Le sieur Jean-Luc-sur-son-blanc-destrier a fait la peau au dragon qui gardait mes Très-Saintes-Pattes-de-Mouche et terrorisait par la même occasion les braves gens vivant dans les vertes contrées de ce pays merveilleux, et cela depuis, pfiuuuu, au moins une année...
Fabienne Franseuil est une brelle de la technique, mais l'euthanasie n'est pas autorisee dans ce beau pays. Vous pouvez la joindre via le mail à fabienne.franseuil[at]free.fr. A bonne entendeur...
Et puis vous pouvez aussi aller vous promener par :
vendredi, septembre 24, 2004 It's hard to believe there's nobody out there, hard to believe that I'm all alone Ca s'est produit il y a dix jours, peut-être deux semaines. Avenue des Gobelins, je m'active pour tenter d'attraper une improbable séance de ciné. Penser à autre chose pendant deux heures et demie, laisser le reste à la porte du cinéma pendant presque toute cette durer, se concentrer sur le dernier navet sorti et en exprimer le meilleur parce que pour le moment il n'y a que ça. Que je n'ai pas l'énergie pour aller voir autre chose. Un vrai film, un film attendu, il faut en être digne, on n'y va pas n'importe comment, fatigué, pas disponible dans sa tête pour en profiter. Mais je m'éloigne.
Mon amie la petite boîte verte agit déjà sur mon humeur, nivelle la route, un peu. Mais je rumine, et je suis seule, il y a plein de gens autour de moi et je suis seule. Il pourrait y avoir à côté de moi celui à qui je pense et il n'est pas sûr que je ne me sentirais pas encore seule. Je rumine. Les choses ne sont pas telles qu'elles devraient être. Je suis seule, j'ai envie d'appeler au secours, de hurler pour qu'on me vienne en aide. Je traverse le boulevard Saint-Marcel et j'ai envie de m'agenouiller en criant "à l'aide, je suis blessée, je vous en prie, aidez-moi".
Et c'est là que ça se produit. Je ne sais pas si c'est mon état d'esprit ou la doublure de la petite veste grise que je porte, mais j'éprouve très distinctement une sensation au niveau des épaules. Quelque chose de très doux, se pressant contre mon dos, au bas de ma nuque et sur le dessus de mes épaules. Doux, à la fois chaud et tiède, comme du duvet. Un bref instant me sens apaisée, rassurée. Je pense à un ange, un ange qui me prendrait dans ses bras. Les images de Chroniques du XXIe Ciel défilent dans ma tête.
Et puis je réalise la contradiction. Pas besoin d'avoir suivi quatre années de cours d'anatomie angélique pour la comprendre : si un ange me prenait dans ses bras, c'est avant tout la chaleur de son torse que je devrais sentir dans mon dos, et non le duvet du creux de ses ailes. Limpide. Et vaguement déroutant.
Mes errances oniriques ont parfois une clarté et une sagesse qui dépasse ce dont je me sens capable avec ma raison. J'en suis encore perplexe... Pour ceux qui aiment les Signes, je rajouterai que le surlendemain de cette soirée, Thiom arrive dans ma chambre en me disant "tiens j'ai un cadeau pour toi". A son air niais, j'attends la merde qu'il va me tendre pour que je la jette à la poubelle à sa place. Il cherche retourne son vêtement dans tous les sens et me tend... une plume de duvet.
Je n'ai rien dit sur le moment mais j'ai pensé : "d'accord, d'accord, je vais l'écrire, ce post, je me donne quelques jours encore et je l'écris".
1:27 PM