Le sieur Jean-Luc-sur-son-blanc-destrier a fait la peau au dragon qui gardait mes Très-Saintes-Pattes-de-Mouche et terrorisait par la même occasion les braves gens vivant dans les vertes contrées de ce pays merveilleux, et cela depuis, pfiuuuu, au moins une année...
Fabienne Franseuil est une brelle de la technique, mais l'euthanasie n'est pas autorisee dans ce beau pays. Vous pouvez la joindre via le mail à fabienne.franseuil[at]free.fr. A bonne entendeur...
Et puis vous pouvez aussi aller vous promener par :
mardi, avril 29, 2003 Piéride et frites C'est à peu près ce qu'a dit le médecin d'SOS du même nom après m'avoir examinée. J'avais fini par m'assoir sur ma légendaire auto-suffisance et j'avais d'abord pris un antibiotique, puis téléphoné à mon médecin, puis composé le numéro des SOS médecins. A l'allure où ça allait, je n'aurais jamais pu aller jusqu'à chez mon médecin de toutes façons. C'était ça ou le SAMU, mais quand même le SAMU ça fait peur, c'est pour ceux qui sont pas en un seul morceau, avec moi toute entière ils auraient bien rigolé, ils m'auraient conseillé d'appeler SOS médecin et ils seraient repartis sans moi : perte de temps. C'était ça ou aller traîner aux urgences de la Pitié Salpétrière. J'ai déjà fait ça, à l'époque où je tuais mon amoureux à petit feu. Pauvre service, il n'a d'urgent que le nom, ou la nécessité d'investir séance tenante davantage de fonds pour augmenter les effectifs. J'ai envie de dire qu'avec l'augmentation des effectifs de la police, ça serait tout à fait logique, mais bon c'est une plaisanterie de mauvais goût.
"Une piéride et des frites" : un papillon et quelque chose qui se mange, ça devrait être plutôt bénin. Ben à la tête du médecin, ça n'a pas l'air si génial : il a commencé en disant que maintenant on soignait ça très bien. Le genre de phrase qui glace. C'est pareil pour certaines formes de cancer. J'attendais qu'il me dise que j'allais devoir subir une opération. Et puis finalement non, je m'en tire (pour l'instant ?) avec des antibiotiques plus forts et un examen à faire dans trois semaines.
Le petit rigolo, il discute en rédigeant ses diverses ordonnances... Moi je me tords d'abord, puis je me tords plus parce que ça fait trop mal, alors je vibre faute de mieux... tout en prenant la couleur du petit cachet que je rêve de voir sortir de sa sacoche magique et qui me permettrait de ne pas vomir ou m'évanouir (j'ai encore le choix).
Et puis quand même il finit par se retourner : "vous avez mal ?". Je mets ma dernière énergie pour répondre. Je me demande bien s'il va me laisser comme ça, et si oui, si je vais avoir le courage d'appeler Thiom pour lui demander d'aller à la pharmacie qui doit bien se trouver à... 60m de chez moi...
Et là, le choix cornélien, il me propose une piqûre. Ceux qui sont souvent allés au cinéma avec moi savent qu'après les milieux aqueux grouillants de cadavres ou de créatures visqueuses, ce que je ne supporte pas, ce sont ces gros plans sur les aiguilles qui s'enfoncent sous la peau... Rétrospectivement, le fait d'avoir accepté me montre combien j'étais désespérée.
Bon, l'hosto c'est pas pour maintenant. Quand je pense que j'ai hésité à passer outre et aller à la bibliothèque... J'aurais eu bonne mine, tiens.
Deuxième post sur ma petite santé... C'est pas passionnant, mais ça répond à un besoin...
7:28 PM