Le sieur Jean-Luc-sur-son-blanc-destrier a fait la peau au dragon qui gardait mes Très-Saintes-Pattes-de-Mouche et terrorisait par la même occasion les braves gens vivant dans les vertes contrées de ce pays merveilleux, et cela depuis, pfiuuuu, au moins une année...
Fabienne Franseuil est une brelle de la technique, mais l'euthanasie n'est pas autorisee dans ce beau pays. Vous pouvez la joindre via le mail à fabienne.franseuil[at]free.fr. A bonne entendeur...
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vendredi, décembre 16, 2005 Karna Depuis plusieurs mois lunaires, les clans les plus prestigieux se pressaient dans ces contrées riches où allait se dérouler le tournoi d'une des princesses les plus convoitées de toute la plaine du nord. Les bannières colorées s'opposaient déjà les unes aux autres, leurs discordances annoncaient déjà le formidable carnage qui lui serait offert d'ici quelques jours. Son premier cadeau de fiancailles, il faut croire qu'il lui plut, car elle en demanderait, encore et encore... Mais cela, ce serait pour plus tard, quand les rouages de la dégénerescence des temps lui feront prendre place sur l'échiquier central de l'avenir du monde. Ils étaient beaux, harnachés pour la lutte, pour gagner la femme, sa renommée et sa terre. Elle était noble, et même quand elle devra s'exiler, se déguiser en servante, elle le restera. Certains princes étaient remarqués, on murmurait sur leur passage, les poètes de cour chantaient leur regard déterminé, leur port haltier, leurs exploits. Il y avait assez de héros pour donner à Draupadi un époux digne de ce nom. Les combats allaient pouvoir commencer. Quand du fin fond de l'assistance se présenta un dernier arrivant, prétendant à la main de la princesse. Il était trapu, hirsute, puissant et farouche. Son corps sombre était buriné par le soleil, charnelle allégeance à ses origines solaires. La poussière volait en gerbes sous ses pas retentissants. Aucune afféterie dans sa démarche, mais les gestes amples de quelqu'un de vrai. De généreux, aussi, au point qu'il en donnera la cuisarde qui lui assurait l'invincibilité face aux hommes. Vous savez quoi ? Ils n'arriveront à le battre que par la ruse. Un fils royal, abandonné par une mère trop jeune, qui lui révèlera sa lignée dans le seul but de sauver ses fils menacés par son bras. Un fils royal qui continuera à se désigner comme "le fils du cocher". Piété filiale. Misérable, sais-tu seulement ce que c'est que la noblesse ? N'avilis pas ce mot en vaines gesticulations, écarte toi devant la grandeur de Karna.
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