Le blog d'une névropathe (mais vous n'avez rien de mieux à faire, vous?)





























 
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Le sieur Jean-Luc-sur-son-blanc-destrier a fait la peau au dragon qui gardait mes Très-Saintes-Pattes-de-Mouche et terrorisait par la même occasion les braves gens vivant dans les vertes contrées de ce pays merveilleux, et cela depuis, pfiuuuu, au moins une année...












 
Fabienne Franseuil est une brelle de la technique, mais l'euthanasie n'est pas autorisee dans ce beau pays. Vous pouvez la joindre via le mail à fabienne.franseuil[at]free.fr. A bonne entendeur... Et puis vous pouvez aussi aller vous promener par :
< ? ParisBlog * >




























Sans Prétention
 
mercredi, avril 30, 2003  
Tir groupé
Bon, donc en même temps, il y a :
-M.C. qui ne me répond pas pour l'article que je suis en train de rédiger. Je t'emmerde, je me demande bien comment j'ai pu m'enticher d'un être aussi transparent (présent ou pas).
-L'affiche des X-Men 2 dans le métro. Vous vous demandez à quoi ressemble Pietro ? Au personnage du centre. En moins maigre et en plus maquillé, mais c'est pas mal ça. Résultat : chaque fois que je prends le métro j'ai l'impression qu'il me nargue... Eh toi là-haut sur ton affiche, ta pseudo philosophie de la vie c'est une parade grossière pour tirer tous les avantages de la situation en laissant les inconvénients aux autres. Très peu pour moi.
-Une jeune fille est tombée sur mon petit papier à la bibliothèque : débordante d'enthousiasme dans son unique mail, elle joue les fantômes... Trois semaines que ça dure.
C'est comme si le Grand Ordonnateur avait décidé de me forcer à faire le bilan de ce qu'il m'est arrivé il y a un an et demi-deux ans. Le bilan ? Des erreurs grossières qui auraient pu être évitées, beaucoup de temps de perdu, énormément de confiance de perdue, et pas mal de foutage de gueule (j'étais pas très claire non plus, il faut bien avouer). J'ai hâte d'avoir fini ce gnignigni d'article, que les X-men 2 virent des murs du métro, et d'avoir le temps de secouer la jeune fllle pour savoir si elle considère mon mail comme un joli motif décoratif ou si elle compte s'en servir. Mais pour l'instant, je continue à me trainer ça à l'arrière et ça devient lourd...
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EDIT: c'est pas comme si c'était important mais pour mon petit équilibre personnel, je m'éloigne du mail. Mes différentes adresses fonctionnent très bien mais je préfère m'en tenir écartée tant que je m'en sers de manière maladive. Là, c'est en train de m'asphyxier légèrement, alors je vais aller m'oxygéner un peu plus loin...

6:28 PM

 
Rêve archéologique
Celui-là ça fait à peu près une semaine que je l'ai fait...
Une ambiance sombre, un peu verte, un peu bleue, et de la lumière qui perce d'en haut. J'évolue doucement dans le silence et alentour, avec pour compagnie le va-et-vient de ma respiration. Dans cette eau qui doit être celle du Nil, je progresse dans une nécropole de dignitaires. Du Nouvel Empire, d'après les reliefs blonds que je peux voir. Plus précisément d'avant la XIXe dynastie, si mes souvenirs sont bons.
Mais je ne suis pas seule dans mon masque. Il y a une voix qui commente ce que je vois. A mesure que je descends et m'approche des reliefs, elle parle doucement. Certaines scènes lui rappellent des petits morceaux de son passé, ou peut-être de son avenir. Ce n'est pas seulement de l'archéologie antique que l'on fait, mais aussi l'archéologie de ses souvenirs... Ce qui est troublant, c'est que je ressens ce qu'elle ressent au moment où elle parle, comme si mon coeur avait été relié au sien comme ma bouche à la bouteille qui glougloute dans l'obscurité de la profondeur...

9:17 AM

mardi, avril 29, 2003  
Piéride et frites
C'est à peu près ce qu'a dit le médecin d'SOS du même nom après m'avoir examinée. J'avais fini par m'assoir sur ma légendaire auto-suffisance et j'avais d'abord pris un antibiotique, puis téléphoné à mon médecin, puis composé le numéro des SOS médecins. A l'allure où ça allait, je n'aurais jamais pu aller jusqu'à chez mon médecin de toutes façons. C'était ça ou le SAMU, mais quand même le SAMU ça fait peur, c'est pour ceux qui sont pas en un seul morceau, avec moi toute entière ils auraient bien rigolé, ils m'auraient conseillé d'appeler SOS médecin et ils seraient repartis sans moi : perte de temps. C'était ça ou aller traîner aux urgences de la Pitié Salpétrière. J'ai déjà fait ça, à l'époque où je tuais mon amoureux à petit feu. Pauvre service, il n'a d'urgent que le nom, ou la nécessité d'investir séance tenante davantage de fonds pour augmenter les effectifs. J'ai envie de dire qu'avec l'augmentation des effectifs de la police, ça serait tout à fait logique, mais bon c'est une plaisanterie de mauvais goût.
"Une piéride et des frites" : un papillon et quelque chose qui se mange, ça devrait être plutôt bénin. Ben à la tête du médecin, ça n'a pas l'air si génial : il a commencé en disant que maintenant on soignait ça très bien. Le genre de phrase qui glace. C'est pareil pour certaines formes de cancer. J'attendais qu'il me dise que j'allais devoir subir une opération. Et puis finalement non, je m'en tire (pour l'instant ?) avec des antibiotiques plus forts et un examen à faire dans trois semaines.
Le petit rigolo, il discute en rédigeant ses diverses ordonnances... Moi je me tords d'abord, puis je me tords plus parce que ça fait trop mal, alors je vibre faute de mieux... tout en prenant la couleur du petit cachet que je rêve de voir sortir de sa sacoche magique et qui me permettrait de ne pas vomir ou m'évanouir (j'ai encore le choix).
Et puis quand même il finit par se retourner : "vous avez mal ?". Je mets ma dernière énergie pour répondre. Je me demande bien s'il va me laisser comme ça, et si oui, si je vais avoir le courage d'appeler Thiom pour lui demander d'aller à la pharmacie qui doit bien se trouver à... 60m de chez moi...
Et là, le choix cornélien, il me propose une piqûre. Ceux qui sont souvent allés au cinéma avec moi savent qu'après les milieux aqueux grouillants de cadavres ou de créatures visqueuses, ce que je ne supporte pas, ce sont ces gros plans sur les aiguilles qui s'enfoncent sous la peau... Rétrospectivement, le fait d'avoir accepté me montre combien j'étais désespérée.
Bon, l'hosto c'est pas pour maintenant. Quand je pense que j'ai hésité à passer outre et aller à la bibliothèque... J'aurais eu bonne mine, tiens.
Deuxième post sur ma petite santé... C'est pas passionnant, mais ça répond à un besoin...

7:28 PM

 
Oui mais nooooooon...
Mais pourquoi je suis réveillée à une heure pareille ? Plus sommeil ? Ahaha la bonne blague... Non mais c'est pas vrai. Depuis samedi soir. Inclus, hein, parce que sinon c'est pas drôle... Pas encore entrée dans la salle que déjà j'avais la vague impression que l'agonie allait me pourrir le reste de la soirée. Le parcours jusqu'aux toilettes des filles, toute une aventure, les vertiges bizarres, la vision en stoboscope, et l'emmerdement non seulement de ne pas être seule, mais de voir un bon paquet des petites personnes que j'accompagne pour la première fois... J'ai suivi le concert "à la petite mamie", assise sur un strapontin... Non mais dites moi ça ressemble à quoi ? Franchement... Me suis levée qu'à la fin, je vous jure.
Et là on est mardi matin (ouioui, à cette heure-ci c'est déjà le matin) et je suis dans le même état. Sauf que là je peux me plaiiiiiiindre ;) Enfin ça n'a rien à voir avec cette fameuse séance d'Amen que j'étais allée voir avec Nava au tout début de notre relation... Je m'étais éclipsée aux toilettes et j'aurais préféré y crever que de le déranger à lui demander de l'aide... En bonne fille discrète et assez conne, je me suis tout fait toute seule, je ne suis ressortie qu'une fois sûre d'aller mieux. C'est une méthode. Mais bon je fais plus ça. Enfin, plus trop ;)

6:40 AM

dimanche, avril 27, 2003  
Obstacle
J'ai tenté le mail. Je ne l'ai pas envoyé. J'ai tenté de le ré-écrire en plus désinvolte. Rien à faire. J'ai pris mon téléphone et j'ai entrepris d'écrire un SMS. J'ai fini par abandonner l'idée.
Plus le temps passe, plus les libertés que je m'accorde réduisent. Je me sens gauche, j'ai peur de faire mal, de déranger.
J'en arrive à un point où j'ai l'impression que quoi que je fasse je vais forcément faire quelque chose de mal, que je me manifeste ou que je reste silencieuse. On pourrait très bien me répondre que ça ne me regarde pas, et on aurait foutrement raison. Mais je ne prétends rien faire, je voudrais juste être là si on en a besoin. C'est peu, c'est si peu.

4:42 PM

vendredi, avril 25, 2003  
Tu penses quoi toi ?
... tu dis rien...
Mais je n'en pense pas moins. Plaisir à être avec eux. Entre autres, réel plaisir de l'entendre chanter dans le bouhaha, de chanter avec lui sur ces chansons qu'il m'a fait découvrir... Et puis une petite jeune damzelle qui me glisse une remarque avant de partir. Mince alors...
J'en ai encore le coeur qui chante...

10:30 PM

dimanche, avril 20, 2003  
"A mourir pour mourir..."
Elle sort de chez C. Après-midi sympa, gâteau fantastique réalisé à quatre mains. Elle marche dans le couloir qui mène à l'escalier. Sixième étage. A droite, la fenêtre. Une fenêtre sur cour. Elle se sent bien, une légère euphorie. Du soleil sur l'immeuble d'en face, un ciel uniformément bleu. Elle sourit imperceptiblement. Elle est a au creux de la main une poignée de petits avenirs bigarrés. Elle sourit. La fenêtre est fermée, mais on pourrait probablement l'ouvrir. Elle pourrait se jeter dans le vide. Figer le temps dans cette plénitude temporaire mais si réelle. Arrêter le temps dans sa course.
C'est probablement un excellent moment pour se jeter dans le vide. Généralement, ce sont les gens désespérés qui mettent fin à leurs jours. Une fuite, souvent. Mais disparaître volontairement, en pleine aurore de tant de choses ? Une manière d'exprimer sa liberté (relative).
Je suis libre de faire ça. Il se trouve que je n'en ai pas l'intention, que j'estime avoir tant de choses à vivre encore, que ce serait un beau gâchis. Je souris toujours. Je dépasse le niveau de la fenêtre et descends les marches rapidement. Je souris dans les escaliers, parce que j'ai ce choix.

2:19 PM

 
Ses sons pour le dire
Zooropa. L'introduction de l'album éponyme. C'est exactement ce que j'éprouve à ce moment précis. Quelque chose qui se développe tranquillement, mais qui inéluctablement va venir à éclore, avec cette évidence éclatante. Au début on ne sait pas s'il faut s'en inquiéter ou l'accueillir comme une bénédiction. Pas même moi. Mais le tout sans heurts violents, une simple évolution...
Enfin, je me méfie quand même, il se peut que tout ça meure dans l'oeuf. Suis-je dans la situation qu'il faudrait pour donner libre cours à cette envie, à ce mouvement ? Ca demande de la disponibilité, du temps, de l'énergie, tant d'énergie, et de remise en question aussi...
Je n'ai pas l'habitude d'évoluer sans cahots, sans guerres retentissantes ou larvées... J'ai déjà vu que d'autres fonctionnaient autrement. Et que ce que je prenais pour de l'apathie pouvait se révéler cacher un vrai travail de fond... A des kilomètres de mes agitations théâtralisées (parfois j'ai l'impression d'être une caricature de moi-même... Ce que ça doit être pénible!)...
Mais ce jour viendra. Si ce n'est pas demain ou après-demain, ça viendra. Et ce jour là, je percevrai différemment le nom de ce blog...

1:05 AM

vendredi, avril 18, 2003  
Troublée...
Dans la rue Monge, il y a une série d'affiches qui me trouble depuis quelques jours. Dessus, il y a écrit "Faites vos premiers pas avec moi".
Après, l'annonce est nettement moins troublante, mais l'en-tête du message me donne toujours cette étrange élan. Envie de suivre les pas de quelqu'un à travers les méandres de toutes ces réalités parallèles, mondes engloutis et fantastiques, ou perceptions subjectives d'une réalité simple d'apparence...

1:35 PM

jeudi, avril 17, 2003  
Colère
Je viens de lire un texte qui m'a giflé en pleine figure. Injustice, INJUSTICE, BORDEL !!!!
J'aimerais bien comprendre pourquoi c'est toujours les même qui réfléchissent, comprennent, pardonnent, alors que d'autres se contentent tout au plus d'arrondir la bouche pour vous dire "mais enfin, je suis ton père, ta mère, ta petite amie !". Pourquoi ? Pourquoi ? POURQUOI ? Pourquoi c'est toujours les mêmes qui se rongent de l'intérieur parce que ces connards sont incapables d'aligner deux pensées à peu près cohérentes dans leur putain de vie ? Pourquoi c'est toujours les mêmes qui vont voir un psy parce qu'ils reconnaissent qu'ils ont un problème ? Pourquoi ça ne serait pas DES AUTRES que viendrait le problème, ne serait-ce qu'une fois ? Pourquoi les victimes de ce grand massacre silencieux n'auraient pas la possibilité de se désserrer le noeud de culpabilité en se disant que peut-être, c'est aussi un peu de la faute de l'autre ? Parce que les victimes, elles culpabiblisent, aussi étrange que ça puisse paraître... "Ok il/elle n'a pas été parfait(e), mais il y a eu un soir, je crois, où il/elle était un peu moins braqué, j'aurais dû faire un pas vers lui/elle". Tout ça me donne envie de vomir. De vomir sur les genoux de ces gens, vivants ou morts, qui ont pourri une partie de l'existence de leurs proches ou amis, mais auxquels on n'ose même pas en vouloir parce qu'ils ont fait ça "pas méchamment", ou même parfois "gentiment"...
POURQUOI quelqu'un qui comprend doit il TOUJOURS pardonner ? Relativiser le problème, je comprends, ça me semble souhaitable, voire vital dans certains cas, s'en foutre, c'est encore mieux ; mais pardonner ? S'il s'est vraiment opéré un changement, certes... Mais sinon... Depuis quand le temps change-t-il les faits ?

10:33 PM

 
Petits ennuis techniques...
Blogger et mon Netscape à moi sont fâchés. Et comme ils sont très fâchés, Netscape me force à prendre parti en m'interdisant d'accéder à mon compte Blogger. Tout a l'air de fonctionner, mais finalement, je n'entre pas... Ca fait deux jours que ça dure, et c'est horriblement frustrant. Moi qui avais des envies de posts, je suis toute ennuyée. Tellement ennuyée que j'ai fini par me connecter à Blogger via Opera. Alors oui, ça fonctionne, mais la fenêtre d'édition de posts a une superficie égale à un timbre classique (attention, hein, pas une vignette, un timbre classique)... Résultat je n'ai pas la moindre idée de la longueur de ce post. Impossible de me relire, encore plus de me corriger, à moins de faire des acrobaties sans fin. Aaaah, mais AAAAAAAh!!!

9:45 PM

mardi, avril 15, 2003  
Station Franklin-D. Roosevelt
Hier après-midi, je parcourais les couloirs de cette station pour prendre ma correspondance quand, sur une affiche, je lis :
Séduis en bas voile et porte-jarretelles
C'est un ordre ? ;)

10:05 AM

 
Petite allégresse du soir
Fin de la conférence, ils posent des questions, ils cherchent à comprendre. Ca veut dire qu'ils ne sont pas restés par politesse. Il y en a qui se rapprochent de moi pour me parler, un ton un peu plus confidentiel, et puis cette femme qui vient me dire, en douce et très vite : je viens juste vous dire que j'ai vraiment beaucoup apprécié, et je voulais vous dire merci"... Je ne me suis pas retournée pour voir si elle parlait à quelqu'un d'autre ;) Mais je me suis bien demandé de quoi elle me remerciait...
A moins qu'elle ne se soit rendu compte que j'avais beaucoup donné de moi-même... Mais dans ce cas-là, les questions qu'elle m'a posées, ses quelques mots lâchés furtivement, comme malgré elle-même, tout cela me semble avoir amplement payé de ce que j'ai donné. Alors, à qui de remercier ?

Je suis tellement vidée que je divague en images, en scénarios mentaux farfelus, mêlant le passé, l'à venir, le présent et une bonne dose de d'inclassable. Ce soir, vers 6h, je passais devant de ces grandes églises, qui battait ses cloches pour appeler le fidèle à la prière. Des cloches graves, solennelles. Solennelles, c'est exactement le terme qui convient. Parce qu'immédiatement, j'ai pensé à un mariage. "...acceptez-vous de prendre ... pour épouse, de l'aimer, de la protéger, de la chérir ... jusqu'à ce que la mort vous sépare ?". Et de me demander (avec amertume) comment on pouvait répondre "oui" à une telle question. Et de me demander comment on pouvait attendre de quelqu'un qu'il réponde "oui" à une telle question.
Et d'imaginer une femme assise à une table, le regard fixe. "La première fois qu'il m'a menti, c'était à l'église. Le reste a pour ainsi été la suite logique de ce mensonge originel. Il avait toujours été très droit, je crois que cet évènement précis l'a profondément affecté."
Retour arrière. On se retrouve dans l'église. Elle se tourne vers lui, elle pose une main sur ses lèvres avant qu'il ne réponde, s'approche de son oreille et lui glisse : "je ne peux t'épouser avant que tu n'aies le courage de demander à ce prêtre de reformuler sa question ou de répondre "non"...
Elle ne le quitte pas en le laissant seul, ne fait pas ces sorties fracassantes que l'on voit dans les films, mais marque une pause avec lui dans une chapelle secondaire. Un ami joue de l'orgue pour distraire les invités. Finalement, tout cela n'est pas si grave. Une pause. Elle fume une cigarette à la fenêtre pendant qu'il réfléchit, assis sur un prie-dieu. Dehors il fait beau. S'ils décident de se marier aujourd'hui, ça devrait être un beau mariage.
Ah ben mince, le reste ne sort pas... Bon, un seul délire, alors... Si quelqu'un débarque ici brusquement sans m'avoir lu un petit peu, il risque de prendre ces deux délires au premier degré... Alors pour cette personne : non je ne crois plus en Dieu, et non, le mariage... euh, comment dire ? Enfin, non.
Bon, il est grand temps d'aller me coucher, là...

12:22 AM

lundi, avril 14, 2003  
Thank you India
Ca y est, ça fait un quart d'heure que je le sais, c'est confirmé, JE REPARS EN INDE !!! Au début de l'année prochaine. Ca sera très court, et j'aurai du travail là-bas, mais du travail intéressant, et puis je serai en Inde. En Inde... :)))
J'ai le coeur qui se serre et fait des petits bonds partout...

11:11 AM

vendredi, avril 11, 2003  
Message personnel
Tu penses probablement encore que je suis folle de toi, mais regarde toi, toi sans envergure, avec tes petites ambitions étriquées, ton goût pour les petits plaisirs, ton oubli total des grands, ton manque de perspective... Tu possède une boîte, ah très bien, comme ça tu peux combler le vide de ta vie, te noyer dans le travail pour oublier que tu t'emmerdes dans le civil.
J'aurais peut-être pu faire quelque chose pour toi si tu avais pris la peine de m'écouter, mais tu as été trop fier pour me prêter ton auguste attention.
Tu vivais reclus sur ton ordinateur. A l'époque où je t'ai rencontré, tu étais en relations avec une jeune fille très jeune, avec laquelle tu passais tout ton temps. Modelable à souhait, n'est-ce pas ? Du modèle "construisez votre petite épouse sur mesure"... Elle a résisté, mais (consciemment ou inconsciemment) tu as appuyé sur ses faiblesses et ses angoisses pour la faire plier. Parfait. Maintenant elle est venue vivre "chez toi", elle te fait la vaisselle, le ménage, et quelques menus petits plaisirs que tu te feras un plaisir de rapporter à tes collègues, pour te faire mousser, pour te faire plus grand que tu n'es, pour t'offrir cette masturbation mentale dont tu as besoin parce qu'en fait tu te détestes d'être tel que tu es (et ça j'en suis convaincue). Je suis beau, je suis trop bon, je suis vraiment trop bon.
Tes amours rose bonbon, tu crois que je les envie ? A présent, à quoi elles ressemblent, hein ? C'est trop rose pour ne pas être louche, mais admettons que c'est mon opinion personnelle. Ce que je sais, c'est que la laverie où tu m'as rencontrée, il n'y a aucune chance que tu m'y rencontres aujourd'hui, et tu sais pourquoi ? Parce que c'est "madame" qui va faire la lessive, pas toi.
Un gentil petit couple bien sur les rails de la conformité... Tu aimes ça, la conformité, c'est peut-être ce qui me sidère le plus dans ton système de pensée, cet attachement à faire comme les autres... Mais attention, pas n'importe quels autres, ceux qu'on voit à la télévision, ceux qu'on voit dans les manga, dessins animés ou bandes dessinées. Tu finiras par tomper celle que tu épouseras à l'église (où du reste, tu n'as jamais mis les pieds en dehors de cette occasion), ou pire encore, tu ne le feras pas concrètement parce que tu as des "principes", mais tu flirteras avec l'idée ce qui me semble-t-il revient au même. Mais je chipote.
Et puis vers 45-50 ans, tu voudras une femme plus jeune, parce que ça "claque" quand tu la sors dans des diners, ça et le bateau machin-chose dont tu me rabattais les oreilles quand je te voyais encore (au fait, savais-tu seulement le piloter?).
Mon pauvre, finalement j'ai mal pour toi d'avoir fait ton éducation (amoureuse, mais pas seulement) via cette littérature. J'ai mal aussi pour moi parce que je suis encore touchée par ce besoin que tu avais d'essayer de me faire entrer dans tes cases. Parce que tu te dis meilleur que moi et que je ressens encore le besoin de me défendre...
Je suis désolée, je ne peux plus rien faire pour toi.
Tout ce que je viens de dire ne sert à rien, il ne passe même pas par ici, mais au moins je me sens un peu mieux. Lui envoyer une copie du texte de ce post ? Il n'y comprendrait rien. J'ai essayé la méthode douce, et vu son caractère, je sais qu'il se braquerait. Inutile.

2:11 PM

jeudi, avril 10, 2003  
Tête trop pleine
Trop de choses à faire. Incapable d'être réellement à 100% à ce que je fais la plupart du temps, sauf quand ça me prend, ça me soulève de terre, ça me bouge quelque part. Sinon, j'ai le cerveau qui zappe en permanence.
Trop de choses à penser, entre le concours, l'article que j'ai en préparation depuis belle lurette et qu'il faut que je termine sous peu, les cours, Nava et un minimum de vie sociale (quand même), ça laisse plus trop le temps à mon cerveau pour respirer. Parce que oui, un cerveau, ça doit respirer, sinon tout se mélange. Et là, dans ma tête, tout se mélange... Pendant un spectacle de danse, je pensais à mon concours, à ce que j'avais à faire pour le lendemain... Comment se concentrer quand on a tout une gerbe d'infos qui vous remontent la mémoire et viennent vous tirer par la manche ? Il faut que j'apprenne à faire le vide, et à ne laisser qu'une seule chose. Même si elle ne me bouleverse pas, si elle ne me fait pas réfléchir sur des choses fondamentales. Même si elle est toute banale. Je paume parfois un temps dingue à faire des choses qui me prendraient rien de temps si j'étais un minimum concentrée...
Et le pire c'est que je me fais zapper en permanence, que j'ai ma part de responsabilité là-dedans aussi... Par exemple, là je suis en train d'écouter OUI-FM, où passe Coldplay. Je n'ai pas envie d'écouter Coldplay (je n'ai pas non plus envie de vérifier sur Google comment ça s'écrit...). Là ça vient de passer aux Red Hot, un morceau d'"avant le dernier album ça avait plus de gueule à l'époque ma bonne dame je leur foutrais une bonne guerre dans tout ça ah ben non c'est déjà fait". J'ai beaucoup de respect pour ces petits jeunes, je sauterais partout si j'avais envie de les écouter. Mais il se trouve que ça non plus je n'ai pas envie d'écouter. Pas maintenant. Je pourrais faire le tour de toute ma discographie, je ne trouverai rien que j'aie réellement envie d'écouter.
Ce qui me fait bizarre, c'est le caractère dérisoire de mon comportement habituel face à ce genre de situation, qui consiste à chercher ce qu'enfin je n'aurai pas trop de désagrément à écouter... Quelle utilité, à part me faire perdre le temps que j'ai pas, me permettre de végéter avec l'illusion que je suis bien alors que mon bien-être est ailleurs ?
J'ai quelques comportements dans cette même veine légumisante : aller faire des courses pour une connerie, courir de blog en blog sans laisser le temps aux bloggueurs de reprendre leur respiration. Traîner sur des forums de chat sans se donner la peine d'offrir un change valable à ses interlocuteurs.
Consommation passive de loisir bon marché. C'est confortable, sauf la petite nausée qui me prend à la longue. Je me déteste quand je fais ça. J'ai tant de choses à faire que d'endormir mon cerveau avec des conneries. J'ai mon petit jardin personnel à cultiver...
Je me donne une semaine pour me dés-auto-parasiter le cerveau (au moins le plus gros). Après, on verra.
Bon, je n'ose pas me relire, ça fait très "Fabienne débarque"... Tant pis.

8:07 PM

mercredi, avril 09, 2003  
La vie est ailleurs
Ca fait bien longtemps que je n'ai pas écrit ici. On peut voir en regardant la date du dernier post que ça remonte à jeudi dernier. En fait, si on compte les posts où je me dévoile complètement, dans l'instant où les choses m'arrivent à vif et sans effacer, je ne sais même pas si j'ai déjà bloggué. Ah si, peut-être une fois. Ou deux. Peu importe.
Le fait est que je n'ai pas le mouvement de prendre la plume électrique quand je suis au fond tout au fond. Les détresses que vous voyez apparaître ici sont des détresses atténuées, quand j'ai à nouveau assez de lien à la vie pour me rappeler qu'il existe un clavier, qu'on peut écrire dessus, et que ça peut faire du bien.
Avant tout ça, dans les grands moments de crise, il y a le grand vide, tout sombre, qui m'entoure et m'isole, cette envie de ne pas exister pour que la douleur n'ait pas prise sur moi.
Ou bien je suis plongée dans un monde particulier où la mauvaise pièce se joue et se rejoue sans cesse jusqu'à ce que je n'en puisse plus. Pas de place pour les autres, pas de place pour les accessoires, dans ces moments où je me joue mes petites tragédies personnelles, rien ne peut enrayer le déroulement de l'intrigue. Rien ne doit. J'ai besoin de descendre jusqu'au fond pour taper du pied et remonter... Que ferais-je si je restais entre deux eaux à appeler au secours ? Et qu'est-ce qu'on ferait pour moi dans cette situation ?
Donc non, tout ce que je vis n'est pas retranscrit ici.
Et c'est vrai qu'en dehors de mes grandes détresses, il y a des choses que je ne dis pas... Est-ce une manière de se protéger du jugement des autres ? Certaines personnes vous condamnent si facilement... Il faut que j'y réfléchisse à nouveau... J'aimerais que ce blog soit un peu plus le reflet de ce que je pense.
Et là, ce que je pense, c'est qu'il est grand temps que je retourne travailler...

11:14 AM

jeudi, avril 03, 2003  
Sur la grêve
Je me suis assise, et je n'ai pas pleuré parce que je ne suis pas dans un roman de Paulo Coelho et que je n'ai pas de raison de le faire pour l'heure. J'ai regardé et j'ai vu le ciel pâle, à peine balayé par un vent tiède. Devant moi, les sages rouleaux de la baie du Bengale. Le rayonnement du soleil couchant se fait rose, puis mauve derrière moi, parmi les immeubles. La nuit tombe vraiment très vite ici, il faut profiter de la lumière tant qu'il en reste...
Derrière moi, un couple d'amoureux. Ils se serrent l'un contre l'autre, ils ont l'air très nerveux, ils rient tout le temps. Ici les gens ont la peau plus sombre que dans le nord de l'Inde, et quand ils sourient, on ne voit plus que leurs sourires. Ca donne envie de les faire sourire encore pour être à nouveau ébloui...
Cà et là, des vieilles coques de noix jonchent le rivage. On croirait qu'elles sont inutilisables, bonnes à jeter, mais attendez que leurs propriétaires s'en saisissent et les fassent glisser jusqu'à la frange des vagues, et vous verrez combien les apparences sont trompeuses.
Combien les apparences sont trompeuses... Il me semble que c'est un leitmotiv de mon voyage... Avec moi, à une certaine distance, une jeune fille, qui va me lâcher au début de mon périple (mais ça ne je le sais pas encore)... Et moi, suis-je aussi trompeuse ?
Dans quel état vais-je sortir de ce voyage qui dure depuis un mois ? Qu'est-ce qui est vrai dans tout ce qui m'entoure ? Pourquoi une telle imbrication de choses d'aspect positif, et d'aspect négatif ? Et puis de toutes façons, qu'est-ce qui dans tout cela est bon pour moi, qu'est-ce qui ne l'est pas ? Il y a des gens qui me tendent la main, est-ce pour que je les aide à se relever ou plutôt pour m'aider à me relever ? Et quand bien même ce serait pour que je les aide à se relever, est-ce que ça ne peut pas m'aider à me relever moi aussi ?
Madras, début novembre 99. Il date, ce voyage... Et il me semble n'avoir été capable d'apporter une réponse à aucune de ces questions jusqu'à présent.

11:58 AM

mercredi, avril 02, 2003  
Blogger
Blogger aime les enfants. Il a refusé de publier mon dernier post toute la journée... Je suis bien revenue à la charge, et à chaque fois il m'a dit "ouioui je l'ai envoyé, je l'ai envoyé", mais rien à faire... Bon, Blogger il faut qu'on parle...

1:45 AM

mardi, avril 01, 2003  
Et vous, vous voulez des enfants ?
Je rentre pour apprendre une excellente nouvelle... Je suis vraiment très contente pour elle. Je me plais à imaginer le petit bout de rien du tout vibrer selon les musiques dont elle nous gratifie de temps en temps (il a de la chance ce petit :))...
Ce qui me ramène à l'une des petites questions qui finissent par se proposer à l'esprit de tout le monde. "Tu veux des enfants ?"...
Que repondre ? Que j'en suis moi-même encore un, que je ne saurais que faire d'un petit frère ou d'une petite soeur ? Que j'ai encore tant à apprendre et à construire que je ne saurais trouver le temps de m'occuper de lui ou d'elle ? Que j'ai trop d'estime pour l'enfant qui naîtrait pour lui imposer une mère et un père qui ne soient pas exceptionnels (je n'ai pas dit "parfaits", j'ai dit "exceptionnels"), qu'à l'heure actuelle, je n'ai assez confiance ni en moi, ni en mon compagnon pour être sûre de pouvoir dire un jour : "nous avons fait tout ce que nous avons pu pour le/la rentre heureux (heureuse)"? Que j'aurais trop peur finalement d'avoir cédé au chantage biologique du "c'est maintenant ou jamais" alors que je n'étais pas prête ? Que je m'en voudrais à vie d'avoir cédé au regard réprobateur de ceux qui ne voient pas comment une femme peut accomplir sa vie autrement qu'en donnant naissance à un enfant ? J'ai fait plus de chemin que tous ceux là, mais cette conviction ne me protègera pas de leurs critiques, ou pire, de leur pitié...
Il me semble qu'avoir des enfants ça doit être une évidence, et à ce jour, je ne vois toujours pas cette évidence... Un jour peut-être. Ou pas.

1:16 PM

 
Back from London
Bon, alors Londres, les bus rouges, le Earl Grey, les Queen (un petit peu), Carnabis Street, l'auberge de jeunesse où toute la tour de Babel s'est donné rendez-vous, le British Museum (naturellement), la Tate Modern (artificiellement... allez-y !), les buns (épicés ou pas), Nava sous différentes formes, textures et couleurs, Camden market (parce que quand même), une salle de jeux gigaaaaaaantesque, un magasin de jouets à tomber par terre, un écureuil à Hyde Park, et puis Big Ben de loin, et puis le fog mais pas tant que ça puisque j'ai même un peu pris de couleurs... Ah oui, j'oubliais : les Starbucks Coffee, ça se multiplie comme les lentilles d'eau en plein été sur une mare ensoleillée...
Sinon ? Nava préfère le Lorrain à Turner (mais il faudrait vérifier). Et moi j'ai trouvé le moyen de tomber malade... On va essayer de la négocier "à la cool", la rentrée... ;)

12:48 AM

 
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