Le sieur Jean-Luc-sur-son-blanc-destrier a fait la peau au dragon qui gardait mes Très-Saintes-Pattes-de-Mouche et terrorisait par la même occasion les braves gens vivant dans les vertes contrées de ce pays merveilleux, et cela depuis, pfiuuuu, au moins une année...
Fabienne Franseuil est une brelle de la technique, mais l'euthanasie n'est pas autorisee dans ce beau pays. Vous pouvez la joindre via le mail à fabienne.franseuil[at]free.fr. A bonne entendeur...
Et puis vous pouvez aussi aller vous promener par :
samedi, juin 22, 2002 Périple musical Hier après-midi, ça commence donc après une sieste. Dont je me réveille avec un mal au ventre qui confine au tournis... Aïe. Qui dit tournis dit malaise, évanouissement, etc... Ecoeurée : il faut tout annuler, rien de ce que j'avais prévu ne se ferait, j'allais rester coïncée chez moi toute seule (oui parce que là, la solitude ça devient pesant...).
Alors j'attends, et par bonheur, ça passe. Je choisis une robe où je me sens bien, courte avec des images de divinités hindoues dessus. Je les ai toutes identifiées, sauf une qui persiste à me résister... Maquillage discret, dont un dessin discret au milieu du cou, agrémenté d'un petit objet brillant placé au centre. Je me sens encore un peu bizarre, alors je décide de commencer doucement. Direction les petits disquaires de la rue des Ecoles. Je traîne dans les bacs, prends un CD, écoute un morceau, puis un autre... Il y a quand même des gens qui font des trucs épatants... En vrac, j'ai écouté le live de Daho, pour "Ouverture" (une chanson toute simple, mais qui me trouble toujours à chaque fois...), papillonné dans "Doolittle" des Pixies (ma "jeunesse"... Rien à jeter dans cet album...), Bénabar (le dernier album, avec l'excellente "y'a une fille qui habite chez moi"), "Nine Lives" d'Aerosmith (sisi). J'ai failli écouter un album de Nougaro pour avoir le plaisir d'entendre à nouveau "Le coq et la pendule", et puis, et puis... Et puis ça c'est les albums que j'ai trouvés en réduction dans l'officine où je me trouvais. Il y aurait pu y avoir un album de Ravi Shankar, certains albums de Noir Désir que je ne possède qu'en cassettes enregistrées, Ludwig von 88, Sanseverino... En parlant de Sanseverino, je poursuis mon récit. A la suite de mes écoutes, trois albums sont tombés en ma possession : "Nine Lives" d'Aerosmith (sisi, ça fait du bien quand même, ça enlève la poussière des étagères, et ça doit avoir un tas d'autres effets secondaires que je relaterai dès que je les aurai identifiés), "la Ouache" de Matmatah (sisisisi...), et enfin l'excellent "Dog Man Star" de Suede. Pour les deux premiers, je vous dispense de l'écoute, par contre Dog Man Star, ça défend plus chèrement sa vie...
J'ai failli choisir Bénabar à la place d'Aerosmith, mais si ça m'a vraiment l'air d'un album fantastique, c'est quand même un album un peu morose, et je n'ai pas très envie de ça en ce moment où ça bouge dans ma tête et autour de moi. J'ai besoin de musique péchue, là! Sinon je ressortirais "Baiser" ou "Boire" de Miossec... Ou les Têtes Raides... Mais bon, hein...
Je quitte le quartier Latin pour les environs de la Gare de l'Est, et le bar l'Atmosphère. Je devais y voir, entre autres, les Fouteurs de Joie (j'y allais pour ça). En fait, à l'entrée, il y avait une ardoise avec l'annonce de la programmation, et ce n'était pas du tout ça... A la place, j'ai vu un bout du concert de Fantazio. C'était un "couple" (j'ose pas employer "groupe", parce que c'est un peu limité, comme formation, non?), avec un contrebassiste et un... bruiteur. Il fallait voir ça... Au bout d'un moment, le bruiteur faisait des percussions SUR la contrebasse pendant que l'autre jouait... Le contrebassiste ajoutait lui aussi sa petite contribution en soulevant l'instrument pour en laisser tomber la pointe sur le carrelage...
Je suis restée un peu, puis j'ai pris la direction de Denfert-Rochereau, où se trouvait une scène assez importante, avec Sanseverino, un groupe dont j'ai oublié le nom mais intéressant... et ça finissait par Dionysos. Très sympa, sauf qu'au moment où Dionysos a commencé à jouer, les gens se sont brusquement réveillés et se sont mis à faire un pogo plutôt corsé. J'étais au milieu, sur l'avant du parterre... Complètement bloquée, martelée par les coudes, les bras de cette foule aux mouvements incontrôlables. J'ai donc quitté en quatrième vitesse ce foyer d'acharnés pour des endroits plus calmes. Rue Daguerre, petite rue piétonne, avec un groupe bien sympa qui jouait des standards américains des années 50-60-70. C'était carrément sympa, surtout ce couple de petits vieux déchaînés avec qui j'ai dansé (les autres étaient raides comme des piquets, on a du leur dire que la musique ça ne s'appréciait qu'avec les oreilles exclusivement...). Je suis allée demander au groupe s'ils jouaient à d'autres moments que la fête de la Musique, et après quelques mots rapides avec le chanteur, je me suis rapprochée de chez moi. En chemin, (en vrac et en télégraphique, parce que ce post est long et qu'il est tard...) j'ai vu l'expo "Himalaya", accrochée aux grilles du Jardin du Luxembourg (vraiment très belle, et le mieux c'est de la voir la nuit : les photos surgissent du noir comme dans un rêve éveillé...), et puis j'ai entendu la fin d'un concert de reggae, et celle d'un groupe de ptits jeunes qui en voulaient, et qui avaient bouffé toutes leurs cordes (c'est dire si la bataille avec le public avait dû être violente ;-)), et qui au moment où je suis arrivée cherchaient des morceaux qu'ils pouvaient jouer à quatre cordes... Ca s'est terminé sur certains morceaux de Nirvana, et puis, quand les flics sont passés et nous ont permis une dernière chanson (quand même, il faut aussi le noter quand ils font quelque chose de sympa, non?), sur "This Song of Freedom" de Bob Marley. Ovation dans le public, une vraie chaleur pour quelques instants furtifs...
Je suis assez contente de cette fête de la musique. Je suis aussi contente de l'avoir passée seule, en tous cas pas avec les copains avec lesquels j'aurais pu la passer (dont j'ai vu certains dans la foule à Denfert; Paris est vraiment une petite bourgade... Je les ai évités soigneusement... en me dirigeant au plus près de la scène). Bon là je tombe de sommeil. Bonne nuit!
12:49 PM