Le sieur Jean-Luc-sur-son-blanc-destrier a fait la peau au dragon qui gardait mes Très-Saintes-Pattes-de-Mouche et terrorisait par la même occasion les braves gens vivant dans les vertes contrées de ce pays merveilleux, et cela depuis, pfiuuuu, au moins une année...
Fabienne Franseuil est une brelle de la technique, mais l'euthanasie n'est pas autorisee dans ce beau pays. Vous pouvez la joindre via le mail à fabienne.franseuil[at]free.fr. A bonne entendeur...
Et puis vous pouvez aussi aller vous promener par :
dimanche, mars 27, 2005 La poussière commence à se déposer (peut-être) Voilà une semaine qu'on s'est séparés avec Nava. C'est encore frais et pourtant d'un autre côté j'ai du mal à intégrer que ça puisse faire si peu de temps. Tant de choses ont changé en si peu de temps. Quand on meurt, un paquet de choses changent aussi d'un instant à l'autre, remarquez. Je voulais dire merci à ceux qui se sont manifestés, je n'ai pas répondu parce que les choses étaient encore trop confuses... J'ai passé une drôle de semaine. La fin du séjour de Nava à Paris la semaine dernière a été... compliquée, difficile... Ca me semble normal. J'ai passé une semaine bizarre, à arrêter la machine à penser pour essayer de dormir à peu près correctement. En même temps avant la rupture ça n'était déjà pas la panacée... J'ai passé un peu plus de temps à m'enfuir temporairement dans des activités pas très productives. J'aurais explosé mon score au solitaire s'il y avait des scores à ce jeu. J'ai eu beaucoup de mal à me mettre au travail. Pourtant il continue à s'accumuler et si je ne veux pas avoir des moments de grande angoisse, il va falloir que j'y parvienne dans pas très longtemps, ça serait bien. Une semaine de tristesse. Je me la suis permise pour pouvoir tourner la page. Une forme de deuil. Ils sont rares les moments où on peut se plaindre sans trop peser sur les autres. A présent, dans la semaine qui s'ouvre, je vais essayer de reprendre les choses en main, tirer le meilleur de ce qui vient. Cette séparation n'est pas un cataclysme dans ma vie. C'est comme les grandes épreuves que j'ai déjà traversées, elles m'ont finalement toujours apporté du bon, quelle qu'elles aient été. Je suis vernie. Parce qu'elles font tomber une certitude qu'on croyait en béton, elles entraînent la chute d'autres certitudes qui s'étaient sédimentées sous l'effet de l'habitude, du temps qui passe, de l'inertie... Toutes les portes, toutes les fenêtres de mes possibles sont ouvertes, et je redécouvre avec une certaine fascination que je peux choisir, et choisir parmi tant de choses. C'est pas croyable ce qu'on peut faire avec son cerveau, avec ses mains, avec son corps... Pour concrétiser certains de ces choix, il me faudra de la constance, de la ténacité. Et un peu de courage, aussi. Mais les choix sont là. Des orientations nouvelles ont commencé à se dessiner en moi avant cette rupture. Ca a commencé dans cet avion qui m'amenait à Madras, le 31 décembre. Prendre pleinement possession de moi, assumer ce que je pense être, m'épanouir sur un chemin qui serait le mien, tout ça ce n'est peut-être pas si loin finalement...
10:03 PM