Le sieur Jean-Luc-sur-son-blanc-destrier a fait la peau au dragon qui gardait mes Très-Saintes-Pattes-de-Mouche et terrorisait par la même occasion les braves gens vivant dans les vertes contrées de ce pays merveilleux, et cela depuis, pfiuuuu, au moins une année...
Fabienne Franseuil est une brelle de la technique, mais l'euthanasie n'est pas autorisee dans ce beau pays. Vous pouvez la joindre via le mail à fabienne.franseuil[at]free.fr. A bonne entendeur...
Et puis vous pouvez aussi aller vous promener par :
mercredi, janvier 14, 2004 Contrastes Bon, finalement, le mail, je l'ai reçu juste après avoir posté le post précédent. Perpléxité, colère, désespoir. Impossible de l'appeler : que lui dire ? Le quitter, le menacer de le quitter (pas pareil), le mettre en face des contradictions de son discours ? Lui cracher mon venin et ma douleur dessus sans aucun souci de toute constructivité ?
Je me noie dans mes sanglots, j'aimerais ne plus rien ressentir d'un claquement de doigts. Devant l'écran, j'implose, je suis seule. Il m'a fermé la porte, il ne veut pas entendre parler de la solution que je voulais lui proposer. Il ne propose rien d'autre. Pour moi c'est limpide, il cherche un moyen de fusiller notre relation qui le gonfle trop pour ce qu'elle lui apporte. Il ne veut pas de moi, je ne l'intéresse pas assez pour qu'il se baisse pour me ramasser, quelque chose dans ce genre.
Vidée, je me drape dans une colère louche, doublée d'une espèce de recul improbable. Il veut que je le gère, je vais le gérer. Faire ça en professionnelle. Oui mais faire quoi ? Je n'en sais rien, je n'en sais toujours rien. Ce que je sais c'est que ce que j'avais prévu pour moi, ça n'était pas ça.
J'y repense en me dépêchant vers la fac. "Moi on m'aime avec toutes ses tripes ou on ne m'aime pas, il faut m'aimer avec toutes ses tripes". J'ai envie de lui dire quelque chose dans ce genre. Je n'arrive pas à déterminer ce que j'espère à lui dire ça : le convaincre, qu'il s'exclame : "ah mais c'est bien sûr, c'est ça qu'il faut faire, j'avais oublié" ?
J'arrive presque en avance à la fac. Je ralentis le pas, je ne veux pas qu'on voit mes yeux gonflés de larmes, je n'ai pas envie de parler. L'ambiance studieuse de jeunes gens rigolards ne me convient absolument pas. Manque de chance, il faudra attendre une grosse demi-heure pour que le prof se pointe.
Il a intérêt à être très intéressant ce cours, pour me faire laisser mes réflexions à la sortie de la salle de classe. Mais finalement, il n'est que bon, pas approprié à mes besoins. Je quitte discrètement la salle avant la fin.
Et puis finalement, après plusieurs délais, je finis par appeler. Je ne sais toujours pas ce qu'il faut que je lui dise. Je me raccroche à son mail, pointe chaque détail, abats mes cartes les unes après les autres. Je veux la vérité. Je crois qu'à ce moment-là, à défaut de savoir ce que je veux, c'est ça que je cherche. Silence à l'autre bout du fil.
Et puis après quatre heures au téléphone, on s'est en partie retrouvés, on s'est en partie compris. Mais on n'a pas de solution.
J'ai déjà cru qu'il y avait un espoir, je m'y suis déjà accrochée, et il s'est effondré avec moi (ou l'inverse). Je ne pense rien, ça ne me réussit pas. Ah si, tout de même, le noeud s'est désserré...
1:05 PM