Le sieur Jean-Luc-sur-son-blanc-destrier a fait la peau au dragon qui gardait mes Très-Saintes-Pattes-de-Mouche et terrorisait par la même occasion les braves gens vivant dans les vertes contrées de ce pays merveilleux, et cela depuis, pfiuuuu, au moins une année...
Fabienne Franseuil est une brelle de la technique, mais l'euthanasie n'est pas autorisee dans ce beau pays. Vous pouvez la joindre via le mail à fabienne.franseuil[at]free.fr. A bonne entendeur...
Et puis vous pouvez aussi aller vous promener par :
mardi, septembre 23, 2003 J'aimerais bien comprendre ... mias ça ne me traumatise pas non plus. Pourquoi Sans prétention m'est inaccessible alors que je peux venir ici taper des insultes à Blogger ? Bref.
Observer les gens. En ma qualité de fille souvent seule, au cinéma, au restau, dans la rue, je regarde les gens. Je ne me lasse pas de les regarder. Je suppose que mon cerveau espère y trouver quelque chose qui me permettra de vivre mieux avec mes congénères. Je ne suis pas trop convaincue de l'efficacité ni même du bien fondé de la méthode : le résultat de mes observations est souvent que les gens sont primaires, fascinés par des choses qui m'effraient, et pires en groupes, et que de manière générale, ils ne font pas attention. Pas attention aux autres gens, et à tout le reste en général et en particulier. Il ne se posent pas de questions, se prennent pour les rois du monde par alternances, les deux bras étendus à la proue d'un navire marchand dont le naufrage viendra agrémenter d'un nouveau matériau les châteaux de sable sur toute la côte Atlantique. Le reste du temps ils se livrent à des combats dignes de figurer dans un documentaire animalier, où à la place du choc des andouillers des cerfs on pourrait voir des andouilles se desservir sans même s'en rendre compte. C'est peut-être ce dernier point qui me déprime le plus. Ne pas se rendre compte. Ne pas se rendre compte que ce qu'on colporte est le plus souvent stupide, qu'on passe à côté de sa vie pour les andouilles les plus riches intérieurement, et que peut-être (misère), un jour quand il sera tard, très tard, ils se rendront compte de l'étendue du désastre, qu'ils n'auront même pas choisi en leur âme et conscience de faire ce qu'ils ont fait. Ca doit être affreux de ne pas pouvoir se retourner sur sa vie et se dire : au moins j'ai vraiment fait ce que j'ai voulu. On se plaint souvent des entraves à notre liberté, les horaires dingues, les salaires misérables, les contraintes de toutes sortes; à quoi ça peut bien rimer quand on passe à côté de l'une de nos libertés les plus fondamentales, celle de (tenter de) penser par soi-même ?
Je ne sais pas comment on se met brusquement à réfléchir. Je m'y suis frottée il y a un peu moins de dix ans, et je crois pouvoir dire que je m'y suis vraiment mise depuis trois ans. Malgré les encouragements de Thiom, les choses ne se sont pas réellement faites avant notre séparation, pour des raisons un peu trop compliquées à expliquer ici et maintenant. Mais il se trouve que c'est devenu une spirale sans fin, une réflexion en appelant souvent une autre. Et alors que j'atteins mon "objectif" après dix ans, je ne suis pas capable de dire exactement pourquoi brusquement ça s'est déclenché. Je suppose que ça vient d'un mélange de besoin, d'envie et de conditions favorables pour que la chose se fasse de manière naturelle. Je suppose que ça dépend des gens, que le dosage des éléments pour moi ne conviendra pas à une autre personne, je me dis que ce qui m'est arrivé aurait très bien pu ne pas m'arriver. Ca aussi ça me trouble.
Bon je passais juste voir si la republication du blog allait permettre de résoudre mon problème, et j'ai pas le courage de jeter ce post...
10:39 AM