Le sieur Jean-Luc-sur-son-blanc-destrier a fait la peau au dragon qui gardait mes Très-Saintes-Pattes-de-Mouche et terrorisait par la même occasion les braves gens vivant dans les vertes contrées de ce pays merveilleux, et cela depuis, pfiuuuu, au moins une année...
Fabienne Franseuil est une brelle de la technique, mais l'euthanasie n'est pas autorisee dans ce beau pays. Vous pouvez la joindre via le mail à fabienne.franseuil[at]free.fr. A bonne entendeur...
Et puis vous pouvez aussi aller vous promener par :
dimanche, novembre 30, 2003 Compensation Le Chat (pelier?) Fou, c'est un bon livre aux grandes pages ouvertes largement. Vous savez, un de ces bouquins qu'on emporte dans son bain un après-midi où on a pris froid et qu'on a envie de larver tranquillement en parcourant des lignes de caractères de taille raisonnable, en mangeant des coquelines à l'abricot, par exemple (mais ça n'est qu'un exemple, naturellement). La tranche est pliée par les multiples ouvertures. En comparaison, je me fais parfois l'effet d'un ouvrage en papier bible, rédigé en pattes de mouches par un auteur paranoïaque et bien déterminé à garder le secret de ses écrits.
Un petit point que nous avons en commun (et tout récemment particulièrement) avec le jeune homme sus-nommé : l'envie, le besoin d'attention. Je suppose que cette capacité qu'il a aujourd'hui à la formuler est le fruit d'un travail qu'il a fait sur lui-même... Chez moi il y a aussi un travail dans cette direction, mais aux effets bien limités... Limités par la peur de déranger, encore, par l'impression persistante que je ne mérite pas la place que j'occupe, dans mon domaine d'étude (non, je n'ai pas encore mes résultats ;)) ou dans le coeur des autres. Limités par la peur de casser définitivement un mouvement qui pourrait venir naturellement si je me taisais et que j'arrivais à supporter plus longtemps. Parfois, dire ce que je voudrais, ça serait un peu comme donner à mes proches une "wishlist" de ce dont je pourrais avoir envie en ce moment : antipoétique au possible. La seule pour qui je pourrais accepter de faire ça, c'est peut-être ma mère : elle n'a pas envie de s'emmerder à me trouver quelque chose qui aurait des chances de me plaire, qui nous rapproche ne serait-ce qu'un peu (il faudrait vouloir me connaître pour avoir ce genre de mouvements, or je me suis agitée pendant des années sous son nez et ça n'a pas l'air de l'avoir transcendée...). Oups, je crois que j'ai perdu le fil.
Ah, oui. Il y a des envies que j'ai du mal à formuler, celles qui sont trop proches de mes angoisses profondes : envie qu'on fasse attention à moi, qu'on prenne soin de son lien avec moi, quel qu'il soit d'ailleurs, qu'on me demande en échange le meilleur de moi, car ça n'est pas qu'une devise que l'on trouve sur les étiquettes dorées des fleuristes : le plaisir d'offrir, c'est une chose qui compte beaucoup pour moi. Comme ça, en bonne égoïste, je pourrai dire : "tout le plaisir est pour moi". Je suis une égoïste très mal déguisée, il va falloir penser à l'assumer maintenant...
Une technique qui peut fonctionner pour mon blocage vis-à-vis de certaines demandes, ça serait par exemple d'affronter le problème de face et de faire exactement le contraire de ce que je fais actuellement. Systématiquement demander, même si ça n'est pas très grave comme besoin, pour que le jour où ça me vrille l'intérieur, ça ne pose plus de problème de le formuler. Je vais y réfléchir...
Enfin bon, je tiens quand même à dire que j'ai acheté hier trois paquets de Petits Coeurs (nature du biscuit et nombre de boîtes éloquents [en temps de crise c'est deux]), et que je n'en ai entamé aucun pour le moment. Mais bon, on m'a aidé, j'ai pas de mérite :)
Tout de même, ça fait du bien de mettre les choses à plat de temps en temps...
9:16 PM