Le sieur Jean-Luc-sur-son-blanc-destrier a fait la peau au dragon qui gardait mes Très-Saintes-Pattes-de-Mouche et terrorisait par la même occasion les braves gens vivant dans les vertes contrées de ce pays merveilleux, et cela depuis, pfiuuuu, au moins une année...
Fabienne Franseuil est une brelle de la technique, mais l'euthanasie n'est pas autorisee dans ce beau pays. Vous pouvez la joindre via le mail à fabienne.franseuil[at]free.fr. A bonne entendeur...
Et puis vous pouvez aussi aller vous promener par :
jeudi, juillet 03, 2008
Je ne vais pas recommencer, hein Je pleure sans discontinuer. Les larmes ont cela de magique qu'elles vous rendent invisibles de vos contemporains. Le métro se fait calme et affairé à plein de choses. Ca fait un mal de chien. Quoi ? J'égrenne mes récriminations muettes et je me perds dans tout ça. Rien de bien grave, quand ça pleure ça vit, c'est ce que disait le formateur aux premiers secours. Ca vit. Je peux pas dire que j'ai pas été prévenue, dès ce matin ça pointait. La vague qui vient te lécher les orteils gentiment, mine de rien. Faut juste pas baisser sa grade, dormir. Manger correctement. S'offrir des moments agréables en quantité. Fallait bien que ça retombe. Et tout me revient, tout. Depuis le début. C'est fou ce qu'on peut vivre comme moments pas intéressants. De l'un qui te dit que mais enfin tu n'existes pas, à l'autre qui te dit que tu peux exister si tu te changes de fond en comble. De l'un qui te dit "mais tu confonds tout", mais comment est-ce que je ne pourrais pas tout confondre bon sang ? C'était évident depuis le début. J'ai plus que jamais envie de dire vas-y puisque tu es si malin, je te file les commandes, mais alors tu prends tout, les écorchures aux genoux, les griffures aux mains, la solitude dans ces moments affreux et laids, tu prends tout, pauvre con, et montre moi quel est le chemin par lequel je vais m'en sortir haut la main, sans perdre ce qui fait que je suis moi, sans me perdre, mais vas-y bordel, montre moi ton chemin magique, ta putain de success story où l'on a les dents blanches, l'haleine mentholée et la mèche au vent. C'est trivial n'est-ce pas ? Alors montre, montre moi enfin. Je suis si fatiguée que je serais presque capable de t'écouter, même si par chance je suis la dernière des dupes de ton manège délirant. En attendant, je te monterai mon autre chemin, faute de mieux. Parce que non, on n'a pas le choix. Tout me revient ce soir, tout. Heureusement je n'oublie pas le reste. Pourquoi suis-je incapable d'accepter ce que l'on me dit ? Je ne sais pas. Il est urgent que je recommence à écrire. Seule. Comme j'ai toujours fait, de loin en loin. Pour tenir debout.
12:15 AM