Le blog d'une névropathe (mais vous n'avez rien de mieux à faire, vous?)





























 
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Le sieur Jean-Luc-sur-son-blanc-destrier a fait la peau au dragon qui gardait mes Très-Saintes-Pattes-de-Mouche et terrorisait par la même occasion les braves gens vivant dans les vertes contrées de ce pays merveilleux, et cela depuis, pfiuuuu, au moins une année...












 
Fabienne Franseuil est une brelle de la technique, mais l'euthanasie n'est pas autorisee dans ce beau pays. Vous pouvez la joindre via le mail à fabienne.franseuil[at]free.fr. A bonne entendeur... Et puis vous pouvez aussi aller vous promener par :
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Sans Prétention
 
vendredi, janvier 23, 2004  
Lapidaire
Bien. Résumons la situation (enfin ce qui est résumable naturellement). Il y a un bordel sans nom autour de moi, mon sac manque probablement de choses dont je n'aurai aucun mal à faire la liste quand je serai là-bas, je pars à Bordeaux par le train de 9h et des petites bananes.
Je laisse derrière moi mon pauvre mari et ses angoisses à propos de la femme de sa vie. Il traverse des moments affreux comme on en traverse quand on est vraiment amoureux.
La femme de sa vie. Il y a eu un moment où la femme de sa vie, c'était moi. Ca fait longtemps que je ne le suis plus, trois ans, plus... C'est une étrange ironie du sort que ce concept reprenne sens dans sa vie alors que de mon côté je me demande si je peux susciter chez quelqu'un un tel mouvement absolument déraisonnable. "Aimer à en perdre la raison". Quelque chose comme ça. Un sentiment qui dépasse les raisonnements, la sagesse et peut-être même l'intelligence...
Nous nous sommes soutenus énormément au cours de ces quelques semaines de cauchemard. Les aveugles guidant les aveugles. Mais aussi une épaule pour pleurer, une écoute, une vraie. "Si tu es mal, même si je dors, tu viens". Ca n'a l'air de rien, deux portes à passer, à peine dix mètres, mais en ces temps de chaos, tout compte, les heures grapillées au chagrin et à l'angoisse comme l'écoute qui est offerte.
Demain, je pars, sans aucune idée de la tournure que prendra mon séjour à Bordeaux. Ca me fait le même effet que la première fois que j'ai nagé sans mes brassards, quand j'avais cinq ans. La morsure froide de l'absence des brassards sur mes avant-bras. Sauf que là je me demande si je parviendrai à garder la tête hors de l'eau toute seule, et s'il y a quelqu'un qui surveille que je ne bois pas la tasse. J'ai froid.

1:54 AM

 
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