Le blog d'une névropathe (mais vous n'avez rien de mieux à faire, vous?)





























 
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Le sieur Jean-Luc-sur-son-blanc-destrier a fait la peau au dragon qui gardait mes Très-Saintes-Pattes-de-Mouche et terrorisait par la même occasion les braves gens vivant dans les vertes contrées de ce pays merveilleux, et cela depuis, pfiuuuu, au moins une année...












 
Fabienne Franseuil est une brelle de la technique, mais l'euthanasie n'est pas autorisee dans ce beau pays. Vous pouvez la joindre via le mail à fabienne.franseuil[at]free.fr. A bonne entendeur... Et puis vous pouvez aussi aller vous promener par :
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Sans Prétention
 
mercredi, avril 23, 2008  
Forcément
Ben oui forcément. Forcément j'ai réussi à me sortir du point mort et recommencer à avancer, enfin. J'en bave des ronds de chapeaux, je me permets des compensations inavouables pour tenir, le narguilé à la cerise, mon dieu personnel (je fume trop), la mauvaise bouffe (quand je me nourris pas de Nutella ou de cochonneries apéritif, mais je me soigne), un peu d'alcool, et de petits fantasmes à fleur de conscience. C'est ça de passer la nuit dans un appartement presque vide. Dans cet appartement à plus forte raison. Non mais sans blague, je suis entrée dans un lieu bien étrange, avec une alcôve rouge pompéien, la chambre des époux dotée de neuf petites ouvertures carrées, pour que le passant voyeur puisse juger de l'ardeur des amants. Une salle de bains avec une vitre sans tain pour observer sans être vu ce qui se passe dans le séjour. Une douche dotée d'un système de lumières qui rendrait n'importe quel corps puissant et beau.

Je repense aux gestes de mon frère. Ses gestes enroulants, décrivant des arabesques dans le dos de son amant à la dérobée. Cet appartement ne pouvait être que le sien.
Mon petit frère, plus âgé que moi. Le fils chéri par tous, même par ceux à qui il fit considérablement de l'ombre. Aimé au delà de la raison parfois. Qu'importe. Modèle et obstacle à la fois.
"Oh, ils parlent pareil", exclamation d'une petite jeune fille d'à peine 18 ans alors que le frère et la soeur se disaient au revoir un soir, tard. Eh oui, ils parlent pareil. Ca et une ou deux autres choses. On sort les dents pareil, aussi, je serais prête à en jurer. La colère froide. Que j'aimerais n'avoir jamais à affronter, parce que je sais ce que ça donne de l'intérieur.

Drôle de sensation en ce moment, d'un âge d'or étrange, qui précède des moments sombres, très sombres. J'entends des éloges, je les éprouve jusque dans les recoins silencieux de mon corps. J'aimerais bien que tout ça soit vrai. Quelque part j'aimerais bien, beaucoup, et j'enrage de ne pouvoir prendre ce qui m'est dit pour une réalité sinon immuable, du moins durable dans une échelle de temps supérieure à celle des minutes, des heures... La séduction des mots, ah la séduction des mots. Alors je continue à agir, aveuglément, parce que c'est joli, parce que c'est ça que je sens qu'il faut faire, et que quand j'ai une intuition aussi puissante qui se fait jour, il n'y a pas à hésiter. On ramassera les morceaux après si jamais y a lieu. Ceux qui m'aiment m'aideront parce qu'ils m'acceptent comme ça. Je me plais à penser cela, même si j'ai quelque appréhension à le vérifier.

Je lis en ce moment des pages qui me troublent et m'emportent, me jettent dans des dispositions d'esprit qui frôlent l'égarement. Ca parle de dépassement spirituel, de résolution des contraires, ça parle d'amour tout simplement. Chaque page parle de mes émotions les plus puissantes, les plus déroutantes. Je trouve un bout d'explication de ce que je ressens et dont je n'ai jamais trouvé la trace ailleurs. Je prends de plein fouet ces vérités qui m'étaient acquises depuis longtemps avec ivresse, joie et tranquillité. Je suis et reste profondément athée. Pas agnostique, mais athée. Il n'empêche que ma psyché tortueuse se mire dans ce qui est dit des relations que les Indiens entretiennent avec leur dieu, quel que soit son nom ou sa forme. Je savais que c'était vrai de la mythologie, mais pas de la religion en elle-même.
Si tu me cherches, c'est dans cette direction qu'il faut aller. Même si, pour être cohérente avec ce que j'ai dit plus haut, je doute que ça t'intéresse à ce point (ceci n'est pas de la provocation ni même un appel muet, je ne crois plus que dans les mouvements naturels, tu dois t'en douter maintenant).


Dans la cage de mon immeuble, ça sent toujours la fumée. Ce parfum persistant, de plastique fondu, de tout un tas de choses symboliques qui disparaissent en même temps.


(Va jusqu'au bout de la vidéo, c'est la fin qui m'intéresse, là)

Quand j'étais petite, je devais pas avoir huit ans, nous avons déménagé du Sud dans l'Ouest de la France. Un grand camion marqué d'un cheval au galop. Un cheval à la crinière en feu. Notre déménagement a partiellement brûlé. Une histoire de court-circuit, peu importe. Je me souviens de l'arrivée de ce grand camion blanc, de son aspect intact d'en bas, du grand trou noirci dans la toiture. L'attente, interminable, pour savoir qui était mort, qui avait fondu. Il faut toujours garder ses peluches préférées avec soi.
Je crois me souvenir que c'était le bateau de pirates des Playmobils qui avait trinqué. Le trésor, inaccessible à jamais. De mon côté, aucun disparu. Mais dans les chevelures de mes poupées, le souvenir lancinant, le danger mué en un parfum omniprésent. Dans les semaines qui ont suivi, ce parfum, ce foutu parfum, de brûlé, de plastique fondu, de catastrophe, était venu hanter nos mémoires.
Avec le recul je me prends à rêver que cet incendie ait pu brûler les coins sombres de l'histoire familiale, cette histoire d'inceste qui allait émerger quelques années après la mort de mon père et qui continue à me rendre perplexe quant au matin où, à même pas neuf ans, je me suis réveillée dans mon lit, du sang séché plein les mains. Il y a des choses qu'il faudrait se résoudre à ne jamais élucider. C'est dur parfois.

Curieusement, ce parfum de fumée m'apaise. Parfum froid et âcre, qui atteste que la catastrophe appartient au champ du passé. Qu'il y a peut-être un petit répit avant que cela ne recommence à nouveau. L'aiguillon du danger récent et l'apaisement. Qu'il faut aller de l'avant tant que c'est possible, reconstruire, retricoter les liens qui nous relient au passé, pour se retourner sereinement vers l'avenir. C'est dans ces moments-là que je m'en sors peut-être mieux que d'autres. Inutile de se demander, alors, contre ou pour quoi se battre : tout menace ruine, tout est à reconstruire. Agir, c'est aussi un excellent remède pour oublier qu'on a peur.

8:47 PM

 
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