Le sieur Jean-Luc-sur-son-blanc-destrier a fait la peau au dragon qui gardait mes Très-Saintes-Pattes-de-Mouche et terrorisait par la même occasion les braves gens vivant dans les vertes contrées de ce pays merveilleux, et cela depuis, pfiuuuu, au moins une année...
Fabienne Franseuil est une brelle de la technique, mais l'euthanasie n'est pas autorisee dans ce beau pays. Vous pouvez la joindre via le mail à fabienne.franseuil[at]free.fr. A bonne entendeur...
Et puis vous pouvez aussi aller vous promener par :
samedi, avril 19, 2008 Fabienne construit son nid Je vous la fais en version courte car j'ai vraiment la sensation de radoter. Deux débuts d'incendies dans mon immeuble en même pas une semaine. Le premier, feu de poubelle, plus de peur que de mal. Le deuxième, même foyer, plus grave. électricité off, tout un tas de fils fondus. Personne de blessé ou intoxiqué par les fumées. Les deux fois, J. était là. Une dispute à cause d'une histoire d'héroïsme inutile. M'a oublié un moment, plongé dans la fumée dont j'avais voulu le protéger. Je suis mal placée pour exiger de quelqu'un qu'il rejette des plaisirs destructeurs. J'aime seulement savoir que les autres font leurs choix en toute conscience. Je ferai comme je pourrai, après. le deuxième incendie s'est produit, comme le premier, dans la nuit. Probablement criminel, vu la fréquence et quelques détails concrets. On a même eu droit à un commissaire de série américaine. La police fait son travail. Dormez tranquilles. J'ai une ou deux bonnes raisons de ne pas dormir tranquille mais j'ai fait récemment un test sur mes connaissances en termes de diffamation et j'en conclus qu'il faut mieux que je me taise. Les nuits courtes, courtes, l'inquiétude, les réveils en sursaut, la course dans une cage d'escalier noire, les cris, le crépitement des flammes, la fumée. Le pire c'est qu'une fois le gros passé, il est difficile de se dire qu'il faut faire quelque chose, parce que les livres sont toujours là et qu'il commence à y avoir du soleil dehors, parce que pour une fois les enfants sont calmes. Elle est forte, la tentation de se dire que ça va aller, que les connards qui ont failli nous faire griller deux fois vont remettre ça. Mais je m'étais déjà dit ça la première fois, et je ne vois pas ce qui pourrait les dissuader de revenir. C'est même devenu plus facile car les portes donnant sur la rue sont maintenant grandes ouvertes et les portes à code désactivées. Ca se fera sans moi. J'ai fait ma pauvrette et j'ai trouvé une solution pour ne pas avoir à dormir ici pour un moment. Je ne vais pas me mettre en danger par inertie. Je peux plus me mettre en danger parce que j'ai un mal de chien à demander de l'aide. Je suis épuisée, les grands pans de ma vie me semblent tellement éloignés. Tout semble si irréel parfois. Toujours ce même kaléidoscope d'images claires et sombres.
7:31 PM