Le sieur Jean-Luc-sur-son-blanc-destrier a fait la peau au dragon qui gardait mes Très-Saintes-Pattes-de-Mouche et terrorisait par la même occasion les braves gens vivant dans les vertes contrées de ce pays merveilleux, et cela depuis, pfiuuuu, au moins une année...
Fabienne Franseuil est une brelle de la technique, mais l'euthanasie n'est pas autorisee dans ce beau pays. Vous pouvez la joindre via le mail à fabienne.franseuil[at]free.fr. A bonne entendeur...
Et puis vous pouvez aussi aller vous promener par :
mardi, juillet 22, 2003 "Let me live" Etrange situation. Ca va bien, très bien même, je suis à la fois calme et tranquille, Nava est dans les parages (vous n'avez pas senti l'étrange ambiance électrique qui vrombit en ce moment dans l'air de Paris ?), Nava qui se relooke et m'associe un peu à ses pérégrinations quand je quitte mes chères révisions (je veux avoir ce concours, cette année). Nava aux matins à rallonge...
Mais je suis aussi animée d'une sorte d'enthousiasme carnassier, de l'envie de ruer dans les brancards qui me taraude toujours. Il y a une sorte de violence qui me surprend et dont je n'arrive pas à déterminer l'origine réelle. Ca fait longtemps que je n'ai pas rencontré d'adversaire identifiable, vous savez, les gros affreux qui rencontrent parfois votre route et qui vous permettent finalement de vous débarrasser de toutes vos pulsions négatives, d'assouvir cette envie de jouer, d'être vache, d'être méchant. Je me dis que ces moments, pour pénibles qu'ils sont parfois, me permettent de laisser s'exprimer des choses qui n'ont pas l'occasion de s'exprimer en temps "normal". La combativité qui ressort ? C'est une explication un peu trop superficielle. Et puis j'ai assez à me battre pour tenter d'avoir ce concours cette année, et pour construire avec Nava quelque chose qui nous ressemble. Ce n'est pas seulement un besoin de combativité.
Je n'en tire pas de fièreté spéciale, mais je suis sensible au confort des autres. Je fais attention à ce que je fais, à ce que je dis, pour ne pas blesser, pour faire plaisir quand je le peux. Sauf que ce mouvement appelle aussi en moi le mouvement inverse, et que justement, je n'ai toujours pas trouvé le moyen de lui donner droit de cité. La Fabienne sombre tire le bas de la jupe de la Fabienne claire en lui demandant quand elle pourra elle aussi s'amuser un peu, et je ne vois pas ce que je pourrais bien lui répondre. J'ai bien essayé de combler cette frustration, par le travail (un concours n'y suffit pas), par l'amour (non, ce n'est pas une frustration sexuelle), mais ça ne donne rien et toujours cette voix me revient sans que je trouve quoi que ce soit à répondre.
Il y a des aspects de moi qui auraient bien besoin de s'exprimer. Ce qui est rageant c'est que c'est largement moi qui les musèle, parce que je pense (et je crois que j'ai raison) que ce n'est pas le moment de flancher, que j'ai un gros cap à passer avant de reprendre ma liberté.
En musique, ça donnerait ça (j'ai une nette préférence pour la version originale de Kate Bush, mais je ne l'ai pas trouvée...)
7:07 PM