Le sieur Jean-Luc-sur-son-blanc-destrier a fait la peau au dragon qui gardait mes Très-Saintes-Pattes-de-Mouche et terrorisait par la même occasion les braves gens vivant dans les vertes contrées de ce pays merveilleux, et cela depuis, pfiuuuu, au moins une année...
Fabienne Franseuil est une brelle de la technique, mais l'euthanasie n'est pas autorisee dans ce beau pays. Vous pouvez la joindre via le mail à fabienne.franseuil[at]free.fr. A bonne entendeur...
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lundi, juillet 18, 2005 Je viens de comprendre quelque chose Il n'y a pas d'étreinte qui aurait pu déclencher chez moi un tel sentiment de désarmement, de rage, de colère. Mais ce qui me surprend en ce moment c'est cette capacité à la désertion. Une baisse d'intérêt croissante, à l'opposé de ce que j'ai pu expérimenter jusque-là : moins il m'en donne moins ça m'intéresse. Il faut dire que j'ai d'autres soucis en ce moment. Me reviens sans cesse en tête l'idée que mon père n'a vécu que jusqu'à 47 ans. Il n'a même pas atteint la cinquantaine. C'est jeune. Je me rappelle de ce qui m'avait été dit quand mon père avait fait sa rupture d'anévrisme, qui allait le plonger dans le coma pour quelques mois avant de le recracher à la surface de la conscience pour quelques jours puis de le ravaler jusqu'à ce qu'il meure finalement. Les jeux du hasard... Faiblesse d'une artère au niveau du cerveau, indétectible. Et sans doute héréditaire. Merci mon petit papa pour ce cadeau digne de toi. J'en avais parlé à mon médecin qui m'avait dit de ne pas trop m'inquiéter. Il n'y avait pas eu de radio. Je suis trop jeune paraît-il pour qu'on pense à faire ce genre d'examens. Je n'ai pas dit que mon père était trop jeune lui aussi mais je me suis dit qu'y penser régulièrement n'était pas trop un bonne idée. Je ne sais pas pourquoi c'est revenu ces derniers jours. Peut-être parce que je fume beaucoup en ce moment et que c'est en train de s'installer de manière inquiétante. Peut-être parce que je me sens un peu perdue, que je cherche les quelques données que je peux avoir sur moi, et qui me permettront de savoir comment je suis supposée gouverner ma vie. Plus que jamais c'est le bordel. J'ai beau savoir que, paradoxalement, c'est moins grave que ça a pu l'être à d'autres époques plus confortables, ça ne me réconforte pas énormément. Ce qui me réconforte davantage c'est que j'ai des opportunités fantastiques, quelques soutiens, des idées, des envies, des désirs, et une certaine rage de m'en sortir sur laquelle je pourrai, un temps, m'appuyer. A défaut de mode d'emploi, je dresse peu à peu une carte de mon chemin.
9:26 AM