Le blog d'une névropathe (mais vous n'avez rien de mieux à faire, vous?)





























 
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Le sieur Jean-Luc-sur-son-blanc-destrier a fait la peau au dragon qui gardait mes Très-Saintes-Pattes-de-Mouche et terrorisait par la même occasion les braves gens vivant dans les vertes contrées de ce pays merveilleux, et cela depuis, pfiuuuu, au moins une année...












 
Fabienne Franseuil est une brelle de la technique, mais l'euthanasie n'est pas autorisee dans ce beau pays. Vous pouvez la joindre via le mail à fabienne.franseuil[at]free.fr. A bonne entendeur... Et puis vous pouvez aussi aller vous promener par :
< ? ParisBlog * >




























Sans Prétention
 
lundi, juillet 25, 2005  
La rumeur
Une remarque qui m'était destinée dans une nuit récemment passée me tourne en tête.
En substance et hors de tout contexte, puisque ce n'est pas le propos, il était question de s'abstenir. Que je m'abstienne. D'écrire. Parfois.
Il est vrai qu'il y a quelques semaines, j'ai modifié partiellement ma manière de venir écrire ici. Pour le meilleur et sans doute pour le pire, je me suis accrochée, j'ai laissé libre cours à d'autres envies, j'ai laissé s'exprimer certaines choses que je n'aurais pas dites il y a trois mois.
Et j'ai écrit. J'ai résisté à la tentation d'effacer. Pour ne pas me retrouver asphyxiée. Les messages un peu superficiels que j'ai pu écrire récemment sont d'un côté des manières de redéfinir un peu Fabienne Franseuil, en un peu moins dure, moins grave, parce que je ne suis pas que ça. Parce que je passe toutes mes journées sur ce mode et que j'ai besoin d'air. Parce que aussi, j'aimerais bien sortir un peu de mes ruminations, qu'elles sont parfois trop sombres pour que je les sorte. Dans cette situation je suis trop frustrée pour ne rien laisser.
Quant à mes posts "sérieux" de ces derniers temps, les hygiénistes froids diront "oh c'est bien que tu t'exprimes, ça doit te faire du bien" en dodelinant de la tête avec un air bien propre, bien "les problèmes arrivent aux autres et viennent des autres" plein de comisération qui me donnerait des envies d'étranglement. Ceux qui auront compris que oui, c'est eux que je vise, entre autres, se diront que je joue un double jeu, que ce n'est pas bien.
Ceux qui se sont dit que Fabienne, elle baisse, qu'ils commencent par cultiver leur jardin, puis qu'ils viennent me trouver. Ca fait bien longtemps que j'attends un adversaire réel. Un peu d'émulation, l'ami(e), tu ne pourrais me faire plus beau cadeau.

1:07 PM

jeudi, juillet 21, 2005  
Love sex and romance
Je me réveille avec en tête cette chanson de Nina Hagen. C'était un peu l'image que je me faisais de cette petite communauté bigarrée. "That's the bottom line, soooooo divine !" Bon, c'était pas complètement faux ;) C'était une chanson qui allait bien avec le couple que formait mon hôte avec un jeune homme dont Belzébuth attendrait en soupirant un coup de fil pendant des semaines à côté de son téléphone fixe (oui parce que ça capte très mal en Enfer).
J'en ai appris, mais j'en ai appris, si vous saviez ! J'ai la tête remplie de taaaas de trucs, mais si vous voulez savoir, vous n'avez qu'à vous adresser aux bonnes personnes. Parfois j'avais l'impression d'être devant un film lancé en accéléré, complètement paumée, je regardais la balle passer d'un convive à l'autre, pour me raccrocher à un détail et c'était reparti. Des êtres *vivants*...
C'était bien, c'était bien, c'était bien... que vous dire de plus ?

9:48 AM

mercredi, juillet 20, 2005  
Les vacances de Monsieur Simple
Il les a bien méritées, ces vacances... Mais j'ai la frousse, moi, de pas pouvoir le voir tous les mercredis pendant... un mois et demi... Aaaargh. C'est long, et pendant cette période j'ai plus d'une raison de me dire que ça va être "groovy baby" mais sans Mike Myers pour me faire rire à la fin.
Il m'a dit que pendant ces vacances ce n'était pas la peine d'entamer de grands chantiers de démolition, il m'invite à prendre le temps de souffler. M'a suggéré huit jours de vacances pour mes problèmes de sommeil, du sport pour ma nervosité, et à la rigueur un quart de Lexomil de temps en temps. Bien sûr c'est bien qu'il estime que ça va si bien que ça, en même temps je suis mal à l'aise qu'il ne m'ait rien prescrit "au cas où". Ca m'aurait fait du bien d'avoir à portée de main une ordonnance.
Parce que j'ai peur. Toutes les portes et les fenêtres ont commencé à s'ouvrir dans ma tête, et à mesure qu'elle s'ouvrent d'autres suivent le mouvement. Et ça ne se referme pas comme ça, une fenêtre cérébrale. Et puis ça serait dommage, je n'ai pas eu le temps d'aller voir ce qu'il y avait derrière toutes les portes, derrière toutes les fenêtres. Je ne saurais pas pourquoi je les refermerais. Dans le doute je préfère les laisser ouvertes. J'essaie de n'opposer aucune résistance au vent, qu'il fût Mistral ou... Foëhn.

1:43 PM

lundi, juillet 18, 2005  
Je viens de comprendre quelque chose
Il n'y a pas d'étreinte qui aurait pu déclencher chez moi un tel sentiment de désarmement, de rage, de colère.
Mais ce qui me surprend en ce moment c'est cette capacité à la désertion. Une baisse d'intérêt croissante, à l'opposé de ce que j'ai pu expérimenter jusque-là : moins il m'en donne moins ça m'intéresse.
Il faut dire que j'ai d'autres soucis en ce moment. Me reviens sans cesse en tête l'idée que mon père n'a vécu que jusqu'à 47 ans. Il n'a même pas atteint la cinquantaine. C'est jeune.
Je me rappelle de ce qui m'avait été dit quand mon père avait fait sa rupture d'anévrisme, qui allait le plonger dans le coma pour quelques mois avant de le recracher à la surface de la conscience pour quelques jours puis de le ravaler jusqu'à ce qu'il meure finalement. Les jeux du hasard... Faiblesse d'une artère au niveau du cerveau, indétectible. Et sans doute héréditaire. Merci mon petit papa pour ce cadeau digne de toi.
J'en avais parlé à mon médecin qui m'avait dit de ne pas trop m'inquiéter. Il n'y avait pas eu de radio. Je suis trop jeune paraît-il pour qu'on pense à faire ce genre d'examens. Je n'ai pas dit que mon père était trop jeune lui aussi mais je me suis dit qu'y penser régulièrement n'était pas trop un bonne idée. Je ne sais pas pourquoi c'est revenu ces derniers jours. Peut-être parce que je fume beaucoup en ce moment et que c'est en train de s'installer de manière inquiétante. Peut-être parce que je me sens un peu perdue, que je cherche les quelques données que je peux avoir sur moi, et qui me permettront de savoir comment je suis supposée gouverner ma vie. Plus que jamais c'est le bordel. J'ai beau savoir que, paradoxalement, c'est moins grave que ça a pu l'être à d'autres époques plus confortables, ça ne me réconforte pas énormément. Ce qui me réconforte davantage c'est que j'ai des opportunités fantastiques, quelques soutiens, des idées, des envies, des désirs, et une certaine rage de m'en sortir sur laquelle je pourrai, un temps, m'appuyer. A défaut de mode d'emploi, je dresse peu à peu une carte de mon chemin.

9:26 AM

samedi, juillet 16, 2005  
Perplexité
Je ne sais pas s'il y a un formulaire à la police pour ce genre de vols. Quand on se fait voler, je ne sais pas moi, son portefeuille ou sa carte bleue, il y a un service opposition, tout le monde comprend très bien et hoche la tête en disant "si c'est pas malheureux ça ma bonne dame". Là si je me présente là-bas je crains qu'ils se moquent de moi.
J'ai croisé un jeune homme. Il était sur un pont et il a souri à mon passage. J'ai souri aussi, parce que. J'avais mes écouteurs sur les oreilles, et quand j'arrive à son niveau, je les enlève juste le temps de lui dire un bonsoir amusé. Puis je continue mon chemin.
Je marche sans me presser, et je réalise que le jeune homme me suit. Sans trop me coller, il s'amuse de la situation. Se poste encore une fois sur mon passage : je l'ignore royalement, ou plutôt, je passe devant lui sans le voir. Puis j'arrive au pont Saint-Louis, où je m'appuie à la rambarde du pont, le nez au vent. Il me rejoint sans tarder. Et là c'est une discussion à bâtons rompus, d'art, de Paris, d'Internet, de relations amoureuses et "fontionnelles" pendant... deux heures, quelque chose comme ça. Il est un peu étrange, la situation l'est aussi.
Je finis par prendre congé après lui avoir laissé un mail. Situation bizarre, je préfère garder une certaine distance. Puis je m'apprête à rentrer chez moi par le même chemin. Il m'accompagne un bout de chemin, je lui demande par quel chemin il passe, lui, pour tenter de prendre l'autre et mettre fin à cet entretien agréable mais toujours bizarre. Il finit par comprendre et on s'arrête là. J'égrenne des formules de politesse, je le vois qui me regarde, je recule un peu et c'est là qu'il s'approche, prend mon visage dans ses mains et me vole littéralement un baiser. Mince.
Ca s'est passé hier soir et je ne sais toujours pas ce qu'il faut en penser.

9:25 AM

vendredi, juillet 15, 2005  
Le jour du 14 juillet, je reste dans mon lit douillet
et je suis peut-être sortie quelques heures ce soir, mais j'ai pas fait de bêtises. Rien, rien, rien. J'ai ramené personne chez moi, je me suis juste permis de plaire, mais avec une certaine distance. Et sans le quart d'un effet secondaire ou d'une conséquence. C'est pas grave, ça.
Après, il y a eu une fille dans la soirée qui s'est mise à gueuler que j'étais "disponible" (elle tirait ça d'une discussion où le terme n'avait rien à voir), et un mec s'est semblé obliger de m'alourdir de sa présence, me demandant quel type d'homme je cherchais... Ouvrez moi les veines avec un tire-bouchon.
A la fin de la soirée, j'ai donné ce qu'il me restait de cacahuètes à un type avec son copain qui m'a demandé combien j'en voulais. Comme je lui répondais "la reconnaissance éternelle" il m'a répoudu que si j'avais un numéro de téléphone il me donnerait volontiers ladite reconnaissance. Cotillons et serpentins, c'est la fête ce soir ;)
Mais j'ai pas fait de bêtises. C'est à dire que j'ai pas fait de trucs dont je n'aie furieusement envie. C'est raisonnable comme limite à ne pas franchir il me semble. Et demain je rempile pour une grosse journée de boulot, il faut que ça avance. Le temps file, plus qu'un mois...

12:55 AM

mercredi, juillet 13, 2005  
Mes séances me font beaucoup de bien. Ou pas.
Tous les mercredi matin depuis quelques mois, je vais voir le docteur Simple qui, comme son nom l'indique, m'aide à simplifier. Je lui parle de tout ce qui me tracasse, et il m'aide à remettre les pendules à l'heure dans toutes mes histoires. C'est comme un grand bouton qui me permettrait de tout reprendre par le début.
L'analyse me "reset".

10:37 PM

mardi, juillet 12, 2005  
"Désolé pour hier soir"
Ca fait bizarre de se retrouver avec dans son répertoire téléphonique des noms de jeunes hommes qu'on n'arrive pas à identifier... Julien, qui ça pourrait bien être ? Ah si, c'était un jeune homme nouvellement installé dans mon quartier. Bon d'accord, lui je ne l'ai pas vu.
Que dire des autres ? Eh bien... Difficile à dire. Ben, que j'ai revu hier, Gare de Lyon, café, et qui voudrait me voler mon nombril à défaut de me voler autre chose. David, maître de mots ("paroles, paroles paroles"...), fêtard en mal d'aventures (extra-conjugales ou affiliées) que je ne verrai jamais, l'histoire de rendez-vous perpétuellement manqués. Et puis Fred. Fred, qui montre sa bite au lieu de montrer son coeur. Avec qui j'aurais peut-être tenté une histoire de triangulation amoureuse, annulée faute de combattants. Une histoire de loin en loin, une histoire de terrasse qui s'est terminée autour d'un thé à la menthe. Une histoire de peau.
Jonathan, l'enfant vif et alcoolisé, croisé dans un train qui va sans doute moins vite que lui. Mehdi, qui a attendu avec moi, que j'ai retrouvé autour de quelques plats indiens, Nassim, jeune homme bien comme il faut avec des histoires imprécises et fonctionnelles (brrrr). Et puis Vince, qui m'a reproché de ne pas avoir donné la moindre chance à notre histoire. Expliquer pourquoi, ne pas être comprise... En même temps ce n'est pas lui qui m'aura compris le moins.
Ah oui, aurait sans doute figuré parmi les prénoms un certain Adrien, qui m'a fait oublier pendant un temps comment orthographier le nom de l'empereur romain. Il n'a pas voulu me laisser son numéro pour des raisons que la science n'a toujours pas les moyens d'expliquer. J'ai préféré tirer ma révérence avant que ça ne tourne à... n'importe quoi. Dommage ?
Et puis il y a eu les autres, ceux que j'ai croisés, des numéros griffonés sur des post-it avant d'aller prendre un café avec eux. Des histoires en noir sur jaune. Oubliées pour la plupart, de vagues images, quelques commentaires vagues.
Et parmi tout ça ? Tellement de prénoms pour finalement tellement de vide. Au mieux des conjugaisons de solitudes.
"Il se sens si seul qu'il passe de bras en bras".
Les quelques lignes que j'ai pu poser ont été arrachées par le vent, la pluie, et quelques personnes sans doute pleines de bonnes intentions, mais. Il serait temps de faire le tri, d'en poser d'autres. Chercher autre chose, encore et toujours. Je maintiens le cap. C'est dans cette direction que je vais, Entre Miossec et Kal ho na ho. Brouiller les pistes. Peut-être qu'au bout du compte il y aura quelqu'un pour (re)tenir la main courante ?

8:04 PM

lundi, juillet 11, 2005  
Imprécises
J'ai des images qui me viennent. Je suis en train d'écouter Requiem for a Dream sur un radioblog, je pense aux paroles de ma chanson. Je pense aux quelques mois qui se sont égrenés, je pense à ceux qui les ont précédés. Tout est si irréel.
Ce n'était pas moi. Je suis morte dans une grotte, j'ai traversé le théâtre d'ombres, puis l'affreux carnaval, mais ce n'était pas moi. La preuve c'est que mon étoile brille encore et toujours, comme le verbe "adorer" en égyptien hiéroglyphique.
Ce que je sais, c'est que le point commun entre tous ces moments, c'est que j'ai été là. Il n'y a eu qu'une exception pour le confirmer. Ce que je sais, c'est qu'il y a eu quelques fois où j'ai été... belle. La dernière c'était au début du mois de juin. Qu'importe la suite, qu'importe le silence, qu'importe ma propre disparition.
Toujours pas de sens. Je m'en passerai.

10:31 PM

 
Festivaaaaaal !
Deux jours de festival ont presque dissipé ma morosité. Bon, d'accord, *presque*, ça veut dire qu'il en reste. Mais bon, je n'aime pas qu'on fasse pas attention à moi. Je n'ai pas un blog pour rien ;)
Donc. Les Solidays, deux jours. De l'air, de l'herbe et de la musique (et aussi beaucoup de monde). Grandiose.
J'ai soigneusement évité le concert d'Aqme, et j'ai commencé par les Ogres de Barback. Un concert sous un chapiteau. Il était annoncé assez tard mais il y avait déjà des gens pour attendre devant la scène. Des jeunes, que des jeunes en fait. Foule bigarrée de tissus africains, dreads, bracelets colorés, colliers raz du cou, regards clairs et brillants, rendus plus brillants par l'alcool qui circulait dans des bouteilles de plastique, dans des mélanges qui ont dû passer au contrôle pour d'innocents jus d'oranges. Ils sont beaux, en couple ils sont encore plus beaux. Il y a un désir presque palpable. A les regarder on aurait presque envie de rire tellement ils sont beaux. De temps en temps, un jeune se livre à la petite cuisine du joint. Brûler le morceau de plastique, l'émietter, égrener le tabac, préparer les feuilles dans un montage compliqué qui fait tirer la langue à l'officiant, pour humecter lesdites feuilles mais aussi parce que sans doute ça accentue la concentration.
Là où ça a commencé à craindre gravement, c'est quand le concert a commencé. Foule tellement dense qu'un peu plus et il y avait des côtes cassées. Mouvements de foules incontrôlables, dans lesquels on se retrouve le corps penché, attiré vers le sol. Tenter de se redresser pour ne pas se faire piétiner. Se rappeler qu'on est venue seule et que c'est pas le moment de déconner. Se rappeler aussi à la légère suffocation qu'on mesure un mètre cinquante six ou sept mais pas beaucoup plus. Lunettes embuées par l'humidité que dégagent les corps autour de soi. Parfois incapable de respirer tant les corps sont serrés. Je n'ai jamais serré si fort ni été serrée aussi fort par quelqu'un. Nous ne formons qu'une masse compacte de corps emmêlés dans laquelle aucun interstice n'est visible.
Ca ressemble à une lutte, une vraie. Je m'en rends compte et je finis pas accepter que je ne peux pas rester plus longtemps. Je lève la main vers le malabar qui sort les gens qui n'en peuvent plus par le devant de la scène. Il m'extirpe de la foule avec une facilité déconcertante (et pour les petits rigolos, oui je me suis fait tirer par un mec aux Solidays. Je vous épargne la rédaction d'un commentaire, ne me remerciez pas). M'examine un peu pour voir si ça va, puis me laisse partir. Expérience intéressante.
Je suis un peu surprise du comportement de la foule. Les chansons des Ogres, si on les écoute, ben il me semble qu'elles appellent à la tolérance, à faire attention à l'autre. Mais bon, je suis sans doute une sale vieille conne. Sans doute. J'essaie d'oublier ce que ça m'inspire. Encore une fois, c'est pas comme si j'étais pas au courant. Et puis ils sont jeunes, ces petits. Et puis pour reprendre les Ogres, justement : "Et je sais bien qu'le monde va mal, mais j'vais pas m'faire mal pour faire face au monde".
C'est à ce concert que je rencontre Laure. Laure qui est venue seule, comme moi, Laure qui travaille pour l'une des associations qui luttent contre le Sida. Elle est douce, simple, s'agite quand elle aime la musique. Sur le coup, je suis presque un peu chiffonnée de ne plus être seule, de me refermer sur une seule personne, puis je l'adopte et on passe le reste de la journée ensemble.
Suivent des bouts de concerts, dont Saez (tiens, ça me rappelle vaguement quelque chose... Un certain Bertrand... rha, je ne me souviens plus ;)), et Juliette. Juliette, énorme présence sur scène, et une voix, une voix...
Puis les Têtes Raides. Sous le même chapiteau que les Ogres, mais cette fois ci je me tiens à carreau.
Ce festival me rappelle les amours des quatre ou cinq dernières années de ma vie. Les Têtes Raides, je les ai découvertes juste après ma rupture avec Thiom. Les Têtes Raides, c'était Pietro. "A partir de maintenant, je chante". Voilà.
Et puis ça sent la terre et l'herbe sèche. Il fait bon.
Dernier concert du samedi, La Rue Kétanou... "Danse un garçon dans les bras d'un garçon, danse une fille dans les bras d'une fille, et qu'importe l'opinion de toute la famille de la fille ou du garçon, l'amour a toujours raison". "C'est pas nous qui marchons pas droit, c'est le monde qui va de travers"...
Le lendemain, trois concerts majeurs pour moi. Ca a commencé par Camille. Cette fille est folle ;)) Ce que c'est bon. Concentré de rage, effets de miroirs. J'essaie d'oublier, mais. Tant d'énergie, ça peut peut-être servir à quelque chose de positif...
Sur la même scène passait, une heure plus tard, Vincent Delerm. Vincent Delerm. Depuis le temps que j'avais envie de le voir en concert... Un placement idéal m'a permis de confirmer : c'est un véritable personnage. Indescriptible. J'avais mal aux joues à force de sourire. Pendant la durée de ce concert, de manière assez inattendue, je n'ai pas pensé à mon histoire récente. Je crois que j'y étais, un point c'est tout. Ici et maintenant.
J'ai enchaîné sur Matmatah. Le retour de la rage et de l'énergie mêlés. La tête lâche, c'est le corps qui pense. Emma, Lambe an dro, Derrière ton dos.... "Si j'te retrouve à l'aveuglette c'est que je t'aime quand même beaucoup". Je danse pour éviter de laisser la tête reprendre les commandes et penser des choses désobligeantes.
Je danse à côté d'un couple. Un gentil petit couple d'une petite trentaine d'années. Elle porte des vêtements confortables, un sac à dos difforme à ses pieds. Elle me regarde. Elle me regarde danser. Me fixe. Elle est la seule à me fixer. Autour de moi, tous dansent, s'agitent en tous sens comme si ça devait être la dernière fois. Mais elle, elle me fixe. Et c'est là que je comprends ce qu'il y a dans son regard. J'aurais envie de lui dire que moi aussi j'ai fixé d'autres personnes, figée, bloquée, encombrée par mon corps dont je ne savais que faire. Que là où elle croit voir une barrière, il n'y a rien, qu'il lui suffirait de commencer à danser pour qu'elle s'en rende compte. Au lieu de danser, elle se saisit nerveusement de la main de son ami. Ce geste m'a fait mal, un peu. Si vous la croisez, elle ou une autre immobile, dites lui tout cela.
Je suis restée un peu sur le festival à écouter un groupe africain, avec des claviers et beaucoup de basse... Boire un verre, discuter avec deux jeunes hommes originaires de Besançon jongleurs avec des bouteilles d'eau, puis rentrer doucement, marcher dans les rues, dans cet air tiède, des images affleurant à la surface de la conscience. Tout est calme. Demain ce sera peut-être la tempête, mais ce soir je suis en paix avec moi-même, je suis presque en paix avec les autres.

12:32 AM

samedi, juillet 09, 2005  
20 000 lieues sous l'amère
Amère, moi ? Oh mais pourquoi ? Il n'y a pourtant aucune espèce de raison. Vous savez, moi j'aime bien attirer l'attention, alors j'invente des histoires improbables, et je fais croire qu'elles sont vraies...
Bon allez ça suffit le fiel. Ca ne va pas très bien, là. Enfin rien de grave. C'est Nava qui veut venir chez moi avec sa copine. Ca pourrait être un simple détail, en d'autres temps, avec d'autres personnes. Mais cette simple phrase m'emporte dans des dialogues ininterrompus autant que purement fictifs, avant que j'étouffe les voix. Pourquoi je me retiens ? Eh bien parce que ça ne m'apaise pas, parce que ça ne résoud rien, et que si ça fait du mal à quelqu'un, à la rigueur, c'est à moi. Mais ce n'est pas très grave. Il est trop tard.
Trop tard pour se servir de soi pour administrer la preuve qu'il manque, de mettre dans la balance ses sentiments, ses émotions, un peu de sa santé, son orgueil. Il est trop tard. En fait il a sans doute toujours été trop tard mais il y a des choses qu'on ne sait qu'à la fin. Il ne fallait pas, il n'a jamais fallu. Et on en vient à se demander comment on a pu en venir là. Ca fait du bien de voir que j'arrive à en rire, même si ce soir je n'y arrive pas.
Enfin si quand même c'est drôle. Et puis ce n'est pas important, et c'est vrai. Au fond je crois que l'important, je sais ce que c'est. Il y a des directions qui se dessinent dans la maelström que je traverse. Des formes plus ou moins imprécises encore, mais bien présentes tout de même. A l'aveuglette...
Tiens, je me sens mieux...

1:16 AM

vendredi, juillet 08, 2005  
Simplifions
Y aurait-il parmi les lecteurs d'ici quelqu'un qui remplisse les critères que j'ai décrits dans mon post précédent ? Si oui, écrivez-moi (dans des délais plutôt... *rapides*)...

12:38 AM

mercredi, juillet 06, 2005  
Etrange, étrange...
Il y a quelques jours, une bonne fée (je ne le lie plus mais il se reconnaîtra sans difficulté ;)), m'a offert deux pass pour aller faire la fête aux Solidays samedi et dimanche de cette semaine. Pile au moment où je m'étais résignée à ne pas y aller pour cause de finances, ou d'un désir soudain de faire une version latine, ou des deux. C'est le propre des bonnes fées de connaître le bon timing, de savoir quand exactement lancer la fameuse réplique : "sèche tes larmes, Cendrillon". Puissant.
Mais ce n'était pas pour remercier encore une fois ma bonne fée (elle va finir par se moquer de moi) que j'écris ce post (enfin si un peu quand même), mais pour dire ma surprise. J'ai eu beau lancer des appels, je ne sais toujours pas avec qui j'y vais. C'est qu'il faut être libre samedi *et* dimanche toute la journée, avoir envie d'y aller, et avoir envie de me voir, un peu aussi. Bizarre non ?

1:27 PM

 
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