Le sieur Jean-Luc-sur-son-blanc-destrier a fait la peau au dragon qui gardait mes Très-Saintes-Pattes-de-Mouche et terrorisait par la même occasion les braves gens vivant dans les vertes contrées de ce pays merveilleux, et cela depuis, pfiuuuu, au moins une année...
Fabienne Franseuil est une brelle de la technique, mais l'euthanasie n'est pas autorisee dans ce beau pays. Vous pouvez la joindre via le mail à fabienne.franseuil[at]free.fr. A bonne entendeur...
Et puis vous pouvez aussi aller vous promener par :
dimanche, août 31, 2003 Crash Elle est là, persistante. Je sais bien que je n'ai pas de raison spéciale pour me mettre à pleurer mais l'envie est là. Ca craque d'un peu partout, et je contemple les lézardes en me demandant ce qu'il faut en faire. Je crois qu'il y a un choix à faire, un choix important. Je sens un gouffre qui s'ouvre sous mes pieds, et dont je ne vois pas le fond. Ca peut être un verre d'eau comme une cuve infiniment profonde. Il y a un choix à faire. Les larmes commencent à affluer. Et comme tout ça c'est de la psychologie, je choisis le verre d'eau. On peut se noyer dans un verre d'eau mais ça me semble quand même moins dangereux. Je ne me suis pas laissée séduire par la cuve. Non je ne vais pas faire un début de dépression. Ca m'apporterait peut-être de l'attention des autres, mais quel type d'attention ? Et puis c'est ridicule. Je ne suis pas là pour tomber comme une mouche. Ca craque de partout, et je n'arrive pas à m'empêcher de remuer le couteau dans la plaie. Le fond de moi se manifeste à la faveur de la fatigue et du surmenage.
Ca dit que je suis une usurpatrice. Que tout ce que j'ai pu faire de bien dans ma vie je l'ai inventé, que j'ai enjolivé la réalité, que je ne me suis jamais offert que les beaux rôles, et que ce n'est que comme ça que j'ai pu en arriver là où j'en suis aujourd'hui, puisque bien sûr je n'ai aucune valeur, que je suis incapable de faire quoi que ce soit de bien. Que je ne mérite rien de ce qu'il y a de bien dans ma vie, que je suis gonflée d'espérer mieux encore.
J'ai avancé comme un zombie toute la journée, ravalant mes crises de larmes. Je m'accroche aux bords du verre et peu à peu je refais surface. Ce soir je m'en tire avec une grosse fatigue.
Demain je pars en vacances, jusqu'au dix septembre, tard. Des vacances. Je laisse derrière moi tout ça, mes papiers pas rangés, mon linge sale, et quelques personnes aussi... Je n'ai pas pu me relever assez vite pour vous voir, vous faire signe. Vous comprendrez, je crois, du moins j'espère.
12:58 AM