Le sieur Jean-Luc-sur-son-blanc-destrier a fait la peau au dragon qui gardait mes Très-Saintes-Pattes-de-Mouche et terrorisait par la même occasion les braves gens vivant dans les vertes contrées de ce pays merveilleux, et cela depuis, pfiuuuu, au moins une année...
Fabienne Franseuil est une brelle de la technique, mais l'euthanasie n'est pas autorisee dans ce beau pays. Vous pouvez la joindre via le mail à fabienne.franseuil[at]free.fr. A bonne entendeur...
Et puis vous pouvez aussi aller vous promener par :
samedi, novembre 27, 2004 Surchauffe On est vendredi, déjà... Je ne sais pas ce qui se passe en ce moment, mais je file d'une activité à l'autre sans le moindre trou. Entre mon départ avec Thiom en Inde prévu pour décembre-janvier, mon projet de conquète du monde, ma conférence à préparer pour le 9 décembre (une des plus importantes de toutes celles que j'aie faites jusque-là), Claude qui vient à Paris, les problèmes d'ordi, les crépages de chignon avec Thiom, mon concours, le théâtre, ma réflexion personnelle (ah non, ça j'ai pas le temps ;-))), il reste plus grand chose. J'ai pas eu le temps de m'offrir du temps à moi cette semaine. Le seul moment que j'ai eu rien qu'à moi, ça a été entre une heure et deux heures du matin la nuit dernière, parce que j'arrivais pas à lâcher le dernier livre d'Anna Gavalda que m'a offert mon amoureux. Il y a des moments où on se dit que continuer à avancer comme une conne sans en profiter pleinement ne serait-ce qu'un peu, c'est plus possible. C'est pour ça que je poste à cette heure-ci, alors que comme une gentille fille je devrais être couchée et me détendre. Mais j'en ai un peu marre, d'être raisonnable.
Je suis actuellement plus près du monde du "il faut" que de celui du "je veux". Qu'il est long le chemin de l'un à l'autre...
12:32 AM
lundi, novembre 22, 2004 Miroir Antigone
Oui, j'aime Hémon. J'aime un Hémon dur et jeune ; un Hémon exigeant et fidèle, comme moi. Mais si votre vie, votre bonheur doivent passer sur lui avec leur usure, si Hémon ne doit plus pâlir quand je pâlis, s'il ne doit plus me croire morte quand je suis en retard de cinq minutes, s'il ne doit plus se sentir seul au monde et me détester quand je ris sans qu'il sache pourquoi, s'il doit devenir près de moi le monsieur Hémon, s'il doit apprendre à dire " oui ", lui aussi, alors je n'aime plus Hémon ! Anouilh - Antigone.
6:13 PM
Encore... Antigone
Eh bien, tant pis pour vous. Moi, je n'ai pas dit " oui " ! Qu'est-ce que vous voulez que cela me fasse, à moi, votre politique, votre nécessité, vos pauvres histoires ? Moi, je peux dire " non " encore à tout ce que je n'aime pas et je suis seul juge. Et vous, avec votre couronne, avec vos gardes, avec votre attirail, vous pouvez seulement me faire mourir parce que vous avez dit " oui ". Anouilh - Antigone
6:13 PM
samedi, novembre 20, 2004 Fermez la parenthèse Nava est venu à Paris pour quelques jours, donc carême, côté posts.
Je ne vous raconterai pas par le menu, j'ai des mails importants en retard, quelques lettres encore plus en retard, cinq ou six centimètres de papiers à traiter sur mon bureau, un argumentaire de future maîtresse du monde à rédiger, et Esther de Racine à acquérir pour mon cours de théâtre.
Je voulais juste réagir à ceci : j'aime Lalanne, j'écoute ses morceaux en boucle, et j'aimerais tellement le connaître mieux...
Si tu passes par là, j'espère que ton concert aura été à la hauteur de tes espérances. N'écoute pas les mauvaises langues, les pense-petit et les pense-vite. Aujourd'hui tu es au-delà de ça.
Sur ce, je vais chercher la précieuse pièce pour me plonger dans un nouveau personnage...
4:36 PM
dimanche, novembre 07, 2004 Dix-sept Un drôle de dimanche. Je tremble de partout.
Je suis allée déjeûner chez ma mère. Première chose. Rien que de ça il y aurait beaucoup à dire.
J'ai récupéré dix-sept photos (et un film de Noël 1980). Ma vie en dix-sept photos, avec tous les manques, les non-dits. Parents, grand-mères, frères et soeurs. Tout une chaîne.
Ca file devant mes yeux. Des tas de lieux différents. Photo de classe. Noëls, anniversaire, sourires. Le choc des photos, les mots impuissants. Que dire ?
Je les ai devant moi et je me sens plus que jamais flottante. Peu de certitudes. Si, une, je suis toujours vivante. J'ai vingt-sept ans, je suis perdue, mais je suis toujours là. Je suis toujours là. J'ai appris à me battre.
6:46 PM
samedi, novembre 06, 2004 Un peu de baume pour l'ego J'ai plus d'une raison de penser ne valoir qu'une moitié de coquille de noix (vide et cassée), mais parfois il y a un petit truc qui me rappelle que ça n'est pas si catastrophique.
Je possède une petite page qui parle de trucs et de machins en rapport avec mon domaine. Parfois je reçois des mails désespérés d'étudiants fainéants ou perdus ou les deux qui veulent un peu que je leur mâche leur exposé... Aujourd'hui il y en avait une qui devait faire un exposé sur un illustre peintre inconnu. Sachant qu'elle avait un peu l'air de débarquer, je comprenais pas que le ou la prof lui ait de demandé un travail de recherche pure sur un peintre pour lequel il n'y a pas de bibliographie. Après de vagues recoupements, je me suis rendu compte qu'elle avait noté le nom de l'artiste comme elle l'avait entendu, c'est à dire mal, et qu'au lieu d'un travail de maîtrise, c'était un petit exposé gentil qu'elle avait à faire, deux bouquins à ouvrir, deux peintures à comparer, introduction et conclusion et puis c'est tout.
Ca me fait quand même plaisir de pouvoir orienter une étudiante sur son exposé sur la peinture hollandaise du XVIIe siècle. Ca me fait d'autant plus plaisir qu'à l'inverse, les spécialistes de la peinture hollandaise ne sont généralement pas en mesure d'écrire seulement le nom des monuments-clés de ma spécialité.
Ca me fait tellement plaisir que j'ai accepté d'aller manger chez ma mère demain midi. Huhu, un déjeûner dominical en "famille". Je crois bien qu'en dix ans, ça a dû m'arriver deux fois... Un rythme qui me convient parfaitement.
1:50 PM
Musique(s) Je viens de passer un bon quart d'heure sur l'intro d'un site. Sans vouloir entrer, puis sans oser entrer.
Joe Hisaichi. C'est l'un de ses morceaux qui avait été placé en introduction de ce site. Une belle, très belle intro. Un truc à vous fendre le coeur pour l'ouvrir davantage, pour l'élargir. Je ne sais pas de quel film ce morceau précis a été tiré. C'est un peu ridicule, je viens sur un site pour en écouter l'intro. Limite vexant, au point que je n'ose pas lier directement ledit site, contre lequel je n'ai rien mais... C'est comme si je me rendais chez un présentateur télé super connu et reconnu pour lui dire que j'adore la musique qui accompagne la mire... Le site, quand même, pour info, c'est le Cahier Noir. Mais je peux rien vous dire de son contenu. C'est comme si j'avais été éblouie par le soleil avant d'entrer dans une maison sombre. Je n'ai rien vu.
1:33 PM
mardi, novembre 02, 2004 Lettre à un inconnu Monsieur, Victor...
Vous ne me connaissez pas, je ne suis qu'une fille parmi les centaines, les milliers de femmes qui sont venues à vous dans l'espoir d'obtenir vos faveurs.
Il y a des hommes qui se vantent d'avoir eu tant de conquètes que leur nom est entré dans l'histoire. Du haut de vos vingt-deux ans, vous pouvez vous targuer d'avoir eu plus de contacts intimes que Casanova. En voilà une belle revanche pour un jeune homme.
Ceci n'est pas de la flatterie, vous savez comme moi que vous possédez une preuve accablante de ce que je viens de dire. Vous savez aussi depuis quelques jours que cela fait ombrage à certains. J'ai appris vos récents déboires dans le Monde, sachez que j'en suis tout à fait désolée.
Mais cela ne m'empêchera pas de me joindre à toutes celles qui vous tournent autour, pleines d'amour et d'espoir. Vous êtes tellement discret et réservé que vous ne semblez même pas vous être aperçu de cette foule de filles qui soupirent après vous.
Je n'ai aucune idée du soutien que vous êtes susceptible de m'accorder. De toutes façons, étrange coïncidence, des barrières bordelaises me séparent de vous. Je ne suis pas en mesure de venir vous rejoindre et de venir poser mes mains en cette partie de votre anatomie que notre société, plus puritaine que jamais, m'interdit de nommer autant que de toucher.
On vous dit influent. Qu'en sais-je ? N'ayant pas de dieu à prier, je m'en remets aux hommes. Et à vous.
Je ne peux pas faire grand chose contre ce qui nous sépare, mais je peux vous promettre une chose : si au terme de toutes mes pérégrinations amoureuses vient enfin une issue favorable, je vous apporterai moi-même deux larges tournesols. La fleur qui me semble le mieux convenir à votre jeune âge, à ce que j'éprouverai alors.
Merci d'avoir écouté une fille qui soupire.