Le sieur Jean-Luc-sur-son-blanc-destrier a fait la peau au dragon qui gardait mes Très-Saintes-Pattes-de-Mouche et terrorisait par la même occasion les braves gens vivant dans les vertes contrées de ce pays merveilleux, et cela depuis, pfiuuuu, au moins une année...
Fabienne Franseuil est une brelle de la technique, mais l'euthanasie n'est pas autorisee dans ce beau pays. Vous pouvez la joindre via le mail à fabienne.franseuil[at]free.fr. A bonne entendeur...
Et puis vous pouvez aussi aller vous promener par :
dimanche, novembre 23, 2003 Vivante C'est étrange, cette sensation de vide dans lequel je me retrouve maintenant que les épreuves sont terminées... Curieux, cette envie de faire des milliers de choses, et en même temps cet "à-quoi-bonnisme" étranger à mon mode de pensée habituel. Activités, gens vains et sans saveur, sans surprise. Pas de transcendance, juste une petite immanence rempante. Il est temps que je renoue avec les miens, que tout ça bouge à nouveau, du vent dans les voiles, un parfum de voyage, fût-il immobile...
Fatigue, fatigue morale. J'ai eu envie de dire hier que j'allais peut-être perdre pied, je n'ai pas osé. De toutes façons, je parle trop, il ne faut pas s'étonner si après on ne me pose pas de questions.
Je n'y comprends rien : avec mes cheveux sales, mon gros pull, mes belles cernes violettes, je me suis fait accoster trois fois aujourd'hui (enfin plus, mais je suis allée aux puces de Clignancourt, ça compte pas). Mesdemoiselles, ne vous cassez pas la tête à porter jolies jupes, coiffures "décontractées", élaborées en quatre heures dans le secret de votre salle de bain, mettez votre gros pull de quand vous buvez de la tisane devant la télé le dimanche soir : voilà, vous êtes parfaite, ne changez rien.
Hormis cet homme qui m'a dit que j'étais belle, parce que moi au moins je souriais, et qui m'a laissée au niveau de la place Vendôme, j'ai rencontré deux jeunes hommes qui se sont mis en tête de me nourrir. Petite tartelette à la fraise, acceptée dans l'après-midi, quand j'ai vu que je fâchais mes hôtes (le grand grand black juché sur une petite, toute petite mobylette jaune [je n'invente rien] et ses amis). Le soir, alors que je mangeais tranquillement dans un restaurant rapide des environs du Louvre, l'un des employés m'a apporté une paille en me disant que si j'avais besoin de quoi que ce soit, il ne fallait pas que j'hésite à demander... Il est revenu un peu plus tard pour me conseiller de vérifier si j'avais gagné au jeu local, et comme il a vu que je ne voyais pas de quoi il était question, il s'en est chargé pour moi. Quelques instants après, il est revenu avec un dessert qu'il m'a offert. Là, des cuisines, est sorti un autre employé, qui a observé la scène de loin pour me voir ensuite rougir comme mon manteau et lui jeter un regard et un petit sourire gêné.
J'ai beaucoup de mal à refuser de la nourriture, je n'arrive pas à supporter le regard déçu de la personne qui offre... J'ai donc fini de manger aussi tranquillement que possible, et je suis allée remercier la personne qui discutait, mine de rien, à la porte avec quelqu'un...
Pour quelqu'un qui a contre-indication de sucre, ça fait beaucoup. Mais bon, ce sont des choses qui arrivent, je m'en serais voulu de refuser.
Et maintenant ? Maintenant, reprise de mes activités. Ca fait des mois que je bosse sur ce foutu concours, il est temps que je m'offre autre chose à me mettre sous la dent. Besoin de ma dose d'onirisme, et de ce point de vue, ces derniers temps ça a été plutôt carême...
Mademoiselle tout en haut,
avez-vous le vertige ? 11:20 PM