Le sieur Jean-Luc-sur-son-blanc-destrier a fait la peau au dragon qui gardait mes Très-Saintes-Pattes-de-Mouche et terrorisait par la même occasion les braves gens vivant dans les vertes contrées de ce pays merveilleux, et cela depuis, pfiuuuu, au moins une année...
Fabienne Franseuil est une brelle de la technique, mais l'euthanasie n'est pas autorisee dans ce beau pays. Vous pouvez la joindre via le mail à fabienne.franseuil[at]free.fr. A bonne entendeur...
Et puis vous pouvez aussi aller vous promener par :
jeudi, mai 01, 2003 "Tu sais comment on se dit au revoir ?" C'est ce qu'il me sort alors que je m'en vais pour prendre mon bus, en retard que je suis d'une bonne vingtaine de minutes déjà. Je m'agitais dans tous les sens dans l'attente angoissée de ce gnigni de bus qui arrivait enfin. Séchée sur place. Les portes s'ouvrent. Je le regarde, je me dis d'abord qu'il va me sortir des considérations d'anthropologie, que les esquimaux ils se frottent le bout du nez, tout ça tout ça, et puis je suis bien obligée de reconnaître que ça parle d'autre chose, et que je sais exactement de quoi. La même chose qui a fait que la semaine précédente, en le raccompagnant au métro de la Porte d'Ivry, dans le hall face à lui, je suis restée figée, enfermée en moi-même, et que je me suis enfuie en quatrième vitesse en lui faisant un petit geste de la main. J'en crevais d'envie, je suis repartie complètement chamboulée, les jambes coupées.
"Tu sais comment on se dit au revoir ?". Bon, maintenant tu n'as plus vraiment le choix, tu n'as plus de parade sous la main. D'ailleurs ça se voit, tu baffouilles, tu t'enfonces, et ça frappe violemment quelque part à l'intérieur. Au milieu de ton désarroi, tu souris de plus en plus. Plus moyen de se cacher. Et puis, tout doucement, je me suis approchée et je l'ai embrassé.
Un acte fondateur ? Pas exactement, parce qu'en gros, il m'a fallu des années pour assumer réellement mes sentiments et mon désir et jouer un rôle actif dans mes relations amoureuses. Mais rétrospectivement, cet épisode est devenu pour moi une icône de la nécessité de prendre sa part de risques...
1:50 PM