Le sieur Jean-Luc-sur-son-blanc-destrier a fait la peau au dragon qui gardait mes Très-Saintes-Pattes-de-Mouche et terrorisait par la même occasion les braves gens vivant dans les vertes contrées de ce pays merveilleux, et cela depuis, pfiuuuu, au moins une année...
Fabienne Franseuil est une brelle de la technique, mais l'euthanasie n'est pas autorisee dans ce beau pays. Vous pouvez la joindre via le mail à fabienne.franseuil[at]free.fr. A bonne entendeur...
Et puis vous pouvez aussi aller vous promener par :
dimanche, décembre 31, 2006 "Messieurs les Anglais, tirez les premiers" Bien longtemps que je ne suis pas venue ici, l'idée de me justifier me démange, je dois avouer. Mais je ne vais rien en faire. Sachez seulement que je lutte pour me tenir la tête hors de l'eau, pour faire comme si tout allait bien alors que je me sens toute lacérée de l'intérieur. Crises de larmes ravalées, l'image d'un sourire qui me maintient juste au dessus du vide, et puis cette idée que je peux tomber et que rien n'arrète ma chute si je lâche tout. Rien, rien, avec toute la bonne volonté du monde, rien. Je vous remercie, vous qui persistez à être là, même loin, je vous remercie, votre présence me fait chaud, m'apporte une force que je ne saurais pas dire plus que je ne saurais dire le fond de ce qui ne va pas. Je pourrais vous parler de la mort. Vous vous demanderez si je vais bien, je vous répondrai que je n'ai pas l'ombre d'une maladie attestée, à part quelques petits désagréments liés à une somatisation somme toute gérable. Alors, quelqu'un est mort dans ta famille ? Tes amis ? Non. J'ai envie de dire pas encore mais c'est déjà trop en dire. Ou pas assez. On fait des choix, des choix qui semblent des broutilles quand on les fait, puis finalement on réalise que ça n'est pas neutre. Il y a aussi des choix que les autres font pour nous, parce qu'on a décidé de lier sa vie à la leur, à un moment ou à un autre, ou que tout simplement on est lié à eux sans l'avoir choisi. Si c'est bien ou mal, qui le saura. Mais il y a beaucoup de choses qui se tiennent. Parfois les liens font un mal de chien. Depuis mon dernier post, je suis dans cet état. Une fille qui pleure au milieu de ses rires, qui rit au milieu de ses larmes. Mais je repense aux choix que j'ai la liberté de faire. Que je fais et refais, quand bien même ça nécessite de faire du mal, quand bien même ça nécessite que je doive m'isoler parce que je suis moralement épuisée. Les choses se bousculent dans ma tête, mixées plus fort par quelques menus désagréments matériels qui blanchissent mes nuits. Des moments fulgurants, intenses, qui me feraient presque dire "j'ai vécu", d'autres, intenses aussi, d'inquiétude, de ruminations, de fuites. Tout doucement je redresse ma barre. D'abord, cesser de fuir. Ensuite, cesser les ruminations. Enfin, accepter assez certaines vérités élémentaires pour cesser d'avoir peur. Je m'attaque au premier, les deux autres viendront en leur temps. Je n'ai jamais éprouvé cet état. Je n'oserais pas appeler à votre indulgence, à vous mes amis qui passez ici. Je ne maîtrise pas grand chose en ce moment, et les moments ont l'air de s'être allongés pour une durée indéterminée. Certains d'entre vous me sont devenue indifférents, l'éloignement, le décallage personnel, et sans doute tout un tas de choses que je ne saurais ni nommer ni quantifier. Je pense aussi souvent à certains de vous qui me sont chers, que je n'ose pas vous appeler ou recontacter. L'énergie me manque et j'ai honte (là, je l'ai dit) de me montrer "comme ça". Je traverse une drôle de remise en question, pour couronner le tout. L'année s'achève ; elle m'a apporté énormément de moments fantastiques, j'y ai été aussi très secouée. Je voudrais que celle qui vient m'apporte enfin un peu de paix. Je vous en souhaite aussi.
4:08 PM