Le sieur Jean-Luc-sur-son-blanc-destrier a fait la peau au dragon qui gardait mes Très-Saintes-Pattes-de-Mouche et terrorisait par la même occasion les braves gens vivant dans les vertes contrées de ce pays merveilleux, et cela depuis, pfiuuuu, au moins une année...
Fabienne Franseuil est une brelle de la technique, mais l'euthanasie n'est pas autorisee dans ce beau pays. Vous pouvez la joindre via le mail à fabienne.franseuil[at]free.fr. A bonne entendeur...
Et puis vous pouvez aussi aller vous promener par :
samedi, janvier 14, 2006 A la ramasse Ouhouuuuuu, Fab, ma chérie, secoue toiiiii ! Rien à faire. Entre les maladies diverses et variées, les dossiers super-ultra urgents et les impératifs vitaux qui demandent du temps, je me demande comment je vais faire pour faire régresser la montagne de choses à faire qui s'amoncelle gentiment jour après jour. Là je sèche. Vous avez manqué une bonne dizaine d'occasions de vous prendre en pleine face mes élucubrations diverses et variées... Ca mouline dur en ce moment, entre les grands bilans personnels, les déliriums (non, je dirai pas les deliria, je connais mon latin mais je parle français, là) engendrés par mon esprit surchauffé. Parce que c'est un peu la surchauffe, j'ai la tête pleine, les mains qui tremblent, je parcours l'appartement de long en large, l'air très concentré. Bientôt il ne restera plus de moi qu'un petit tas de cendres. Vivre tue. Comme d'habitude quand j'arrive après un silence riche, ça part dans tous les sens. Accrochez vous. Tiens, je suis tombée en arrêt devant une devanture étrange. Hier, dispute avec Thiom. Je fatigue, vraiment. On fatigue. Il serait temps que quelque chose change. Je suis sûre que vous aussi vous fatiguez de me lire sortir mes gêgnardises à longueur de posts. Je pense aux papiers de l'avocat que j'ai reçus la veille, les choses se présentent bien, un peu plus lentement que je ne souhaiterais, mais ça avance. Ca ne m'a pas empêchée de me trimballer du gris au-dessus de la tête toute la journée, mélange de colère, de tristesse, de fatigue, avant de trouver une chanson de Kent, "Au revoir, adieu".
Mais avec le noyau dur Ceux qui restent à mon sursis Je vais te bouffer, Ô ma vie, J'boufferai même tes épluchures
Il faut se dire adieu Se dire au revoir Ca dépend des dieux Au revoir adieu
Je pense à ce que j'ai appris ces dernières années. Etre aussi peu mesquine que possible, me demander ce que j'éprouve, me mettre à la place de l'autre autant que je peux, vivre dans le mouvement. C'est peut-être ce dernier point qui me trouble le plus, il faut dire qu'il est assez récent. Il y a quelques années, quand j'ai commencé ce blog, par exemple, je cherchais à fixer les choses importantes. Une construction avec des fondations bétonnées me semblait l'entreprise la plus solide. Peur que la moindre chose change, j'étais prise dans un carcan de métal que je reserrais moi-même dès que je pensais que j'avais un peu de place pour respirer. Récente nouvelle, j'ai trouvé du travail qui en mars devrait me propulser loin pour plusieurs mois, intéressant mais trop mal payé pour que je puisse me permettre de prendre une petite chambre en colocation (eh oui, un petit jeune adorable avait réussi le tour de force de me donner envie de me remettre en colocation)... Je n'aurais peut-être pas de pied à terre à moi sur Paris dans cette période. Pas de chez moi pendant plusieurs mois, c'était tout bonnement inconcevable il y a quatre ans. Partir ? Ouh, je ne dis pas que ça ne me fait pas un peu peur, mais je me dis que j'ai peu d'attaches, que celles qui comptent survivront à cet éloignement. Et je pense qu'à moi, ça me ferait beaucoup, beaucoup de bien. Tout n'est pas encore sûr et confirmé, mais sauf autre poste très alléchant sur Paris, ça se fera.
Tous mes enthousiasmes se sont réveillés et me laissent épuisée sur les rives de mes journées bizarres. Il va falloir que je trouve le moyen de soutenir ce rythme délicieusement infernal, ou la prophétie du petit tas de cendre va vraiment finir par s'accomplir. Je suis tellement bien dans ce déséquilibre.
8:37 PM