Le sieur Jean-Luc-sur-son-blanc-destrier a fait la peau au dragon qui gardait mes Très-Saintes-Pattes-de-Mouche et terrorisait par la même occasion les braves gens vivant dans les vertes contrées de ce pays merveilleux, et cela depuis, pfiuuuu, au moins une année...
Fabienne Franseuil est une brelle de la technique, mais l'euthanasie n'est pas autorisee dans ce beau pays. Vous pouvez la joindre via le mail à fabienne.franseuil[at]free.fr. A bonne entendeur...
Et puis vous pouvez aussi aller vous promener par :
mardi, octobre 22, 2002 Au bout du chemin... Quand j'étais petite, un jour je me promenais dans les hauteurs de Draguignan, dans ces espaces désertiques qui servent aux militaires à faire leurs manoeuvres, et je suis tombée sur l'antique voie romaine : de gros pavés traçaient un sillon manifeste à travers les hautes herbes et les petits buissons secs. Je devais avoir sept ou huit ans. On m'avait dit qu'il suffisait de suivre la voie romaine pour aller à Rome. Ce que j'aurais voulu aller tout au bout de la voie, voir Rome. J'ai failli y aller, mais j'étais pas sûre d'être revenue pour le repas... J'avais peur que ma mère s'inquiète... Ma mère s'est jamais inquiétée pour les bonnes raisons : jadis, elle ne s'est jamais inquiétée pour la sauvegarde des rêves de sa fille (ou de ses autres enfants d'ailleurs), aujourd'hui elle ne s'inquiète pas que je ne lui parle jamais de celui avec lequel je me suis mariée et que je suis supposée toujours aimer...
A travers le temps, j'aimerais me glisser à moi-même qu'il faut aller à Rome, comme ça elle s'inquiètera pour quelque chose, qu'elle t'engueulera pour quelque chose. Mais toi tu auras vu Rome, tu seras allée au bout du chemin...
J'ai une autre raison d'aller à Rome. Pietro, du temps de notre bien décevante relation, y est allé. Ca m'ennuie qu'un être indigne de Rome s'y rende, de surcroît quand il s'est pétri de la Modification de Michel Butor (vous me corrigez si le nom de l'auteur n'est pas correct). La Modification, ça parle d'un type médiocre qui baisse les bras et s'enferme dans la négation de lui-même, la petitesse, de sentiments, érigeant le colportéisme en mode de vie... Rien à voir avec l'idéal dont j'entoure Rome. Rome, pour moi, c'est une ville qui se "conquiert". Et là, qu'un moudogou comme Pietro se soit rendu à Rome et pas moi me semble profondément ... contradictoire. Je ne sais pas si je m'exprime de manière compréhensible, mais en même temps, il n'y a pas vraiment de logique à ce discours...
Vous savez quoi? J'irai à Rome. Je ne sais pas quand, mais j'irai.
9:58 PM