement, vous voyez, vous ne manquez pas grand chose d'intéressant.
En ce moment je me demande ce que je représente pour les gens. Enfin, ceux qui comptent. Fatigue à la simple formulation de la question. Il me faut souvent me placer dans l'abstrait : "mais enfin tu sais bien combien je t'adore". Usant. Surtout quand les dernières preuves qu'on a eues sont si loin qu'elles ont perdu toute matérialité et qu'on sait plus si elles ont vraiment existé. Je suis déjà dans les abstractions jusqu'au cou avant même d'avoir considéré mes relations personnelles, ça me semble normal que j'aie envie de me dévisser la tête à la perpective d'une abstraction de plus.
J'en ai un peu marre de jouer à "on ferait comme si". Je commence à avoir du mal à jouer à "et si... ?". En fait j'aimerais jouer à "on fait".
Je me demande bien ce que je penserai de ce que je viens d'écrire ce soir quand je me relirai...

4:26 PM

vendredi, juillet 02, 2004  
Frustration
Le monde n'est pas toujours ce qu'on voudrait. Bref.
Il n'y a personne pour me dire si je suis une "Fat Bottomed Girl" (en ce moment je campe sur la radio blog de Paul) dans la robe rouge que je viens juste d'acheter. J'ai beau me regarder sous tous les angles, j'arrive à rien en penser. Est-ce que ce genre de fringues j'ai droit de les porter ? C'est près du corps, et puis c'est un peu court, on voit mes genoux. Je me rends compte que quelque chose ne va pas. J'ai beau faire la bravache, c'est pas facile d'aimer son corps. On perd facilement l'équilibre. Même moi qui vous parle... Bref. Le miroir n'est pas mon ami en ce moment, pourtant mon corps n'a pas brusquement changé de forme. Je n'arrive ni à accepter cette remise en question de mon corps, ni à lutter contre. J'ai l'impression qu'un regard extérieur s'est glissé chez moi pour me dire : tu es laide, tu oses te montrer comme ça ? Pour le moment j'hésite entre suivre les règles que toutes suivent, ou faire un putain de doigt à ce connard ou cette connasse qui me sussurre ces horreurs, et continuer à vivre avec un corps que j'aime quand même, en dépit de ses défauts. Revers de manche. Mais pas plus touchante.
J'ai un bout d'histoire qui me revient sans cesse depuis des mois maintenant... Une histoire de combat. Un jour j'en parlerai peut-être.
J'ai passé un bon gros bout de journée avec des connasses à chevalière. Je leur avais laissé le bénéfice du doute, et puis ça a fini par mal tourner, il y en a une qui s'est mis en tête de parler de Noël Mamère, en enfilant ses fadaises d'un air agacé et entendu, comme s'il était évident que tout le monde, moi compris, on était tous d'accord. Ben désolée, ma pauvre, désolée si tu es si peu sortie, mais je suis pas une connasse à chevalière. Moi je suis une connasse à robe rouge, bas résilles, à Ganesh, à bindi, à gode aussi. Vu l'évidente obscénité de tes propos, j'avais bien envie de te demander ce que tu préférais comme pratiques masturbatoires, histoire, pas dérangeante, de rester dans le registre obscène. En plein château de Versailles, ça en aurait jeté, hein ?
Bah, remarque, ça t'aurait peut-être ouvert des horizons.
Au lieu de ça j'ai pratiqué la fuite. Changement de sujet : au fait, si on revenait à ce pour quoi on était venues ici ?
Dire que je risque de me retrouver avec des connasses à chevalière demain encore. Pas les mêmes cette fois-ci, mais bon. Ces gens qui mesurent l'amitié ou l'amour à la somme que tu verses pour un cadeau. En contexte de mariage, je vous laisse imaginer. Demain on fête un enterrement de vie de jeune fille. La jeune fille en question, je crois la connaître, c'est Amli, une de mes meilleures amies. Il y a des amies qui veulent lui faire un truc à tout casser, à chier partout, tellement cher que plus personne pendant deux ou trois mois ne pourra mettre le nez dehors parce qu'il sera à découvert. Sauf les connasses à chevalière, mais bon. On va pas faire les rats quand même.
Moi je pensais bêtement que le principal était d'être avec la personne, l'entourer pour ces moments si particuliers, lui montrer qu'on a pensé à elle. Je libère toute une journée de demain pour elle ; tout le monde s'en fout mais dans ma situation c'est un sacré cadeau. Mais bon. Je dois pas fonctionner comme il faut. J'ai un défaut de fabrication, je devrais être contente qu'on m'ait pas foutue à la casse à la naissance, je suppose. Bref.
Les choses sont pas toujours comme elles devraient être. Il y a des choses étranges qui se passent. Ou qui ne se passent pas, et là c'est encore plus frustrant. Il y a quelque chose qui manque à mon menu Blogger, ça a disparu, comme ça. Je ne sais pas pourquoi. En fait je sais mais j'aurais autant aimé que la coupure soit plus claire. Je suis une putain de chieuse. Vous imaginez à peine. Et encore, vous ne savez pas tout, il y a chez moi une particularité très surprenante : donnez moi tout et je serai d'une indulgence angélique, comblée d'un rien, ne me donnez rien et je demanderai la lune dans ma main gauche, le soleil dans ma main droite. Ca me suffirait à peine. Je n'arrive pas à changer de comportement, en même temps je n'ai jamais essayé parce que ça ne me semble pas si néfaste que ça...
Avec toute cette frustration, j'ai une vague de colère qui monte, très progressivement, à peine perceptible. Si difficilement perceptible que j'en viens à me demander si je ne suis pas en train d'affabuler à parler de ça, à croire que peut-être, d'être trop montée, elle déferlerait à l'extérieur de moi pour renverser tout ce qui fait mine de tenir debout.
Je ne sais pas.

10:27 PM

jeudi, juillet 01, 2004  
Onirisme et éthylisme
Pfffffrt, un verre de rosé plus un kir, j'ai honte mais j'ai la tête qui tourne et quelque difficulté à taper correctement au clavier...
J'ai fait un rêve bien étrange la nuit dernière. Je me réveillais chez moi, dans mon petit lit d'1m10.
Sauf que je n'y étais pas seule.
J'étais a première vue la première à me lever. Un corps en écrasait violemment sur ledit lit. Ce n'était pas celui de Nava.
Je vais dans la salle de bains et retrouve Nava, un peu étonné de ne pas être le dernier à se lever, qui est en train de prendre une douche... Il a la peau claire et douce, il est trempé. On se regarde, on se sourit. Il y a quelque chose qui passe dans les regards et là j'abandonne la description.
Je finis par comprendre, parce que quand même je suis plus rapide que je ne le suis maintenant, que nous avons passé la nuit ensemble.
Je réalise dans quel état d'esprit je suis. Tranquille, bien dans ma peau qui m'a fourni cette nuit plus d'une occasion de (me ré-)jouir. Je suis bien. Il n'y a aucune raison de s'en faire pour quoi que ce soit. Mon corps me dit merci pour ces choses dont je ne me souviens pas. Mon rêve commence le matin et je n'ai pas le plaisir de savoir ce qui s'est passé. J'ai le plaisir tout court, aucune mémoire de la nuit précédente, et j'avance dans mon matin comme un détective privé.
Tout de même, c'est quand même curieux. On me dira que j'ai gâché une belle occasion de mettre en scène son corps d'éphèbe brun, d'en rajouter davantage histoire de faire mousser l'Idole des Jeunes. Mais dans mon rêve, l'IndispensablE, finalement, ce n'est ni plus ni moins que Tristan qui dort encore. Une gentille heureuse matinée qui sent le café et le bien-être. Un corps inerte, quelques pointes dressées encore en dépit du chahut de la nuit, et dans l'air une douceur à vous fendre l'âme si ça n'avait pas déjà été fait.
Une chose attire mon attention. Une vision. Celle d'une fille, de dos, cheveux châtains, qui traverse un parce dans la lumière rasante du petit matin. C'est elle qui s'est levée la première. Je ne vois pas son visage, elle passe le portillon du parc, elle est de dos. Comme je n'ai droit à aucun souvenir de la nuit, je dois me satisfaire de cette image. Et je dois admettre que je suis interpellée. Je ne sais pas si j'arrive à frôler des souvenirs nocturnes la concernant, mais cette fille m'a l'air incroyablement fine, une fine lame avec laquelle j'aurais probablement aimé poursuivre. Mais ma vision s'acharne à me la présenter de dos. Des cheveux tombant au niveau des épaules, une simplicité qui tranche avec la sophistication de son compagnon. Elle m'intrigue, décidément elle m'intrigue. Comment vit-elle avec ce personnage ? J'aurais peut-être un vague élément de réponse si je me souvenais un peu de cette nuit mais rien, rien, rien.
Etrange situation. J'ai vues la plastique intéressante du jeune homme, son personnage me plaît et m'attendrit, il possède, en dépit de ce que peuvent dire certains, un corps tout ce qu'il y a de plus sympathique, et c'est après son amoureuse que mon esprit en a. Allez comprendre.
Quand même, elle avait l'air vraiment fine, c'est dommage qu'elle ait dû partir travailler si tôt...
Pendant que Nava termine sa douche, je suis propulsée dans une église. Une vieille église désaffectée, avec de l'herbe qui a poussé à l'intérieur. A l'entrée je rencontre Clémentine, qui se fait un plaisir manifeste de me faire visiter. On finit par arriver à ce qu'elle considère comme le clou de la visite.
Ca ressemble à une sorte de clic-clac qui aurait été réalisé à la fin du XVIIIe siècle. C'est en velours rose, et ça ressemble vaguement à un autel quand c'est replié. Clémentine me confirme avec une mimique surexitée : c'est un autel qui fait lit : "c'est génial, non ?" Moi ça me glace gentiment le sang, faire l'amour (ou baiser) dans une chose pareille, ça doit laisser un arrière-goût de naphtaline. Rien que d'y penser j'en ai l'échine parcourue de frissons. Mais je n'ai pas le temps de m'apesantir sur ce genre de considérations parce que commence une sorte de spectacle musical auquel on assiste assis sur les prie-dieu. Ca chauffe gentiment, c'est même plutôt sympa au bout d'un moment, et alors qu'une tout jeune fille m'interpelle en me disant :"alors c'est ça la fête de la musique ? Et c'est tous les ans ?". Je ne sais pas ce que je lui réponds, j'ai la tête dans le rayon de soleil, des brins d'herbe me chatouillent les pieds, je suis bien.
C'est le 21 juin, et je pense à cette fille aux cheveux châtains et dont je n'ai pas même rêvé le visage.

10:44 PM

 
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