Le blog d'une névropathe (mais vous n'avez rien de mieux à faire, vous?)





























 
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Le sieur Jean-Luc-sur-son-blanc-destrier a fait la peau au dragon qui gardait mes Très-Saintes-Pattes-de-Mouche et terrorisait par la même occasion les braves gens vivant dans les vertes contrées de ce pays merveilleux, et cela depuis, pfiuuuu, au moins une année...












 
Fabienne Franseuil est une brelle de la technique, mais l'euthanasie n'est pas autorisee dans ce beau pays. Vous pouvez la joindre via le mail à fabienne.franseuil[at]free.fr. A bonne entendeur... Et puis vous pouvez aussi aller vous promener par :
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Sans Prétention
 
lundi, juillet 28, 2003  
Fabienne Franseuil est une fille coïncée
... et comme c'est mon pseudonyme, ça laisse vaguement inférer quelque chose sur moi-même. Un faisceau d'éléments se conjuguent en ce moment pour me montrer sans que le doute soit possible que je passe plus de la moitié de mon temps à ne pas dire ce que je pense. Finalement ça n'est pas très épanouissant (je n'apprends rien, là, quand même...). Et en plus ça me fait perdre du temps.
Hier soir, je sors de la bibliothèque, je m'arrête sur un gros livre d'art posé sur une table et une fille vient me dire bonsoir. Cette fille, je ne peux même pas dire que c'est une copine de fac, parce que je n'ai jamais vraiment parlé avec elle : on a juste eu cours dans la même salle quelques fois jusqu'à la licence. On s'est croisées mais rien, il n'y a jamais eu aucun échange.
Là où la magie ou quelque chose de surnaturel intervient, c'est que cette fille semble m'avoir à la bonne, mais vraiment beaucoup. Comprenons nous bien : il y a trois mois, elle me trouve dans les couloirs de la fac, et me tient la jambe pendant une bonne grosse demie-heure. Elle s'offre un monologue ininterrompu et ne soucie pas spécialement de savoir si je suis pressée, si ça m'intéresse, si j'ai envie de participer. Elle pose les phrases les unes après les autres sans laisser de blanc entre elles. Pas d'échappatoire possible. Parce que oui, j'étais pressée. Et pour tout dire, non, j'avais pas envie de discuter avec elle. Après un gros quart d'heure de gavage aux mots, et principalement d'archéo, non, j'avais pas envie d'aller plus loin. Je me méfie des gens qui ne sont pas capable de parler d'autre chose que de leur travail. Ca peut être aussi passionnant qu'on veut, je resterai toujours sur ma faim.
Je crois que je me suis un peu perdue en route. Donc, la logique aurait voulu que je fasse ce qu'il faut pour prendre congé. Or vu le débit de mots et l'empressement de ma camarade à me les servir, "ce qu'il faut" c'était la couper en plein développement, lui montrer que non, ça ne m'intéressait pas ce qu'elle racontait (ni dans la méthode ni dans le contenu). Eventuellement la blesser. Je ne l'ai pas fait. Parce qu'"il ne faut pas faire de la peine aux gens". Il faut encaisser à leur place, se laisser vomir des mots dessus, se laisser employer comme un vulgaire objet pour une masturbation mentale, se laisser bouffer le peu de temps qu'on a pour souffler entre deux prises de tête, se laisser polluer le temps qui nous sépare de la mort.
Toutes les expressions qui précèdent sont violentes ; elles sont à l'image de ce que je ressens. Mais ça tout le monde s'en fout. La plupart du temps les gens ne font pas attention. C'est "ma pomme d'abord" et puis s'il y a un problème ils pourront toujours dire qu'"ils ne l'ont pas fait exprès".
Oui d'accord, banane, tu ne l'as pas fait exprès, mais tu n'as pas fait exprès de ne pas le faire. Là se trouve ta responsabilité. Je te passe la liste des catastrophes historiques qu'on n'a pas fait exprès de laisser arriver. Bref.
Résultat des courses, je prends pour les autres et je m'en veux de plus en plus de si peu me respecter. J'ai ma part de responsabilité dans ce qui se passe, et elle devient de plus en plus lourde à porter. Alors c'est vrai, avec ma tête ronde et mes longues jupes, j'ai l'air douce et gentille. Je ne dis pas que je veux devenir méchante et aigrie, loin de là... Mais à être "douce et gentille" avec toutes les personnes qui abusent, avec toutes les personnes avec lesquelles je n'ai pas d'affinités, je n'ai plus assez de temps à consacrer aux personnes qui comptent réellement pour moi. Je ne veux pas être "douce et gentille" par faiblesse mais par choix, que ce ne soit pas mon attitude par défaut, une étiquette qu'on m'aurait collée à la naissance, mais le résultat d'une entente réelle, d'un mouvement réel vers une personne précise. Je voudrais redonner de la valeur à cette attitude, qu'elle ait à nouveau un sens. Et puis s'il n'y a personne pour me protéger il faut bien que je m'en charge...

11:09 AM

 
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