Le sieur Jean-Luc-sur-son-blanc-destrier a fait la peau au dragon qui gardait mes Très-Saintes-Pattes-de-Mouche et terrorisait par la même occasion les braves gens vivant dans les vertes contrées de ce pays merveilleux, et cela depuis, pfiuuuu, au moins une année...
Fabienne Franseuil est une brelle de la technique, mais l'euthanasie n'est pas autorisee dans ce beau pays. Vous pouvez la joindre via le mail à fabienne.franseuil[at]free.fr. A bonne entendeur...
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jeudi, mars 20, 2008 Un monstre à deux visages Je presse le pas. Depuis mardi soir j'essaie de l'éviter. Elle court vite, la garce, elle ne me lâche pas. Parfois elle me caresse, me regarde avec un air plein de sollicitude, enfonce son dard plus profond. Elle est toujours là, ses ongles griffant les murs des immeubles et me faisant grincer des dents. "Ca doit être si péniiiiible de croire ... et puis finalement..." Elle ne finit pas sa phrase, se perd dans un rire de fausset qui me donne envie de lui enfoncer mes pouces dans les orbites pour la faire taire. "Et sinon, tu as des projets pour l'avenir ?" Elle s'étouffe dans sa propre spiritualité. Connasse. Non, des projets je n'en ai pas. Il faudrait peut-être que j'y pense un peu plus sérieusement, mais je n'arrive pas à m'y résoudre. Je retomberais sur mes pattes si ça tournait mal. Je ne peux pas mettre une partie de mon énergie dans cela. Je mise sur ce que je veux, ce que je veux vraiment. Ma place est là où je suis, maintenant. On verra dans dix ans, mais pour le moment il y a des choses importantes qui se jouent. Je n'en mène pas large, j'ai un peu mal, je dois avouer à demi-mots que j'ai mal. Blessure d'orgueil. Je n'en suis pas à ma première. Je m'en fous, d'abord. Réaction naturelle. Amertume. La goule est là, goguenarde et triomphante, ne me laisse le choix que de continuer à fuir en attendant que tout soit enfin clarifié. Si seulement je pouvais savoir si c'est calomnie... ou trahison. Elles sont chiantes ces allégories. Moi je voudrais juste savoir. Je ne sais pas s'il me lit, ça peut être possible, on ne sait jamais. Si tu veux me faire un cadeau pour mon anniversaire, pour mes 31 ans, qui tombent demain, tu as le présent tout trouvé. Un rendez-vous, quelques lignes, à écrire en ton âme et conscience. Je ne demande pas de traitement de faveur. Tout ce que je demande, c'est de la cohérence. Rien que cela. Ca m'est insupportable de savoir que d'autres s'activent pour moi alors que tu restes en retrait. Je ne veux pas que ça se fasse en dépit de toi, mais avec toi. Mais s'il le faut, ça se fera, et de cette manière. Je me battrai. Et s'il le faut vraiment je partirai, par le chemin des écoliers, avec ce que je vis, ce que j'ai compris, ce que je suis. En sifflottant mes chansons de Miossec et avec au coeur mon humanité maladive. Mais j'ai mal. J'ai pleuré mardi dernier à cause de cela, même si en ce moment je prends pour une victoire le fait de ne pas verser de larmes durant toute une journée. Ce soir je n'en mène pas large mais je ne te laisserai pas avoir une telle importance, pas maintenant. Je le dois à eux.
9:38 PM