Le blog d'une névropathe (mais vous n'avez rien de mieux à faire, vous?)





























 
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Le sieur Jean-Luc-sur-son-blanc-destrier a fait la peau au dragon qui gardait mes Très-Saintes-Pattes-de-Mouche et terrorisait par la même occasion les braves gens vivant dans les vertes contrées de ce pays merveilleux, et cela depuis, pfiuuuu, au moins une année...












 
Fabienne Franseuil est une brelle de la technique, mais l'euthanasie n'est pas autorisee dans ce beau pays. Vous pouvez la joindre via le mail à fabienne.franseuil[at]free.fr. A bonne entendeur... Et puis vous pouvez aussi aller vous promener par :
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Sans Prétention
 
samedi, avril 26, 2008  

Parachute ou trampoline

Vaguement la sensation que mon parachute s’est barré en torche en cours de route. Une soirée de bric et de broc, avec des after, des before, des téléphones qui s’oublient, de la bière et de la viande, du texte, des ordis, des lapins. Des mots aussi, parce que je n’ai jamais su faire semblant très longtemps et que parfois c'est important d'aller droit là où c’est difficile, dire qu’on n’est pas très loin. Puis les mots prennent d’autres chemins, se rejoignent ou rebondissent les uns contre les autres. Une bonne soirée qui démarrait pourtant assez mal. J’ai traîné longtemps, fatiguée, très fatiguée, avant de rejoindre le petit monde, à brasser des monceaux de nuages noirs dans les méandres de mon cerveau. En arrivant j’éprouve un petit soulagement, je respire mieux déjà. Je lance en plaisantant que je suis comme les gamins fatigués, ce soir soit je fais le pitre, soit je fais une crise de larmes. Ou je fais les deux l’un après l’autre. Je ne croyais pas si bien dire.

Je sors légère dans la tiédeur de ce mois qui s’achemine gentiment vers de vrais beaux jours. Cela sent les pollens des fleurs dans l’obscurité, la terre réchauffée, des envies de nature me reprennent, de forêts, de montagne peut-être. C’est doux, c’est bien, mais à mesure que j’avance mes semelles se doublent de plomb et je retombe à une vitesse effarante. Incrédule d’abord, à me demander pourquoi je me sens submergée comme ça, pourquoi maintenant, pourquoi si vite. Et puis comme faire semblant de me poser la question et essayer de m’empêcher de pleurer n’a aucun effet, je me permets d’ouvrir les vannes en me disant que si jamais ma tête ne trouve pas, mon corps lui sait ce qu’il veut. Et je me pose vraiment la question en faisant la liste et le compte le plus immédiat de ce qui ne va pas. Bien sûr j’en compte, des trucs, pense m’en tirer avec une seule main, passe, mal à l’aise, à la deuxième main.

Je pleure depuis mon entrée dans le RER, je continue sur le chemin, ça s’arrête le temps qu’un mec à Châtelet me tape fort sur le cul en m’appelant « salope » avec un air mauvais. J’ai envie de lui casser les dents, et a posteriori les phalanges, mais il est accompagné de trois ou quatre copains qui se marrent, et qui sont tous plus grands que moi d’une tête. J’étais en train d’essayer de tirer deux photos à scotcher sur ma porte pour le gars d’EDF. Je retire ma carte de l'appareil, balance un « pauvre con » tout en le fixant et m’en vais. Je ne peux rien faire de plus offensif ou de plus fin, parce que je sais que ça va me retomber dessus.

Ligne 5, strapontin. Et ça reprend. Pourquoi ? J’ai beau chercher, rien à faire. Je me promets une liste exhaustive de ce qui ne va pas pour y voir plus clair (j’écris plusieurs jours après, la liste, j’ai essayé de la faire, ça n’a pas suffi pour comprendre). Je laisse couler, j’ai la sensation que ça ne s’arrêtera jamais, jamais, jamais. J’arrive à destination. Les rues sont glauques. La maison, la maison vide. Je continue à pleurer. J’ai envoyé des tonnes de sms à J. qui avait essayé de me joindre plus tôt dans la soirée. Joue au chat et à la souris avec lui, parce que je ne peux pas dire exactement pourquoi ça ne va pas. Tire ce qui le concerne dans ma liste mentale. Finis par appeler. On parlera. Ebauche d’un premier mieux.

« Oh vous avez fait la fête, vous. Vous avez de petits yeux. ». C’est le lendemain matin, un visiteur à mon travail qui se rêve à travers ma personne une jeunesse insouciante. Je souris. Je me suis maquillée pourtant, le soir même je vois ma maman pour son anniversaire. Mon frère m’avait lancé quelque temps plus tôt un sms qui disait « je ne lui ai rien dit » qui m’avait appris 1) qu’à ses yeux mon problème était plus important que je n’avais pensé 2) qu’il fallait protéger notre génitrice de l’inquiétude que cette histoire pouvait lui causer.

J’avais toute la journée pour décider de faire la bonne fille ou la mauvaise. J’ai finalement opté pour la « mauvaise fille qui inquiète sa pauvre petite maman qui a déjà bien autre chose à penser ». C'est fou ce besoin maladif de protéger la manman.

De toutes façons, je ne peux pas lui parler des autres raisons tangibles pour lesquelles ça peut ne pas aller, et il faut bien qu’elle voie que sa fille peut ne pas aller bien parfois. Au cas où.


11:17 PM

 
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