Le blog d'une névropathe (mais vous n'avez rien de mieux à faire, vous?)





























 
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Le sieur Jean-Luc-sur-son-blanc-destrier a fait la peau au dragon qui gardait mes Très-Saintes-Pattes-de-Mouche et terrorisait par la même occasion les braves gens vivant dans les vertes contrées de ce pays merveilleux, et cela depuis, pfiuuuu, au moins une année...












 
Fabienne Franseuil est une brelle de la technique, mais l'euthanasie n'est pas autorisee dans ce beau pays. Vous pouvez la joindre via le mail à fabienne.franseuil[at]free.fr. A bonne entendeur... Et puis vous pouvez aussi aller vous promener par :
< ? ParisBlog * >




























Sans Prétention
 
mardi, octobre 14, 2003  
Ruminante
Ca commence par un petit message sur un répondeur dans l'un des coins de la France. Puis un échange de petits textos. Dans le noir, les petits messages s'affichent en noir sur fond vert luminescent. J'ai le coeur au chaud, je m'émerveille sur les nouvelles technologies, je me dis que les amoureux du dix-neuvième siècle n'avaient généralement pas le téléphone, quant au courrier, c'était dans la journée, et encore pas tous les jours, loin de là... Mais la nuit, rien, rien, rien. On se couchait sans un mot de l'aimé(e).
Et puis j'envoie une question dans l'espace, et puis plus rien. Pas de réponse.
Impression de parler à une porte fermée. Et hermétique. Et blindée. Isolement subit, alors que j'avais le coeur ouvert. Il se resserre violemment, comme une anémone de mer effrayée par le contact d'un poisson-pierre. Et la machine à ruminer qui se met en route. Panne technique ou surdité, manque d'attention ? Je me rappelle certains épisodes où la technique était responsable : le message n'est peut-être pas arrivé, je le renvois en rajoutant un petit quelque chose à la fin. Toujours rien.
Je pourrais me dire que j'aurai l'explication demain, que ce n'est pas grave, qu'il ne faut pas dramatiser. Mais l'anémone a pris un coup. Bon d'accord, pas qu'un seul. D'abord il y a le très vieux coup, celui qui revient du fin fond de la mémoire. Et puis il y a eu le coup d'il y a quelques jours. Et puis maintenant il y a celui-là. Je crois que c'est un petit mélange des trois qui me roule dans le crâne. J'arrive pas à ne pas dramatiser. De petites voix désagréables me glissent de petites remarques blessantes. Je fais ce que je peux pour ne pas les écouter, mais là encore, la plaie est ouverte, on dirait qu'elle attend un couteau pour s'y retourner. Je finis par prendre mon téléphone pour tirer l'histoire au clair. Je tombe sur son répondeur. Dépose un message à deux faces, l'une pour l'incident technique, l'autre pour la négligence, avec un net favoritisme pour la négligence : j'ai mal. Je raccroche et repense au message. J'imagine mon message flottant dans l'air, avec sa fin si froide qu'on peut voir des stalactites en bas des lettres. Avec tout ça je ne sais toujours pas ce qu'il se passe. Je crois qu'il est parti faire autre chose parce que l'échange ne l'inspirait plus, qu'éventuellement il s'est convaincu qu'il était terminé. Qu'il a éteint son mobile immédiatement après. J'ai mal au coeur. Ca commencait si bien, ça n'aurait pas dû se terminer comme ça. La réponse aurait dû venir, j'aurais envoyé un dernier petit quelque chose histoire de clore l'échange, et je me serais recroquevillée dans les couvertures avec un sourire pour coussin. Au lieu de ça, je garde les yeux grand ouverts dans le noir, me tournant et me retournant, luttant contre mes démons, de plus en plus nombreux, et plus en plus vieux. Quant mon téléphone se met à vibrer, à 4h du matin, j'ai l'impression de m'être seulement assoupie.
Panne technique. De son côté. Désolé.
Ce n'est pas l'apaisement que j'espérais, mais je m'endors là-dessus.
En réfléchissant avec mon correspondant, je crois que j'ai trouvé où le bât blesse. Quand j'écris, même un texto, ça a la même valeur que ma parole. Je soigne mes mots pour la personne qui les recevra. Cet échange d'apparence virtuelle est finalement pour moi comme une conversation dans sa cuisine, en face à face. Il existe pleinement dans mon monde quand je lui écris. Du coup, ne pas me répondre, c'est comme quitter la pièce sans un mot et sans revenir après que j'aie posé une question. Je savais que ça me le faisait pour les mails, et je faisais attention à ne pas être trop pesante là-dessus, et je constate que ça me le fait aussi pour les textos (pour le courrier papier ça ferait probablement pareil...). Je ne sais pas ce que je suis supposée faire de cette découverte : me forcer à relativiser l'importance de ses messages, c'est amoindrir celle des miens... Lui écrire, c'est ma manière de le rendre présent ; si j'accorde moins d'importance à notre correspondance, il sera moins présent. Je trouve ça... dommage.

11:02 AM

 
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