Le sieur Jean-Luc-sur-son-blanc-destrier a fait la peau au dragon qui gardait mes Très-Saintes-Pattes-de-Mouche et terrorisait par la même occasion les braves gens vivant dans les vertes contrées de ce pays merveilleux, et cela depuis, pfiuuuu, au moins une année...
Fabienne Franseuil est une brelle de la technique, mais l'euthanasie n'est pas autorisee dans ce beau pays. Vous pouvez la joindre via le mail à fabienne.franseuil[at]free.fr. A bonne entendeur...
Et puis vous pouvez aussi aller vous promener par :
vendredi, juillet 02, 2004 Frustration Le monde n'est pas toujours ce qu'on voudrait. Bref.
Il n'y a personne pour me dire si je suis une "Fat Bottomed Girl" (en ce moment je campe sur la radio blog de Paul) dans la robe rouge que je viens juste d'acheter. J'ai beau me regarder sous tous les angles, j'arrive à rien en penser. Est-ce que ce genre de fringues j'ai droit de les porter ? C'est près du corps, et puis c'est un peu court, on voit mes genoux. Je me rends compte que quelque chose ne va pas. J'ai beau faire la bravache, c'est pas facile d'aimer son corps. On perd facilement l'équilibre. Même moi qui vous parle... Bref. Le miroir n'est pas mon ami en ce moment, pourtant mon corps n'a pas brusquement changé de forme. Je n'arrive ni à accepter cette remise en question de mon corps, ni à lutter contre. J'ai l'impression qu'un regard extérieur s'est glissé chez moi pour me dire : tu es laide, tu oses te montrer comme ça ? Pour le moment j'hésite entre suivre les règles que toutes suivent, ou faire un putain de doigt à ce connard ou cette connasse qui me sussurre ces horreurs, et continuer à vivre avec un corps que j'aime quand même, en dépit de ses défauts. Revers de manche. Mais pas plus touchante.
J'ai un bout d'histoire qui me revient sans cesse depuis des mois maintenant... Une histoire de combat. Un jour j'en parlerai peut-être.
J'ai passé un bon gros bout de journée avec des connasses à chevalière. Je leur avais laissé le bénéfice du doute, et puis ça a fini par mal tourner, il y en a une qui s'est mis en tête de parler de Noël Mamère, en enfilant ses fadaises d'un air agacé et entendu, comme s'il était évident que tout le monde, moi compris, on était tous d'accord. Ben désolée, ma pauvre, désolée si tu es si peu sortie, mais je suis pas une connasse à chevalière. Moi je suis une connasse à robe rouge, bas résilles, à Ganesh, à bindi, à gode aussi. Vu l'évidente obscénité de tes propos, j'avais bien envie de te demander ce que tu préférais comme pratiques masturbatoires, histoire, pas dérangeante, de rester dans le registre obscène. En plein château de Versailles, ça en aurait jeté, hein ?
Bah, remarque, ça t'aurait peut-être ouvert des horizons.
Au lieu de ça j'ai pratiqué la fuite. Changement de sujet : au fait, si on revenait à ce pour quoi on était venues ici ?
Dire que je risque de me retrouver avec des connasses à chevalière demain encore. Pas les mêmes cette fois-ci, mais bon. Ces gens qui mesurent l'amitié ou l'amour à la somme que tu verses pour un cadeau. En contexte de mariage, je vous laisse imaginer. Demain on fête un enterrement de vie de jeune fille. La jeune fille en question, je crois la connaître, c'est Amli, une de mes meilleures amies. Il y a des amies qui veulent lui faire un truc à tout casser, à chier partout, tellement cher que plus personne pendant deux ou trois mois ne pourra mettre le nez dehors parce qu'il sera à découvert. Sauf les connasses à chevalière, mais bon. On va pas faire les rats quand même.
Moi je pensais bêtement que le principal était d'être avec la personne, l'entourer pour ces moments si particuliers, lui montrer qu'on a pensé à elle. Je libère toute une journée de demain pour elle ; tout le monde s'en fout mais dans ma situation c'est un sacré cadeau. Mais bon. Je dois pas fonctionner comme il faut. J'ai un défaut de fabrication, je devrais être contente qu'on m'ait pas foutue à la casse à la naissance, je suppose. Bref.
Les choses sont pas toujours comme elles devraient être. Il y a des choses étranges qui se passent. Ou qui ne se passent pas, et là c'est encore plus frustrant. Il y a quelque chose qui manque à mon menu Blogger, ça a disparu, comme ça. Je ne sais pas pourquoi. En fait je sais mais j'aurais autant aimé que la coupure soit plus claire. Je suis une putain de chieuse. Vous imaginez à peine. Et encore, vous ne savez pas tout, il y a chez moi une particularité très surprenante : donnez moi tout et je serai d'une indulgence angélique, comblée d'un rien, ne me donnez rien et je demanderai la lune dans ma main gauche, le soleil dans ma main droite. Ca me suffirait à peine. Je n'arrive pas à changer de comportement, en même temps je n'ai jamais essayé parce que ça ne me semble pas si néfaste que ça...
Avec toute cette frustration, j'ai une vague de colère qui monte, très progressivement, à peine perceptible. Si difficilement perceptible que j'en viens à me demander si je ne suis pas en train d'affabuler à parler de ça, à croire que peut-être, d'être trop montée, elle déferlerait à l'extérieur de moi pour renverser tout ce qui fait mine de tenir debout.
Je ne sais pas.
10:27 PM