Le sieur Jean-Luc-sur-son-blanc-destrier a fait la peau au dragon qui gardait mes Très-Saintes-Pattes-de-Mouche et terrorisait par la même occasion les braves gens vivant dans les vertes contrées de ce pays merveilleux, et cela depuis, pfiuuuu, au moins une année...
Fabienne Franseuil est une brelle de la technique, mais l'euthanasie n'est pas autorisee dans ce beau pays. Vous pouvez la joindre via le mail à fabienne.franseuil[at]free.fr. A bonne entendeur...
Et puis vous pouvez aussi aller vous promener par :
mercredi, juillet 03, 2002 Pour trouver le sud... Alors voilà. La semaine dernière, je suis allée rejoindre Nava aux yeux-calanque pour quelques jours avec des vrais morceaux de bonheur dedans... Il m'attendait à la gare de Marseille, sur le quai (ce n'était pas du tout prévu). Alors sur ce quai j'ai vu un charmant jeune homme avec des lunettes de soleil qui me souriait. J'ai souri (il faut dire que je souris toujours, j'ai des réserves quasi-inépuisables de sourires), et je me suis dit que ce jeune homme ressemblait méchamment à Nava.
Petite parenthèse : il m'arrive d'être tellement obsédée par un rêve que j'en ai des hallucinations. Il m'est arrivé de tellement avoir envie de voir Nava que j'en sentais presque ses mains sur mes épaules... Etant donné l'état de morosité dans lequel ça m'avait plongé, j'évite de trop me monter des films. Bon alors c'est vrai que je n'avais pas plus de 20 minutes à attendre (autant dire un court métrage) avant de le retrouver en chair et en os, mais quand même...
J'allais passer mon chemin après lui avoir jeté un dernier regard, et là il n'y avait plus de doute possible :-)
Je passe sur nos retrouvailles, dans le TER, sur cette envie de ma peau contre la sienne, libre de toute fibre naturelle ou synthétique... Que c'est beau la Provence quand on est amoureux...
Il m'a montré des lieux où il a vécu, où il a travaillé, j'ai rencontré certains de ses amis. Un nouveau petit pan de sa vie qui m'est apparu...
Puis Nava aux yeux calanque m'a emmené dans les calanques. Plus de deux jours en tout. Le but du jeu était de faire le chemin de Cassis à Marseille par les calanques. Ceux qui connaissent un peu se rendront peut-être compte de l'étendue de l'entreprise. De son caractère utopique aussi peut-être... Sauf pour des sportifs de haut niveau, entraînés et habitués à la varape (donc pas nous, moi encore moins que Nava). Sachant que notre envie première était de profiter de la mer et des paysages, nous avons limité le trajet et finalement nous ne sommes allée "que" jusqu'à Luminy. Je mets bien le "que" entre guillemets, parce que c'était quand même pas évident. Nous avions une carte qui nous indiquait les GR (chemins) à suivre. Par contre, ce qu'on lisait mal (au début), c'était les dénivellations prises par les chemins. Concrètement, ça se traduit en petits éboulis un peu casse-gueule pour les sandale-powered que nous étions, ou bien carrément en parois verticale-like trop faciles pour les grimpeurs encordés, mais plutôt inquiétants pour nous. Il y a eu des moments où je commençais à paniquer, avec le vide qu'il y avait en bas. Mais Nava avait réussi à descendre, je devais donc être en mesure de le faire aussi. Et puis sa présence me rassurait.
Et puis ça en valait la peine. D'être avec lui, et d'être dans ces endroits magnifiques avec lui. Des paysages fabuleux, des nuances de ciel et d'eau à rendre un aquarelliste malade, des formes de roches dignes des plus fines peintures chinoises. Nous avons dormi au bord de l'eau la première nuit, sur le sommet d'une falaise la seconde, et les deux fois à la belle étoile. Le chant des oiseaux, la nuit, la lune qui s'élève juste au-dessus de la mer calme et laisse une coulée de lumière cuivre sur la surface de l'eau... Ce parfum de pierres chaudes, de résineux, de large, de tas d'autres choses encore... J'ai pris des photos olfactives, mais je n'ai pas trouvé de scanner pour ces choses-là. Il faut y aller... Par la terre. Longer le rivage en passant par les crêtes des falaises, sentir le vent rafraîchir son corps chauffé par l'effort et le soleil...
Après ces deux jours, nous nous sommes un peu reposés, allés au cinéma, vu des gens sympas. ALLEZ VOIR "SWING", et dispensez vous de voir "Marie-Jo et ses deux amours" (c'est une pure merde). Et puis on est partis, l'un vers Bordeaux, l'autre vers Paris. J'ai déjà hâte de le revoir...
12:41 AM