Le sieur Jean-Luc-sur-son-blanc-destrier a fait la peau au dragon qui gardait mes Très-Saintes-Pattes-de-Mouche et terrorisait par la même occasion les braves gens vivant dans les vertes contrées de ce pays merveilleux, et cela depuis, pfiuuuu, au moins une année...
Fabienne Franseuil est une brelle de la technique, mais l'euthanasie n'est pas autorisee dans ce beau pays. Vous pouvez la joindre via le mail à fabienne.franseuil[at]free.fr. A bonne entendeur...
Et puis vous pouvez aussi aller vous promener par :
dimanche, avril 11, 2004 And I will be there buzzing in your house Bon, j'ai encore rêvé d'eux. Je ne sais pas pourquoi mais je les amenais dans la maison de ma mère. Je les lâchais dans la maison et ils étaient conduits jusqu'à leurs chambres par mes soeurs.
Diner sur des grandes tables dans le jardin. Toujours cette ambiance de connards qui ne sont jamais contents de rien, mesquins, mal dans leur peau et qui crèveront probablement dans cet état parce qu'ils sont convaincus qu'avec leur grand âge, ils ont le certificat de sagesse et qu'ils n'ont plus besoin de réfléchir puisque...
Je mange en silence, ma soeur Dom se trouve à côté de moi, elle me dit qu'elle va s'acheter une maison. J'imagine les deux enfants, le mari, et tout ce petit monde dans une maison. Je me dis que mes ambitions n'ont pas nécessairement la forme d'une maison. Je me dis que j'aimerais quand même avoir des racines plus profondes, avoir un endroit où je me sente chez moi. Je crois me souvenir d'une remarque de Nava, selon laquelle ça ne l'intéressait pas de posséder une maison. Le reste se perd dans les méandres de ma pensée.
Je pense à Pierre, balaie l'assistance du regard. Il n'est pas là. Je contourne la maison pour me retrouver sur la façade donnant sur la rue. Une porte est ouverte, et devant, un grand fauteuil à haut dossier. Je me dis qu'il devait l'occuper peu de temps avant mon arrivée. Indépendant, il s'isole de l'ambiance délétère du groupe. Ca ne m'étonne pas, ça me rassure plutôt. Je suis curieuse de savoir ce qu'il est parti faire. Je suppose qu'il est parti dans ce presque crépuscule pour aller humer de plus près les parfums de la petite rivière bordée de menthe sauvage et d'iris jaunes. Je suis sûre que ça lui plairait. Il sait apprécier les choses qui l'entourent. C'est vraiment quelqu'un que j'apprécie. Il fait bon, je reste un peu là, à profiter du rayonnement de chaleur des pierres chauffées par la journée d'été qui s'achève dans une ambiance rose-violette.
Ca me change des rêves de valises. Mais j'aimerais qu'ils quittent tous mes rêves, ça fait quinze jours que je suis rentrée et je continue à en rêver. Mais bon, là je suis chez moi, il fait beau, pour la première fois de l'année j'ai ouvert ma fenêtre pendant une petite heure, j'ai laissé l'air entrer, se renouveler dans mon appart. Je me suis fait un thé à la menthe, je fume un narguilé, je pense à la sève des arbres qui se réchauffe à l'approche du printemps, et je me dis que je suis heureuse d'être en vie.
4:00 PM