Le blog d'une névropathe (mais vous n'avez rien de mieux à faire, vous?)





























 
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Le sieur Jean-Luc-sur-son-blanc-destrier a fait la peau au dragon qui gardait mes Très-Saintes-Pattes-de-Mouche et terrorisait par la même occasion les braves gens vivant dans les vertes contrées de ce pays merveilleux, et cela depuis, pfiuuuu, au moins une année...












 
Fabienne Franseuil est une brelle de la technique, mais l'euthanasie n'est pas autorisee dans ce beau pays. Vous pouvez la joindre via le mail à fabienne.franseuil[at]free.fr. A bonne entendeur... Et puis vous pouvez aussi aller vous promener par :
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Sans Prétention
 
dimanche, février 09, 2003  
Chez moi
Petit diner mitonné par mes soins dans cet appartement abandonné par un Thiom débordé (Serpente a confié son petit lardon à ses parents, ça va roucouler dur pendant deux bonnes semaines... Je sais pas si je vais pas louer la piaule de Thiom pour arrondir mes fins de mois ;) Fin de la digression et de la longue longue parenthèse...). Riz basmati à la cannelle, poulet cannelle-cumin, un peu de Côtes de Bourg pour aller avec (moyen, mais bon, j'avais pas envie de m'ouvrir du Cabernet). Et en dessert, un quart d'ananas.
Quand je mange de l'ananas, je ne mange pas un fruit, je mange un bout de mon enfance. J'y croque à pleines dents avec avidité. Quelques années volées à une existence qui allait virer en sommeil éveillé pour au moins douze ou treize ans...
Ce parfum sucré que j'ai encore sur les doigts, ce goût acide de la chair jaune libérée de sa carapace brune, épaisse et alvéolée... Quand j'étais petite, ma mère allait cueiliir un ananas dans le jardin, à côté de l'arbre à pain (le durian, ou le hourou, pour ceux qui connaissent les appellations tahitiennes), pour le débiter à grands coups d'un couteau énorme (enfin il me semblait énorme...). Il y avait le plus souvent un soleil écrasant à cette heure de la journée, du moins en été. On se protégeait à l'ombre de la véranda. Au frais, sur la grande table de bois, je mangeais ma part d'ananas sans me douter que bien des années plus tard c'est par ce souvenir que je reviendrais à Tahiti. Même les pamplemousses n'ont pas une telle capacité de me propulser là-bas, pourtant j'en mangeais un demi tous les quatre heures (en fait je me rends compte qu'on ne trouve que des pamplemousses "de Floride" ici, même chez les Chinois)...
Il m'a fallu tellement de temps pour accepter de manger à nouveau des fruits, une fois en France... Les pommes, je ne savais pas ce que c'était, ça me semblait un peu fade, les bananes avaient soit un goût amer, soit pas de goût du tout, rien à voir avec le régime de petites bananes orangées tachetées de noir qu'on attachait aux branches de l'arbre à pamplemousses (si petit que même moi, petite gamine de cinq ans, je parvenais à les atteindre...).
Il n'y avait pas que les pommes qui me semblaient fades, mais aussi toute la vie ici en France. C'est à partir de ce moment que j'ai cessé de vivre dehors pour commencer à vivre à l'intérieur. C'était le début de la longue hibernation... Il n'y avait déjà pas grand chose d'intéressant, et en plus on m'avait volé mon paradis... Qu'il en a fallu, du temps pour que je sorte de mon coma onirique et que je reprenne progressivement goût à la vie en remettant pied dans la réalité...

11:28 PM

 
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