Le sieur Jean-Luc-sur-son-blanc-destrier a fait la peau au dragon qui gardait mes Très-Saintes-Pattes-de-Mouche et terrorisait par la même occasion les braves gens vivant dans les vertes contrées de ce pays merveilleux, et cela depuis, pfiuuuu, au moins une année...
Fabienne Franseuil est une brelle de la technique, mais l'euthanasie n'est pas autorisee dans ce beau pays. Vous pouvez la joindre via le mail à fabienne.franseuil[at]free.fr. A bonne entendeur...
Et puis vous pouvez aussi aller vous promener par :
vendredi, novembre 01, 2002 Mais qu'est-ce que je vais bien pouvoir lui dire? J'ai passé une super soirée avec Brun hier soir. On a diné chez lui et on a beaucoup parlé d'évolution personnelle, de timidité, de personnalité.
Brun est une personne que je vois tous les cinq ou six mois au cours d'un diner en tête à tête. Entre ces moments, on se croise à l'appart, parce que c'est aussi un ami de Thiom. On ne se connaît pas très bien, mais les soirées qu'on passe ensemble sont intéressantes, et on en ressort contents.
Il y a toujours eu une étrange ambiance, une certaine distance entre lui et moi, que j'attribuais à sa timidité légendaire. Je m'étais demandé si ça pouvait être parce que je lui plaisais. Et puis je me suis trouvée très égocentrique ("s'il y a un malaise, naturellement, c'est parce que la personne en face en pince pour moi")... Et finalement j'ai expliqué la tension de nos rapports par la timidité de Brun (communicative...).
Alors est-ce qu'il y avait de l'ambiguité dans nos relations? Ca dépend du point de vue. Un homme qui invite à diner une amie femme chez lui, est-ce nécessairement le signe qu'il souhaite que leur relation aille au-delà de la "simple amitié"? Ben non, pas nécessairement. Etre conscient(e) que la personne en face de soi peut être désirable, sans avoir ni l'envie ni l'intention de rien faire, est-ce être ambigu? Je ne trouve pas ça très sain de se voiler la face à se dire que l'autre est neutre et asexué : ça empêche de remettre les choses à leur juste place si c'est nécessaire, et le déclic (si déclic il y a) ne saura que plus violent et incontrôlé...
Il m'écrit que je lui ai fait des avances non ambigues (ce sont ses termes) : est-ce de ça dont il parle? Je n'en sais rien pour l'instant.
Il faut que je lui écrive, et là, je réfléchis. J'ai beaucoup d'estime pour lui, je l'aime beaucoup, j'aimerais lui faire le moins de peine possible. Mais je lui dois la vérité. Je ne peux pas lui dire que c'est parce que je suis avec Nava que je ne veux pas d'une relation amoureuse avec lui, parce que c'est un mensonge éhonté. Si je n'étais pas avec Nava, ce serait pareil. Il n'y a pas, et il n'y a jamais eu, cet élan euphorique et irrationnel, cette curiosité boulimique qui m'agite les tripes quand je suis amoureuse.
Tout cela m'a l'air bien compliqué, mais ça ne l'est pas tant que ça en fin de compte.
11:26 AM