Le sieur Jean-Luc-sur-son-blanc-destrier a fait la peau au dragon qui gardait mes Très-Saintes-Pattes-de-Mouche et terrorisait par la même occasion les braves gens vivant dans les vertes contrées de ce pays merveilleux, et cela depuis, pfiuuuu, au moins une année...
Fabienne Franseuil est une brelle de la technique, mais l'euthanasie n'est pas autorisee dans ce beau pays. Vous pouvez la joindre via le mail à fabienne.franseuil[at]free.fr. A bonne entendeur...
Et puis vous pouvez aussi aller vous promener par :
jeudi, mai 08, 2003 Reconnaissance (II) Bien. Mardi, donc. La vie et les gens conspirent (certains sans le savoir) pour me prouver que j'ai raison. Trois fois raison.
Ca commence par une grande enveloppe sur mon paillasson. J'ai reconnu l'écriture, cette fois-ci il n'y a pas de doute... Boîte aux lettres, une autre enveloppe à mon nom. Ouverture de ladite, et découverte d'un exemplaire de LYLO. Je crois que quelqu'un (je ne sais toujours pas qui... mais j'ai des pistes !) a décidé que je devais recevoir les LYLO chez moi... :) Sourire, métro, ouverture de la grande enveloppe, sourire, sourire, sourire... Ca finit par devenir gênant, tous ces sourires (enfin pour les autres, surtout...). Mais c'est bon, qu'est-ce que c'est bon...
Le soir, je vais voir une amie que je n'ai pas l'occasion d'aller voir chez elle. République. En sortant du métro, je tombe sur un ensemble d'"Amour" écrits sur le bitume, parfois sur les murs... J'ai l'esprit qui divague... Un de ces quatre, je vais me mettre en quête de cette personne, partir à sa poursuite, la trouver, et lui dire tout le bien que je pense de ce qu'elle fait. Parce que chaque fois que je vois un "Amour", même si j'ai un gros coup de blues, ça m'allume un peu les yeux, ça me fait du bien... Je lance un baiser aux "Amour" et je poursuis mon chemin.
Après une petite heure, je me presse pour reprendre le métro à République. Toujours ces "Amour" partout, ça a l'air d'être un quartier qu'il/elle fréquente... Pour la première fois j'en vois écrits en vert et orange... Et puis, devant l'entrée du métro, un arrêt de bus, avec une publicité où un couple va s'embrasser avec une framboise entre leurs lèvres. Et sur la vitre, au niveau de la framboise, encore un "Amour". Sur la vitre, et qui s'est placé par rapport à la publicité. Tous les combien change-t-on les publicités des arrêts de bus ? Ca doit au moins changer tous les mois, non ? Je m'approche pour observer l'inscription de plus près, je la frôle du bout des doigts, j'en sens le relief. Le blanc n'adhère pas au bout de mes doigts, mais il est assez frais... Deux semaines ?
Alors que je me perdais en conjectures, un grand homme est passé et m'a demandé : "vous en voulez un original ?". Je n'ai pas encore compris ce qu'il voulait dire qu'il me glisse une petite carte dans la main. Je n'ai pas eu le temps de la regarder et de comprendre qu'il est déjà en chemin vers le métro.
Sur la carte, un "Amour" tout coloré, magnifique. La même écriture.
Je finis par le rattraper avant qu'il ne passe les portillons. "C'est vous ? ..." (avec le point d'interrogation et les points de suspension) ... A la fin de cette rencontre, il a l'air tout étonné, me glisse un deuxième "Amour" ("pour votre peine"), avec un "prenez soin de vous".
Monsieur "Amour", je n'ai pas eu le temps d'incliner toute ma petite taille pour saluer votre travail. Je n'ai pas eu le temps de vous dire que ça fait longtemps que je vous cherche et que j'étais en train de passer à une phase active de ces recherches, ni de vous dire combien c'était important pour moi de vous voir, juste une fois.
J'allais partir à sa recherche, mais finalement c'est lui qui m'a trouvée.
Très bien. Je continue.
2:08 PM