Le sieur Jean-Luc-sur-son-blanc-destrier a fait la peau au dragon qui gardait mes Très-Saintes-Pattes-de-Mouche et terrorisait par la même occasion les braves gens vivant dans les vertes contrées de ce pays merveilleux, et cela depuis, pfiuuuu, au moins une année...
Fabienne Franseuil est une brelle de la technique, mais l'euthanasie n'est pas autorisee dans ce beau pays. Vous pouvez la joindre via le mail à fabienne.franseuil[at]free.fr. A bonne entendeur...
Et puis vous pouvez aussi aller vous promener par :
mercredi, novembre 28, 2007 Karna le colérique C'est une longue histoire. Tu trouveras si tu te donnes un peu la peine. Tu m'aimes bien comme cela non ? Karna donc. De haute lignée, né d'un viol, un viol tendre, mais un viol tout de même, d'une fille trop jeune pour affronter la maternité. D'un fils de haute lignée adopté par un cocher. Un cocher. Pleurez bonnes gens, sur la vie de ce pauvre garçon qui n'était pas au rang qui lui était dû à la naissance. Karna grandit dans l'amour et le respect de son père. Les vies mythiques sont le plus souvent des destins et un destin n'est pas une vie commune. Ca passe par de curieux chemins, un destin, ça se répète, ça passe par des voies qu'on a l'impression d'avoir déjà vues quelque part. Or il se trouve que Karna finit par rencontrer ses frères. A l'occasion du tournoi des fiancailles de l'un d'eux. Il se voit raillé devant tous, et n'a qu'un désir en tête, se battre. Mais voilà, Karna, rompu à la discipline des armes, voit ses invites au duel repoussées. Ses austérités, son travail assidu, sa puissance rehaussée par l'éclat des rayons du soleil, son père, sa bonté sans bornes qui fera que, par la ruse, des dieux lui ôteront une à une ses protections magiques, rien de tout cela ne suffira à lui assurer une once de paix dans cet implacable destin qui s'acharne à ne laisser aucune miette des meilleurs des personnages des histoires fabuleuses. Karna. Karna le fils du cocher, fait roi à la hâte par un des cousins des Pandava, un être brutal, mais fidèle à ses vassaux. Rien n'est simple, jamais. Parmi les figures masculines de ma mythologie personnelle, Karna revient constamment. Le point de départ de ce post parfaitement décousu, c'est un petit tour au supermarché d'à côté de mon travail. Un supermarché qui comme d'autres, vous impose la diffusion d'une radio importune à laquelle je ne prête généralement pas attention. Sauf que cette fois-ci j'ai entendu Diane Tell. Mais si vous devriez le savoir, celle qui chante "ah si j'étais un homme". En temps ordinaire la diffusion de musique a pour fonction (si je ne me trompe pas) de plonger le client dans une sensation de confort propice à l'achat. Encore une fois je ne dois pas être dans la cible. J'étais une pelote d'épingles à la fin de la chanson, prête à étrangler n'importe qui sur mon passage. Un tel ramassis de crétineries conformistes, alors qu'il y a tant de modèles masculins autrement plus sexy à proposer en exemple ? Je ne vous mets pas un lien vers Radioblog parce que j'ai pitié de vous, si vous la connaissez ça devrait vous ruiner une journée entière (désolée par avance). Il n'y a pas longtemps j'ai aidé deux petites dames à faire un montage photo avec Johnny Hallyday. Sisi, j'avoue. L'une des deux m'a demandé quelle était la célébrité qui me faisait craquer... Je suis bonne pâte, je veux bien me prêter à toutes les plaisanteries, mais là j'avoue que j'étais un peu à court. Quelle célébrité ? Masculine je suppose... Je suppose aussi que je suis supposée éprouver une petite émotion d'ordre physique pour elle ? AAAaaaaaah. Mes références sont incompréhensibles. Karna n'est pas dans Gala. De même que Gabriel Davioud, l'architecte de la fontaine Saint Michel. On n'a pas idée de tomber amoureuse (j'ai pensé mettre des guillements, mais vraiment, les guillements c'est... naze) d'une personne avec laquelle on a une telle différence d'âge (il est mort en 1881 me dit Wikipedia, je suis née en 1977). Et je ne parle pas de mes autres amours, étranges, contradictoires, puissantes. Même blessées ou blessantes elles restent vivantes. Pas un amour qui ne ressemble à l'autre. Bon je veux bien admettre que cette histoire d'amour avec un architecte de la seconde moitié du XIXe siècle c'est un peu difficile à comprendre. Allez, appelons ça un béguin.
Parfois ils s'interrogent sur ce qui les lie aussi fortement à moi. Je me plais à me dire qu'ils se voient parfois un peu en moi. Je les ai tellement observés, tellement aimés, qu'il reste en moi comme une emprunte d'eux-mêmes, le meilleur que j'ai pu capter et garder. Qu'ils me quittent du jour au lendemain, je garderai ses yeux brillants cerclés de lunettes, sa folie déterminée, son rationalisme qui peut tant, son sens du goût et du mauvais goût, sa puissance tellurique, son enthousiasme désordonné. Ce n'est déjà pas si mal. Parmi ceux dont je parle, il y en a qui m'ont quittée, ou que j'ai quitté, pour tout un tas de bonnes ou de mauvaises raisons. Il y a ceux qui sont et restent proches de moi. Je dois vous avouer que je ne sais pas pourquoi. Non que je n'aime pas celle que je suis, mais en tant que compagne il y a tout de même un paquet de choses.... gênantes. Ca m'inquiète quand même un peu, tant de bleu d'un coup ça fait peut-être too much.
12:03 AM