Le sieur Jean-Luc-sur-son-blanc-destrier a fait la peau au dragon qui gardait mes Très-Saintes-Pattes-de-Mouche et terrorisait par la même occasion les braves gens vivant dans les vertes contrées de ce pays merveilleux, et cela depuis, pfiuuuu, au moins une année...
Fabienne Franseuil est une brelle de la technique, mais l'euthanasie n'est pas autorisee dans ce beau pays. Vous pouvez la joindre via le mail à fabienne.franseuil[at]free.fr. A bonne entendeur...
Et puis vous pouvez aussi aller vous promener par :
jeudi, novembre 13, 2003 Infidélité Ce post se situe dans la continuité de l'agacement du post précédent.
Je ne me souviens pas avoir posté clairement là-dessus, si jamais je me répète, au moins j'ai la consolation de penser que ce dont je vais parler est un comportement assez peu répandu.
Ca faisait bien longtemps que je n'avais pas parlé d'infidélité, rappelons deux principes de théorie de mon monde à moi :
l'infidélité, ce n'est pas éprouver quelque chose et encore moins coucher avec quelqu'un d'autre que la personne avec laquelle on a le plus envie de faire un bout de vie (on en a déjà parlé vers le mois de juin, je n'ai pas envie de revenir sur ce sujet spécifique ce soir) ;
l'infidélité ne touche pas seulement la sphère de l'amour, mais elle touche aussi l'amitié ou toute autre forme de relation humaine un tant soit peu consistante (c'est le point qui m'intéresse particulièrement ce soir).
Il m'arrive d'être infidèle. Souvent, même, généralement quand, amie ou amante blessée, j'ai besoin de me protéger. En quoi consiste mon infidélité ? J'éteins mon portable. Je réponds à un mail, mais pas à sa totalité parce que ça demande du travail. Et que je m'économise, parce que j'ai d'excellentes raisons de penser que dans l'affaire je suis la personne qui fait les efforts, ou celle qui fait le plus d'efforts. Je ne propose pas une aide qu'il serait normal que je propose. Au lieu d'appeler, je m'offre un narguilé, ou je fais la vaisselle, ou je travaille. Je me débrouille pour arrêter de me lamenter parce que telle relation n'est pas comme je pensais pouvoir l'espérer. Ca aussi c'est une trahison. Une trahison vis-à-vis de la personne que je pense avoir en face de moi, au-delà des faiblesses ponctuelles, des débordements, des fatigues. Je crois que je suis capable de voir la personne telle qu'elle serait si elle s'affrontait ne serait-ce qu'un peu ; ça m'a joué un paquet de tours, parce que les gens parfois ils ont peur, ils croient qu'ils ne peuvent pas y arriver et ils se convainquent qu'ils sont comme ça, qu'ils souffrent d'être comme ça mais que "c'est comme ça on n'y changera rien, c'est ma nature". Parfois ils sont trop bloqués, par tout un tas de choses, et je me tais sur ce qu'ils seraient s'ils étaient complètement présent dans leur vie. Mais c'est rare.
Voilà un petit échantillon de mes trahisons (qui sont aussi des trahisons vis-à-vis de moi et de ce à quoi j'ai prévu que ma vie ressemble). Je devrais avoir honte, mais personne ne se rend compte de ma traitrise, alors je continue.
Je serais quand même trop heureuse qu'on me prenne sur le fait et qu'on me dise qu'il faut que j'arrête, qu'on en discute...
11:47 PM