Le sieur Jean-Luc-sur-son-blanc-destrier a fait la peau au dragon qui gardait mes Très-Saintes-Pattes-de-Mouche et terrorisait par la même occasion les braves gens vivant dans les vertes contrées de ce pays merveilleux, et cela depuis, pfiuuuu, au moins une année...
Fabienne Franseuil est une brelle de la technique, mais l'euthanasie n'est pas autorisee dans ce beau pays. Vous pouvez la joindre via le mail à fabienne.franseuil[at]free.fr. A bonne entendeur...
Et puis vous pouvez aussi aller vous promener par :
jeudi, septembre 09, 2004 Trompettes de la Renommée Ca m'a fait plaisir de découvrir que le journaliste qui m'avait interviewée ait gardé mes baffouilles pour en mettre dans son article sur les blogs dans le dernier Zurban...
Ceux qui passent souvent ici et qui me connaissent un peu auront probablement tiqué : elle essaie de rester anonyme autant que possible et elle parle à un journaliste. Eh bien on évolue un peu. C'était mon premier acte de changement. Replaçons un peu les choses dans leur contexte.
J'ai reçu un mail de cette personne le vendredi 27 août. Le 27 août dans l'après-midi, je me ratatinais à une épreuve importante pour moi à cause du stress et de la pression. J'avais tout révisé, mais j'avais oublié le plus important : la gestion de l'angoisse. Je suis sortie avec une honte énorme, l'impression d'avoir donné corps à un cauchemard éveillé que je devrai vivre jusqu'à ce que j'aie trouvé une solution. Mes pieds ne sentaient plus le sol. J'étais frappée de stupeur, j'étais en fureur contre moi, une fureur mêlée de chagrin, le chagrin de me retrouver là, écorchée vive par mes propres soins, sans défense, vulnérable comme je l'ai rarement été. Après avoir passé quelques coups de fils, je me rends au bureau de Thiom, en taxi, incapable que je suis de faire quelque chose de normal, de réfléchir suffisamment pour cela. Incapable aussi de croiser le regard des gens avec mes yeux bouffis de larmes toujours renouvelées. Au bureau de Thiom, c'est l'effervescence, il termine quelques travaux plus urgents que les autres, puis ferme la porte, les stores qui permettent de voir l'intérieur de son bureau du couloir.
Et puis on parle. Il me dit des choses qui font du bien, des choses qui sont vraies, que ça arrive à tout le monde, que de toutes façons j'ai fait ce que j'ai pu et que personne ne peut me reprocher quoi que ce soit. Et puis je parle aussi, il y a des choses qui sortent. Une certitude limpide : il est hors de question de reprendre les vieilles recettes et reprendre comme avant. Le problème est bien plus profond que ça, il touche ma manière de me percevoir, ma manière de vivre (ou de non-vivre) ma vie. C'est le moment de faire le point, de changer.
Thiom retourne à son travail, je consulte mon téléphone et j'y vois en l'allumant un message que je m'étais écrit quelques jours auparavant : "Cesse d'avoir peur".
Thiom me prête une machine sur laquelle je peux surfer. J'y consulte mon mail et je tombe sur le mail du journaliste de Zurban. Dans ma boîte à mails, le mail d'un certain Nicolas Reynaud. Nicolas, donc, tu m'as fourni l'opportunité de faire le premier pas dans le changement. J'ai bien sûr pensé tout de suite "oh c'est très flatteur mais je répondrai pas". Quand on doit s'attaquer à un changement important, une bonne méthode est de prendre son impulsion première, et de faire exactement le contraire.
Oui sauf que j'avais versé tant de larmes, j'étais tellement azimutée que c'est une fille éteinte, mais déterminée, qui a appelé Nicolas Reynaud. Je lui ai présenté mes excuses pour le côté un peu pâteux et peu sipide de mes élucubrations, mais je me sentais tellement... éteinte...
Voilà, dans le détail, pourquoi je suis particulièrement contente de voir ces pages de Zurban déployées devant moi. Merci à l'auteur, et bien entendu, à celui qui l'a conseillé... :-)
1:09 AM