Le blog d'une névropathe (mais vous n'avez rien de mieux à faire, vous?)





























 
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Le sieur Jean-Luc-sur-son-blanc-destrier a fait la peau au dragon qui gardait mes Très-Saintes-Pattes-de-Mouche et terrorisait par la même occasion les braves gens vivant dans les vertes contrées de ce pays merveilleux, et cela depuis, pfiuuuu, au moins une année...












 
Fabienne Franseuil est une brelle de la technique, mais l'euthanasie n'est pas autorisee dans ce beau pays. Vous pouvez la joindre via le mail à fabienne.franseuil[at]free.fr. A bonne entendeur... Et puis vous pouvez aussi aller vous promener par :
< ? ParisBlog * >




























Sans Prétention
 
samedi, décembre 17, 2005  
Partir
D'ici quelques heures, je vais prendre mon sac à dos, fermer la porte, et c'est parti pour quinze jours. Loin et autrement.
S'éloigner pour mieux s'élancer, pour une année de changements.

Vous craignez de vous ennuyer pendant ces vacances ? Ecrivez sur le thème du voyage. C'est joli, comme mot, voyage. Et tiens, si votre texte me plaît vraiment, je vous offrirai peut-être un petit bout de mon voyage à moi. Une idée comme ça.

Je passerai peut-être du fin fond de la petite mère indienne, mais ne comptez pas trop dessus, dans le sous continent, les connections sont comme les vaches qui traversent les autoroutes : *elle prennent tout leur temps*.
Prenez soin de vous, tous autant que vous êtes, et rendez-vous en janvier...

2:26 AM

vendredi, décembre 16, 2005  
Karna
Depuis plusieurs mois lunaires, les clans les plus prestigieux se pressaient dans ces contrées riches où allait se dérouler le tournoi d'une des princesses les plus convoitées de toute la plaine du nord. Les bannières colorées s'opposaient déjà les unes aux autres, leurs discordances annoncaient déjà le formidable carnage qui lui serait offert d'ici quelques jours. Son premier cadeau de fiancailles, il faut croire qu'il lui plut, car elle en demanderait, encore et encore... Mais cela, ce serait pour plus tard, quand les rouages de la dégénerescence des temps lui feront prendre place sur l'échiquier central de l'avenir du monde.
Ils étaient beaux, harnachés pour la lutte, pour gagner la femme, sa renommée et sa terre. Elle était noble, et même quand elle devra s'exiler, se déguiser en servante, elle le restera.
Certains princes étaient remarqués, on murmurait sur leur passage, les poètes de cour chantaient leur regard déterminé, leur port haltier, leurs exploits. Il y avait assez de héros pour donner à Draupadi un époux digne de ce nom. Les combats allaient pouvoir commencer.
Quand du fin fond de l'assistance se présenta un dernier arrivant, prétendant à la main de la princesse. Il était trapu, hirsute, puissant et farouche. Son corps sombre était buriné par le soleil, charnelle allégeance à ses origines solaires. La poussière volait en gerbes sous ses pas retentissants. Aucune afféterie dans sa démarche, mais les gestes amples de quelqu'un de vrai. De généreux, aussi, au point qu'il en donnera la cuisarde qui lui assurait l'invincibilité face aux hommes.
Vous savez quoi ? Ils n'arriveront à le battre que par la ruse. Un fils royal, abandonné par une mère trop jeune, qui lui révèlera sa lignée dans le seul but de sauver ses fils menacés par son bras. Un fils royal qui continuera à se désigner comme "le fils du cocher". Piété filiale.
Misérable, sais-tu seulement ce que c'est que la noblesse ? N'avilis pas ce mot en vaines gesticulations, écarte toi devant la grandeur de Karna.

1:00 AM

lundi, décembre 12, 2005  
Le prochain épisode
D'autres préoccupations m'ont attirée récemment, mais je ne peux plus ajourner le récit des quelques détails que j'ai promis.

Disons que je suis retournée par un biais différents aux petites affaires de peaux. J'avais pourtant été claire, mais, sur un malentendu... J'ai fini par rencontrer le jeune homme. Des corps qui se plaisent, c'est assez rare. Des morsures de la nuit j'ai gardé un temps celle que j'avais à l'épaule gauche. Comme un tatouage à l'encre sympathique. Tatouage temporaire pour un soir de fête. Et après ?

Je me débats dans mes histoires de divorce. L'entrevue avec l'avocat de la mairie... J'explique que d'un commun accord, nous souhaitons divorcer, qu'il m'a soutenue longtemps et que je ne veux pas d'aide financière de sa part (de pension, si vous voulez). Il pointe que je n'ai pas de travail (j'ai beau répondre "pas encore"...), il me dit que je n'ai pas d'appartement (j'ai beau dire...). Me dresse le portrait le plus pessimiste possible de ce qui pourrait se produire. Pas de travail, la possibilité que Thiom me jette hors de l'appartement à partir du moment où les papiers seraient signés. La sécurité de ma situation actuelle.
J'ai beau faire preuve d'un certain optimiste, bien entendu j'y ai pensé, à la vie sous les ponts et tout ça. Ca ne me fait pas spécialement de bien d'entendre tout ça de la bouche d'un autre. Plumer la vache à lait, tirer au maximum avantage de la situation. S'opposer au divorce, ce genre de joyeusetés. "Et vous êtes sûre que ça ne peut pas repartir ?". J'ai dit que ça faisait cinq ans qu'on était séparés. Autant pisser dans un violon.
"Le divorce est un luxe, et vous n'avez pas les moyens". Pauvre naze.
Je ressors de l'entretien avec du gris partout dans la tête. Toutes mes petites angoisses à vif. Je sais tout ça. Je sais. Mais vous savez quoi ? Je m'en fous. Même si Thiom me jetait hors de l'appartement une fois les papiers signés, je serais tout de même mieux dans ma peau, même sous les ponts. Manifestement c'est hors de l'entendement de certains. Que faudrait-il que je fasse ? Une tentative de suicide pour qu'on me permette enfin ce putain de divorce ? Enfin, il paraît que le juge ne peut que retarder la procédure, pas l'interdire. On garde espoir. Au moins je ne suis pas comme les Deschiens que j'ai croisés dans la salle d'attente, à me demander si, pour mon rendez-vous anonyme, on va m'appeler par mon nom.

Repas chez ma mère. Ca commençait bien. Elle avait invité une amie artiste, "pour faire se rencontrer les artistes", a-t-elle dit. Ma mère me considère comme une artiste. Elle essaie de faire un pas vers moi, même si elle n'est pas d'accord avec les choix que j'ai faits en termes d'études. Progresserait-on ?
Petit repas mitonné aux petits oignons. Vaisselle agréable à l'oeil, alcools divers, plats raffinés, et ma mère qui par dessus s'excuse parce que "ce n'est pas grand chose, vous savez". Discussion agréable. Jusqu'à la fin. "On a réussi à avoir presque tout le monde à Noël dernier, il n'y avait que toi qui manquait". "Et tu ne voudrais pas revoir tes petits neveux que tu n'as pas vus depuis des années ?" Je lui demande si elle ne pense pas que ça les troublerait un peu de découvrir une tante dont ils n'ont même pas le souvenir. Affirmative, elle me répond que bien sûr que non. Je décline, je décline, je décline. On dirait un Bescherelle.
Puis les au revoir. Ma mère qui me prend les joues à deux mains pour m'embrasser. Mes poings dans mes poches, histoire de m'assurer de ne pas faire de mouvements inconsidérés. Ses yeux qui mouillent, elle s'enfuit dans le salon.
Je la retrouve appuyée sur le buffet, les larmes coulent maintenant. Elle est, dit-elle tellement contente de m'avoir vue, on se voit si peu. C'est de joie qu'elle pleure, qu'elle dit. D'ordinaire je pleure quand tu es partie, qu'elle dit. Je ne sais pas qui elle cherche à tromper. Si elle souhaite tromper quelqu'un, naturellement.
Je quitte l'immeuble la mort dans l'âme. Allume mon discman, tente de chasser la glu dans laquelle je suis empêtrée. Métro. Ticket. Avancer, s'asseoir. Les lumières sont grises. Elle a fait des efforts, mais ça ne suffira pas. J'ai fait des efforts, mais ça ne suffira pas. Ni l'une ni l'autre ne pouvons nous apporter ce dont nous avons besoin. J'ai fait le deuil de ça, mais qu'on m'agite sous le nez les détails de cet échec relationnel, ça non plus ça ne me fait pas de bien.

Brrrr. C'est glacial tout ça. Je referme cet épisode plus chaud. Samedi prochain je pars pour l'Inde. Avec Thiom, sa maman, et une amie commune dont j'ai sans doute déjà parlé ici. Mais avant je continue mes recherches d'emploi, et j'ai des tas de gens à voir, et de choses à faire. Je constate que le compteur de Sans Prétention va bientôt atteindre les trente mille. Et ça, ça fait plaisir, vraiment.

1:51 PM

vendredi, décembre 09, 2005  
Ashvamedha
Ce qu'il fait sombre... Une vague lueur rouge perçe à travers mes yeux englués de mon propre sang. Quel sens à tout cela ? Un parfum de terre retournée m'emplit encore les naseaux, l'autel a été monté, et une agitation incessante bruisse autour de la toile sous laquelle repose mon corps qui commence déjà à refroidir. Mon coeur vient de cesser de battre, laisse un silence affreux emplir l'espace qu'occupait mon corps vivant. Immobile, silencieux, je sens chaque tremblement de la jeune femme qui s'est glissée contre moi. La tradition veut qu'elle mime un accouplement avec ma dépouille de cheval. Son dégoût, son inquiétude impriment leurs mouvements à mes membres inertes. Ses lèvres frémissent tandis que son corps ondule contre le mien. Frêle jeune femme habituée à la douceur du gynécée, que faisons nous là, le sais-tu seulement toi-même ?
Les derniers signes de vie me quittent et ma terreur n'a plus la possibilité de s'élancer hors de moi, ne fût-ce que par un frisson d'échine. Je suis emmuré dans ma propre peur, nichée dans ce qu'il reste de vivant dans mon grand corps inutile et roide. Quelque chose se joue, un jeu auquel je ne peux me soustraire, un jeu auquel je ne comprends rien. Ma vie file sans m'apporter le soulagement, la fin de ma terreur qui ne cesse de croître.
Au milieu des gesticulations alentour, un pas. Confiant, assuré, il frappe du talon la terre qui répond en une vibration distincte. Le bruit se dessine comme une évidence parmi les parasites, amplifié dans mon crépuscule. C'est lui.
Bientôt il se trouve près de ma tête, s'immobilise. Plus aucune lumière ne traverse mes yeux morts, mais je peux sentir sa présence, la chaleur qui émane de lui. Je suis si seul, j'ai si peur. Toi peut-être, tu le possèdes, le sens de tout cela, celui qui me permettra de m'offrir et d'accepter qu'à ton signal, on commence à démembrer mon corps. Si tu ne fais rien, je mourrai et ma terreur deviendra éternelle. Sauve moi.

Il s'agenouille près de mon oreille, prend une profonde inspiration. Sa voix n'est qu'un murmure qui m'est destiné.

Ambe, ambike, ambalike
Mère, petite mère, chère petite mère.

A présent tout est accompli.

3:14 AM

mercredi, décembre 07, 2005  
Aventure, bonne aventure
"Ils ont eu une aventure", dit la femme épleurée et trahie. Une aventure... il n'y a qu'une femme blessée pour utiliser un tel terme pour des réalités parfois si sordides. Dans sa douleur elle en oublie que l'aventure, c'était ce que chaque jour, à mots couverts, elle demandait à son époux.

"Viens par là, ma chérie, viens je vais te dire la bonne aventure !". Ambiance de fête foraine, ça sent les pralines chaudes, le nougat et la barbapapa. Au fin fond de la pièce, sans doute, une boule de cristal posée sur un tissu à semis d'étoiles dorées. La bonne aventure. Et sur le siège, tu entendras parler d'un grand homme aux yeux de braise, d'une femme mystérieuse, d'une manne inattendue, d'un bonheur rutilant comme un camion de pompier posé au pied du sapin de Noël. Puis tu quitteras la fête, plus triste que jamais. Parce que si peut-être ça marche pour quelques uns, de toutes façons, ce n'est pas à la fête foraine qu'il faut aller pour faire tourner la Roue de la Fortune. Si tu t'y risques là-bas, tout ce que tu auras à la fin c'est un grand hippopotame en peluche dont tu ne sauras que faire.

La Bonne Aventure, ce doit être quelque chose d'autre. Comme un secret coloré qui garde le coeur au chaud. Oui, ça ressemblerait à ça. Ce serait traverser la foule vêtue de vêtements sobres, n'être remarquée de personne, avancer avec un sourire en coin.

3:10 PM

vendredi, décembre 02, 2005  
Dans le prochain épisode
Vous apprendrez que lever l'épaule gauche peut être un geste amoureux.
Vous saurez tout sur les avocats douteux et vous apprendrez une nouvelle expression de mon cru : plumer la vache à lait. Vous en profiterez parce que j'ai payé la chose de quelques larmes et d'une très forte envie de prendre un Lexomil à défaut d'étrangler l'énergumène.
Vous apprendrez comment un repas sympathique chez ma mère se termine en effusion de larmes maternelles et en grand moment de solitude... La fille, une fois dans le métro, et après une lutte acharnée, finit par s'y mettre, parce que quand même. Toute cette bonne volonté pour si peu, ça fatigue...

Oula, je me rends compte que ça fait beaucoup. Je sais pas si j'aurai le courage de tout développer... En tout cas : conclusion, des gros moments de tristesse ou d'angoisse, et des moments, heureusement plus grands encore, d'enthousiasme.

6:30 PM

 
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