Le blog d'une névropathe (mais vous n'avez rien de mieux à faire, vous?)





























 
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Le sieur Jean-Luc-sur-son-blanc-destrier a fait la peau au dragon qui gardait mes Très-Saintes-Pattes-de-Mouche et terrorisait par la même occasion les braves gens vivant dans les vertes contrées de ce pays merveilleux, et cela depuis, pfiuuuu, au moins une année...












 
Fabienne Franseuil est une brelle de la technique, mais l'euthanasie n'est pas autorisee dans ce beau pays. Vous pouvez la joindre via le mail à fabienne.franseuil[at]free.fr. A bonne entendeur... Et puis vous pouvez aussi aller vous promener par :
< ? ParisBlog * >




























Sans Prétention
 
vendredi, octobre 28, 2005  
And I don't ever want to feel like I did that day
Et je ne le vivrai plus.
Il n'y aura peut-être personne pour m'attendre quelque part, mais jamais plus je ne me retrouverai seule à attendre sur un quai, le coeur plus lourd que mon sac et une rage triste au ventre.
Je crois que ceci s'appelle du "futur performatif".
Je persiste et je signe. Je verrai bien jusqu'où ça me mènera. Aussi paradoxal que ça puisse paraître, je suis confiante, enfin.

12:41 PM

jeudi, octobre 27, 2005  
Fantasme
Il me posaient toujours la même question, toujours. Selon le degré de délicatesse de l'interlocuteur, elle était posée plus ou moins rapidement, sur un ton plus ou moins grivois qui, je suppose, était supposé me mettre dans tous mes états.
"Et c'est quoi ton fantasme ?"
J'ai balbutié plusieurs réponses imparfaites. Quand un jour, brusquement, j'ai trouvé. L'ultime fantasme. Celui qui me secouait un grand coup et me faisait pâlir rien que d'y penser.
"Mon fantasme, c'est de coucher avec quelqu'un dont je serais amoureuse."
Notez que j'aurais pu être plus vache et envisager la réciprocité. Mais même sous cette forme, plus d'un s'y est cassé les dents. Il vaut parfois mieux attendre la confidence plutôt que de la forcer... Tout le monde n'est pas nécessairement prêt à entendre qu'avec le chocolat, il n'y a pas meilleur aphrodisiaque que l'amour.

12:09 AM

mercredi, octobre 26, 2005  
Mise au point et petit flash back
Vous vous en doutez peut-être, je ne suis pas admissible au concours que j'ai préparé pendant tant d'années. Des années spéciales, les deux dernières tout particulièrement. Années de souffrances, diverses. Des petites, des grandes, des larvées, et tonitruantes. Assez, assez, assez de tout ça. Assez du concours, assez de la souffrance aussi, d'ailleurs. Je me prends par la main et je me dis ne t'inquiètes pas, ça va aller, tu es devenue pour toi même le soutien que tu cherchais chez d'autres. Cette souffrance aura au moins servi à te permettre d'y arriver. Moi je suis là, tu peux compter sur moi pour toujours y être.
Je ne suis pas admissible. End of the story. Vous imaginez difficilement ce que ça signifie pour moi. Que tous ceux qui le souhaitent soient déçus de moi, mais vite, qu'on en finisse parce que moi je veux passer à autre chose. Je me suis promis des choses et je veux tenir mes promesses.

Je vous ai pas parlé de Londres, alors brièvement, je vais quand même en dire quelques mots. Ah, Londres ! Mehdi qui m'attend à la sortie de l'Eurostar et qui m'embarque à Camden, aux puces, le long du canal, sous le soleil claironnant de cet été qui se veut indien même outre-Manche. Mehdi qui parle, de petites histoires qui se nouent, de sa fatigue de toujours porter les autres, de son travail. Mehdi au soleil, en terrasse à Camden. Inattendu. Apprécié à sa juste valeur.
Il ne faut pas faire les puces avec quelqu'un qui aime les fringues. Il ne faut pas faire les puces avec quelqu'un qui aime vos délires vestimentaires. C'est un coup à se retrouver avec une paire de très jolies petites patform shoes. J'étais très emmerdée. Mais contente, mais emmerdée, mais contente. Bref. J'en avais cherché longtemps en France sans grand succès. Les yeux ébahis et enthousiastes de Mehdi en mal d'anti-conformisme ont eu raison de ma raison. Gni.
Soirée chez lui. En entrant dans sa chambre, je ne peux m'empêcher de m'exclamer que c'est l'image de la chambre dans laquelle on ramène un garçon, on dirait vraiment qu'elle est faite pour ça. Sans rire. Indescriptible mais sans appel. Il sourit.
Après un repas mitonné à la Mehdi, ça bouge, ça se dandine, ça fait ses "mystérieuses". Je danse souvent sur mon grand tapis rouge, mais je suis généralement seule quand je fais une chose pareille. Je suis un peu surprise de me retrouver à danser avec Mehdi, à faire des mimiques, à ne surtout pas se prendre au sérieux. La soirée n'importe quoi se termine d'ailleurs par le visionnage de la quasi intégrale des calendriers des Dieux du Stade. Les commentaires vont bon train, s'échauffent dans un désaccord sur un cliché, un détail, une préférence qui en dit un peu plus long que la simple sensibilité esthétique de l'un ou de l'autre.
J'ai passé la nuit dans ce lit rien que pour moi à me demander le pourquoi de ma première impression avant de plonger dans un sommeil sans rêves.
Le lendemain, sur le tard, petit tour au British Museum. J'ai des souvenirs qui me reviennent... Je finis par retrouver, dans un coin, la série de neuf dieux qui me tient tellement à coeur. Ils sont là. Ils sont toujours là. Toujours aussi beaux, parfaitement polis dans leur pierre sombre.
Soho n'a pas changé, toujours aussi fourmillant et multiple. Petit pub tout chaud avec un album des Beatles encadré au mur, discussion autour d'une Strongbow (je n'ai jamais réussi à faire semblant d'aimer la Guiness). Mehdi qui me confie des choses étranges sur la manière dont il me perçoit. Me sort une grosse remise en question dans laquelle il me dit tout le mal qu'il pense de lui et, par opposition, tout le bien qu'il pense de moi. C'est fou la propension qu'on peut avoir parfois à envier ce qu'on a pas chez les autres tout en oubliant ce qu'on a soi-même... Pourtant Mehdi c'est quelqu'un qui met au-dessus de son évier de cuisine un poster qui permet de voir la lune même en plein jour...
J'étais en train de devenir bleue et j'avais du mal à m'en dépatouiller quand on est sortis se chercher un noodle-bar à China Town.
Le long de la Tamise, Big Ben en fond, petite discussion sur un banc, tandis qu'un pauvre guitariste massacre allègrement les Four Fab (je crois que c'est comme ça qu'on dit). Tranquille.
Le lendemain, petite course pour choper le bus, Mehdi qui doit retourner en arrière parce qu'il a oublié ses lunettes, et moi qui poursuis vers le centre avec un sandwich confectionné de ses petites mains... et un paquet de bons souvenirs.
Dans son dernier mail, il me disait en substance de revenir quand je voulais. Il ne s'est donc pas encore lassé de moi. Il va falloir que je mette bon ordre dans tout ça ;)

7:44 PM

lundi, octobre 24, 2005  
Aujourd'hui
... quelque chose s'achève... quelque chose débute...
Cette nuit, je crois que je vais dormir plus profondément. Enfin.

11:48 PM

jeudi, octobre 20, 2005  
Vide-poches, vide-crâne, vide-mots
Bon, finalement j'ai laissé le post de la nuit dernière. Ca avait du sens au moment où je l'ai écrit, et ça reste moi jusque dans mes côtés les plus "caricature de moi-même". Tout ne se passe pas toujours sans heurts (comment ça, vous êtes au courant ? ;)). Le léger problème de ce blog c'est que quand ça va pas très bien j'ai tendance à venir m'y calmer. Quand ça va bien, quand je me rappelle du sens du mot "allégresse", je ne prends pas forcément le temps de goûter ces instants suffisamment pour venir mettre un mot ici. Du coup j'apparais sans doute comme une sorte de Calimero-c'est-vraiment-trop-injuste.
Ce qui me trouble, c'est qu'il y a eu un moment où j'avais vraiment besoin d'autres personnes pour m'aider à tenir. Je m'étais peut-être créé ce besoin mais il était devenu bien présent. Mes problèmes m'enfoncaient jusqu'au fond de la cuve à chagrin, et je me demandais chaque fois si j'arriverais à remonter, si j'en aurais l'envie, cette fois encore. Aujourd'hui, j'ai mes faiblesses, il y a des moments où j'aurais très envie qu'on me soutienne. Entre l'envie (même la plus forte) et le besoin, il y a une petie différence. Qui fait que j'enchaîne, qui fait que mon monde ne s'arrête pas de tourner autour du soleil. Qui fait que même au milieu de la houle, j'arrive même à apprécier ce qui vient. Va finir par se poser le problème suivant : si je ne suis pas à l'article de la mort, mais que j'ai vraiment envie d'aide, quelle légitimité je pourrais bien avoir à la demander ? Déjà dans les situations de vie ou de mort, j'ai du mal à demander de l'aide, alors là, ça promet d'être coton. Là, vous commencez à vous ennuyer et vous vous demandez quel est le lien avec le titre. Vous pouvez vous le demander longtemps, puisque le lien il se fait avec la suite du post (je transitionne comme je peux, je suis un peu fatiguée encore quand même).

Je me promène avec des phrases qui me reviennent tous les jours. Un petit éventail de phrases, qui évolue au fil du temps. En voilà quelques unes (bien entendu, sous prétexte que je veux en parler ici, elles se font timides). C'est le bazar, vous avez raison. J'ai mis en italiques les citations d'auteurs qui me font résonner quand j'en ai assez de (me ?) raisonner. Le reste, c'est des réflexions que je mène en boucle et qui prennent toujours la forme de la même phrase, des fractions de scénarii improbables. Des choses que j'ai dites à des moments importants. Des choses que j'aurais aimé dire.

"These are the seven stars with their seven rings"

"Je suis le ténébreux, -le veuf, -l'inconsolé
Le prince d'Aquitaine à la Tour abolie
Ma seule étoile est morte et mon luth constellé
Porte le soleil noir de la Mélancolie
"

"-Je pénètrerai toujours plus profondément en toi que l'inverse.
-On parie ?"

"Sometimes I feel
Like I don't have a partner
Sometimes I feel
Like my only friend
Is the city I live in
"

"-C'est ridicule, ce que vous êtes en train de faire.
-Et c'est la raison principale pour laquelle nous le faisons."

"Je t'aime de tout mon coeur - Quelle phrase étrange. Je n'arrive même pas à la prononcer."

"Votre orgueil vous étouffe. Bientôt plus personne ne pourra rien pour vous."

"Ô mon souverain roi
Me voici donc tremblante et seule devant toi
"

"Je suis belle, ô mortel ! comme un rêve de pierre."

"Si vous ne m'appelez pas je vous mords."

"La lune a des cicatrices, elle."

"Défends-toi ! Par respect pour tout ce en quoi nous avons voulu croire, bats-toi !"

"I need your arms around me
I need to feel your touch
"

"Soma-sêma. Saloperie de fonds culturel."

"Regarde moi attentivement. Tu me vois pour la dernière fois."

"Et j'ai deux fois vainqueur traversé l'Achéron,
Modulant tour à tour sur la lyre d'Orphée
Les soupirs de la sainte, et les cris de la fée.
"

"Rassurez vous, je suis très surfaite. On se lasse vite."

"Ah, Déesse, Déesse !"

"-Excusez moi, mais il me semble que vous êtes en train de tenir deux mains ; ne pensez-vous pas qu'il serait important d'en lâcher une ?
-Je ne pense pas que cela sera nécessaire."

"Je suis venue pour jouer mon rôle jusqu'au bout."

"-Il est à moi, vous m'avez bien compris ?
-Vous savez comme moi que ce n'est pas en enfermant quelqu'un qu'on se l'attache."

"Debout, femme royale !"

"Tout fuit
Tout passe.
L'espace
efface
le bruit.
"

10:08 AM

 
And I don't ever want to feel like I did that day
J'étais venue ici parce que les larmes s'étaient mises à couler et que je n'avais pas de mouchoir. J'ai écrit et puis je n'ai pas réussi à publier. Je reste là, le coeur lourd comme une pastèque. Une pastèque vert sombre, la variété avec des grains. Je reste là, les larmes ont cessé de couler mais la gorge reste nouée. Je tourne et retourne la chose. C'est ridicule, naturellement. Comme toutes les choses fondamentales.
Je suis fatiguée. Demain j'aurai sans doute très envie d'effacer ce post.

1:24 AM

 
And I don't ever want to feel like I did that day
Les larmes tombent finalement. La gorge nouée, je passe ici pour essayer de la dénouer avec des mots.
Il y a quelques mois, un jeune homme inconnu sur un pont me disait avec un air un peu méprisant : "dis-moi, tu est une romantique, toi". On sentait bien que ça le gênait. Ce qu'il mettait dans le mot romantisme, je suppose que c'est un peu ce qu'on peut voir à la télévision, ou sur Internet à l'époque de la Saint-Valentin. Combien de gondoliers dégoulinants de loooove j'ai pu assommer dernièrement ? Une bonne matière première pour modeler le fameux prince charmant pourtant. Bien éduqué, cultivé, mèche au vent, physique agréable, qui tient la porte quand il est accompagné d'une fille. Ah oui, et drôle. Le parti idéal n'est-ce pas ? Ca a l'air bien pourtant, mais il manque ce qui colle avec la fille. La fille, il lui faudrait autre chose. Un truc qui est pas dans la liste.

Il y en a eu, des gens pour me dire que j'attendais le prince charmant (il y en a même eu un pour me dire, il y a moins de deux ans, que j'étais une fille à n'aimer qu'un seul homme, s'il me lit j'aimerais bien qu'il se manifeste, je suis incapable de me souvenir qui a pu me dire ça).

Mais peut-être que je me trompe, notez. C'est peut-être ridicule d'attendre autre chose que le petit package de base "pas violent-pas trop con-pas trop fade-pas trop égocentrique", espérer apprendre au contact de quelqu'un dans un échange mutuel, espérer une réciprocité de sentiments, espérer un peu de vrai même si ça veut dire affronter toutes ses angoisses les plus informulées, espérer créer une manière de vivre, d'aimer qui me convienne et qui convienne à ceux que j'aime et que j'aimerai. Etre portée toujours par le principe de l'émulation qui fait qu'on devient un peu plus soi au contact des autres. Et puis vivre d'autre chose que de nourritures synthétiques et creuses, vivre d'autre chose que d'expédients, rattraper en une poignée d'instants toute l'éternité que d'autres cherchent, ailleurs, autrement.

12:33 AM

mardi, octobre 18, 2005  
Vite
Retour de Londres. Quelques photos, peut-être demain, mais le plus important est inphotographiable. Retour ici pour travailler dès que j'ai posé mon sac. Cet après-midi, audition. Du mieux que j'ai pu mais pas excellent. On peut pas couvrir trois ères culturelles s'étendant sur plusieurs millénaires chacune avec une heure par ci, une heure par là durant une grosse semaine sans que ça pose pas un petit problème. J'attends les résultats. En fait non, j'enchaîne plutôt. D'ailleurs il faut que j'y retourne.
Se forcer au pragmatisme ; il y a des choses qui aboutiront, d'autre pas. Il faut toujours se battre, pour tout, tout le temps. Mais c'est vraiment pas le moment de baisser sa garde. Ca risque d'être plus tendu prochaînement. Fabienne Franseuil accroche-toi, ça va secouer un peu, on va prendre un peu d'altitude.

4:45 PM

samedi, octobre 15, 2005  
Histoire de laisser un petit quelque chose avant de partir
Finalement ce n'était pas si difficile, je pensais laisser des tonnes de vides et finalement...

Seven things you plan to do before you die / Sept choses que vous voulez faire avant de mourir
1) M’arranger pour pouvoir dire sans l’ombre d’une hésitation : « je suis heureuse »
2) Vivre un amour qui serait moins fait d’entraves que d’ouverture et de liberté
3) Jouir et faire jouir, une dernière fois et très, très lentement
4) Dire aux gens que j’aime que je les aime
5) Leur offrir une ou deux phrases qu’ils pourront garder et dont ils pourront se servir pour être plus heureux
6) M’assurer que mon corps n’ira pas pourrir dans l’une des six cases du caveau familial
7) Sourire

Seven things you can do / Sept choses que vous faites bien
1) Etre amoureuse
2) Me battre
3) Entrer dans un état contemplatif
4) Ecrire des trucs qui ressemblent à ce que j'ai dans la tête
5) Parler de ce que j’aime
6) Me faire aimer de personnes très différentes
7) Me remettre en question

Seven things you can’t do / Sept choses que vous ne pouvez/savez pas faire
1) Etre très sûre de moi
2) Attraper des choses sur les étagères sans l’aide d’un tabouret (mais je peux me débrouiller toute seule, merci)
3) Me passer de moments rien que pour moi, toute seule
4) Rester de glace, la plupart du temps
5) Vivre une histoire d’amour « classique »
6) Me changer en profondeur si je n’en ressens pas le désir et la nécessité
7) Me passer d’excitation, d’émulation, d’enthousiasme

Seven things that attract you to the opposite sex / Sept choses qui vous attirent dans le sexe opposé
1) L’aura
2) Le regard
3) Le visage
4) Les lèvres
5) Le sexe
6) Leur manière de vivre leurs polarités féminin/masculin, à se débrouiller avec tout ça…
7) Qu’ils ne me voient pas seulement comme une fille

Seven things you say most / Sept choses que vous dites souvent
1) Oh mon dieu
2) Enthousiasme
3) Jeune homme
4) Je ne sais pas si…
5) Je te dérange ?
6) Mais quel boulet !
7) Ca nous rajeunit pas ma bonne dame

Seven celebrity crushes / Sept béguins pour des célébrités
1) Frédéric Martin
2) Tristan-Edern Vaquette (compliqué, mais on peut appeler ça un crush)
3) Shahrukh Khan
4) Gabriel Davioud
5) Monica Bellucci
6) Aishwarya Rai
7) *Jocker*

Seven people you want to take this quiz / Sept personnes dont vous aimeriez qu'elles répondent aussi à ce questionnaire
Je préfère laisser les gens libres de le faire ou pas…

1:06 AM

jeudi, octobre 13, 2005  
En passant
C'est la guerre. J'ai très peu de temps. J'ai édité un post du premier octobre ; la première partie date du 1er octobre, la fin est plus récente.
Le week-end qui vient, je suis à Londres. Mehdi qui m'invite, est manifestement sur le pied de guerre pour me recevoir, j'ai l'impression d'être une sorte de vedette qui vient faire un concert ou une performance ;)
Ah oui, et pour vous montrer mon état de décrépitude avancée, j'ai vu ceci :


et en voyant le truc rond immédiatement à droite de la photo de couv du journal, je me suis dit que quand même c'était vachement fort pour un journal pareil d'offrir un préservatif à ses lecteurs. Une bonne dose d'humour. En fait c'était plutôt une myopie accentuée par la fatigue. Dommage, je trouvais ça très drôle.

On se retrouve d'ici une grosse semaine... Grosse audition pour le mardi qui me prendra tout mon temps... Mais je n'ai pas oublié que j'avais un questionnaire sur le feu. J'ai déjà regardé les questions, il risque de répondre jocker à certaines, c'est personnel parfois, enfin je vais essayer tout de même.

7:52 PM

lundi, octobre 10, 2005  
Transparence
Un soir, une discussion téléphonique entre Paris et Bordeaux.
-J'ai peur. Peur que les gens que j'aime meurent. C'est affreux. J'imagine qu'ils meurent les uns après les autres et ça me rend très malheureux.
Je marque une pause. Je voudrais ne pas avoir envie de poser cette question, j'en pèse l'indécence, je me prends en pleine face le côté pitoyable de la situation. Je voudrais pouvoir ne lui souhaiter que l'apaisement. Mais je vais la poser quand même, ma question, parce que j'ai besoin de quelque chose, une toute petite chose dont l'absence dans cette histoire fait un fracas incroyable, un fracas que je suis la seule à entendre. A défaut de recevoir ce dont j'ai besoin, je me dis que je vais peut-être recevoir quelque chose qui y ressemble un peu.
-... et... et moi ?
-pardon ?
-et moi, tu penses aussi à ma mort ?
-... Non. Mais c'est parce que tu n'existes pas. Tu fais pas partie des gens que je vois tous les jours.

Tu te demandes pourquoi je fuis ?

1:00 AM

 
Fabienne Franseuil roule des mécaniques
Samedi, belle journée, à suivre deux chasseurs de haute volée dans d'exotiques plaines étrangères... Dire que les endroits par lesquels nous sommes passés sont intra-muros, ça me plonge dans la plus profonde perplexité. J'adore Paris, je me demande bien si j'aurai un jour fini d'explorer les replis de son manteau.
Comme tout pays étranger, on est parfois un peu dérouté par la langue, mais on finit par comprendre une bribe, puis deux et on est fier comme le jour de Noël (c'est à dire pas plus que d'habitude, mais content quand même. Oui je sais j'aurais dû dire "content" tout de suite, mais j'aurais pas pu ouvrir de parenthèse pour vous faire perdre le fil). Bien sûr on n'en dit rien et dans le courant de la discussion, on glisse en souriant avec un naturel qu'on espère même pas crédible sa première phrase sujet-verbe-complément.
Ah j'en ai appris, sans doute autant que j'en ai oublié, cet après-midi-là. Et je ne manque pas de vous en faire profiter parce que j'aime rendre service.

En fin d'après-midi, alors que je m'activais pour attraper au vol une lampe halogène (oui parce que quand ça merde chez moi, ça merde. Vendredi, lors de cette journée de cauchemard, pour couronner le tout, ma lampe halogène est morte. Pas l'ampoule, hein, la *lampe*), j'ai vu ça et je repensai à l'enthousiasme de mes compagnons de l'après-midi devant des figurines de plastique dans des vitrines de verre :



Alors j'ai bien fait attention, et je peux vous dire que là par exemple, il faut se tourner vers quelqu'un et dire "cosplay ?". La prochaine fois que vous passerez sur les quais près de Châtelet, grâce à ce petit tuyau, vous aurez l'air moins ridicule. Non-non, ne me remerciez pas. Mais attention, si vous ne prenez pas l'air assez naturel, les personnes averties risquent de se moquer de vous, je vous aurai prévenus...

12:11 AM

vendredi, octobre 07, 2005  
Ce n'est pas normal de pleurer trois jours de suite. Ce n'est pas normal que ça n'aille pas et que ça continue.
Il y a un paquet de choses qui ne sont pas normales.
Ca fait longtemps que j'ai pas vu le soleil.
Je suis fatiguée.
Ca ne veut pas s'arrêter de couler, pourtant il y a tout un programme à tenir.
Mais ça dépasse et je ne m'en sors pas. Le seul moyen de m'en sortir c'est de jouer à la fille qui se lève, se passe un peu d'eau sur le visage, efface les deux dernières heures, remodèle son cv et sa lettre de motivation pour aller la porter ensuite aux destinataires. J'ai l'impression de tenter l'ascension de l'Everest sans préparation et sans matériel.
Bordel
Bordel
Bordel
Allez, le temps file.

12:54 PM

jeudi, octobre 06, 2005  
These are the days of open hand
Un quai qui se vide, les gens qui s'éloignent, et personne. J'aimerais que quelqu'un m'attende quelque part.
Plus tard. Une cuisine dans une maison silencieuse. Deux personnes assises à une table. Il souffle longuement, de fatigue, de lassitude, l'oeil éteint. Elle vient juste d'arriver.
C'est la deuxième fois qu'elle manque de repartir, tout de suite.
Plus tard. Une fille assise du côté passager pleure à côté d'un jeune homme au visage fermé.
J'aimerais avoir été sur le bord de la route pour lui faire un petit signe de la main, lui dire ne t'inquiète pas, ça va aller.

12:29 PM

lundi, octobre 03, 2005  
Une étoile, une éclipse, et moi, peut-être
Je viens de me rendre compte que les paroles collent tout à fait sur "A ton étoile". La version de Tiersen, naturellement, sinon ça n'est pas drôle. Je l'ai peut-être su quand je l'ai soumise à Nava, si je l'ai su j'ai bien pris soin de l'oublier pour que ça me revienne en pleine face.
Le 11 août 1999, rayonnante en plein milieu d'une tempête où personne n'a été épargné, assise quelque part dans le terrain vague de Jussieu la Bilalienne, je me plaçais sous le signe de l'éclipse. Je pensais au démon à la gueule ouverte, yeux écarquillés, sourcils froncés, deux croissants de lune dans les mains. Aussi paradoxal que ça puisse paraître, cette image m'avait apaisée.
Et aujourd'hui ?

6:55 PM

samedi, octobre 01, 2005  
Typos et fond
Il frappe à la fenêtre, le petit râblé, visage hilare, petits cheveux toujours trop longs retombant sur ses petites lunettes ovales. Un seul regard, et avant même qu'il ouvre la bouche, je m'attends à ce qu'il va dire.
-alors, ça vous a plu ?
Dans le langage de l'enfant Bhija, il convient de prononcer la phrase précédente : "alors, ça vous a trop fait triper, n'est-ce pas ?". Je soupire.
-ben...
-vous l'avez pas lu ?
(et voilà, forcément, si je ne tombe pas en pâmoison devant le chef d'oeuvre, la seule explication rationnelle, c'est naturellement que je ne l'ai pas lu)
-euh, en fait...
-bon alors ?
Je sens qu'il commence à s'impatienter, relativement. Je cherche les mots pour dire ce que je pense sans blesser.
-eh bien disons, euh, j'ai pas trop accroché... En fait. Enfin un peu, enfin il y a des passages qui sont... Enfin.
-Bon ça vous a pas plu. Pourtant c'est bon.
-Bhija, vous êtes mignon.
Je suppose que ça l'agace, mais c'est vrai. Une telle suffisance finit par avoir quelque chose d'attendrissant. A petites doses tout de même. Cette capacité à (faire mine de) considérer comme une chose acquise qu'on l'adore.
-Bon mais alors qu'est-ce qui vous a pas plu ?
Lippe basse du petit garçon qui arrive pas à faire semblant jusqu'au bout.
Je n'arrive plus à me souvenir de ce que j'avais dit à l'époque. Il y a prescription, c'était bien en... Pffff... Il y a trois ans et demi, quatre. Et puis c'était un petit texte qui parlait d'un week-end sensuel avec une jeune fille (ce n'est pas rien mais il a fait mieux). Je crois pas avoir osé lui dire qu'en fait il tombait dans les deux défauts que je trouve les plus emmerdants dans l'érotique, d'une part la mièvrerie, d'autre part la technicité froide. Véronique et Davina dans un cadre en forme de coeur. Toutouyoutout mon amour (tiens, je dois penser un peu trop à Duras en ce moment).
Pourtant il en a écrit, des trucs que j'ai aimés. Je me souviens d'un bout de roman qui partait dans tous les sens avec une scène de transmission du souffle face à la Tour Eiffel en plein hiver : une vraie belle scène. Mais la petite nouvelle érotique me laissait de glace.
J'y repensais il y a quelques jours. Je voulais la ré-écrire, la fameuse nouvelle. Mais j'aurais été mal à l'aise d'entrer dans les souvenirs de quelqu'un pour tailler à vif... C'est très personnel finalement de pointer un détail, de polir les angles, de reprendre l'ensemble pour offrir de la rondeur aux sécheresses, d'aiguiser le style autant que les appétits de personnages liés par de simples fils de soie. Et puis finalement ça fonctionne peut-être comme les langues vivantes : la meilleure méthode pour écrire ce genre de littératures, ne serait-ce pas tout simplement tomber amoureux ? Cannibalisme d'automne, festins baroques, syncope et constance, lenteurs graves et poursuites dans un jeu de dédales ; délirer d'amour, dériver d'ardeur... Ce serait une bien belle période pour cela.

1:02 AM

 
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