Le sieur Jean-Luc-sur-son-blanc-destrier a fait la peau au dragon qui gardait mes Très-Saintes-Pattes-de-Mouche et terrorisait par la même occasion les braves gens vivant dans les vertes contrées de ce pays merveilleux, et cela depuis, pfiuuuu, au moins une année...
Fabienne Franseuil est une brelle de la technique, mais l'euthanasie n'est pas autorisee dans ce beau pays. Vous pouvez la joindre via le mail à fabienne.franseuil[at]free.fr. A bonne entendeur...
Et puis vous pouvez aussi aller vous promener par :
jeudi, juillet 01, 2004 Onirisme et éthylisme Pfffffrt, un verre de rosé plus un kir, j'ai honte mais j'ai la tête qui tourne et quelque difficulté à taper correctement au clavier...
J'ai fait un rêve bien étrange la nuit dernière. Je me réveillais chez moi, dans mon petit lit d'1m10.
Sauf que je n'y étais pas seule.
J'étais a première vue la première à me lever. Un corps en écrasait violemment sur ledit lit. Ce n'était pas celui de Nava.
Je vais dans la salle de bains et retrouve Nava, un peu étonné de ne pas être le dernier à se lever, qui est en train de prendre une douche... Il a la peau claire et douce, il est trempé. On se regarde, on se sourit. Il y a quelque chose qui passe dans les regards et là j'abandonne la description.
Je finis par comprendre, parce que quand même je suis plus rapide que je ne le suis maintenant, que nous avons passé la nuit ensemble.
Je réalise dans quel état d'esprit je suis. Tranquille, bien dans ma peau qui m'a fourni cette nuit plus d'une occasion de (me ré-)jouir. Je suis bien. Il n'y a aucune raison de s'en faire pour quoi que ce soit. Mon corps me dit merci pour ces choses dont je ne me souviens pas. Mon rêve commence le matin et je n'ai pas le plaisir de savoir ce qui s'est passé. J'ai le plaisir tout court, aucune mémoire de la nuit précédente, et j'avance dans mon matin comme un détective privé.
Tout de même, c'est quand même curieux. On me dira que j'ai gâché une belle occasion de mettre en scène son corps d'éphèbe brun, d'en rajouter davantage histoire de faire mousser l'Idole des Jeunes. Mais dans mon rêve, l'IndispensablE, finalement, ce n'est ni plus ni moins que Tristan qui dort encore. Une gentille heureuse matinée qui sent le café et le bien-être. Un corps inerte, quelques pointes dressées encore en dépit du chahut de la nuit, et dans l'air une douceur à vous fendre l'âme si ça n'avait pas déjà été fait.
Une chose attire mon attention. Une vision. Celle d'une fille, de dos, cheveux châtains, qui traverse un parce dans la lumière rasante du petit matin. C'est elle qui s'est levée la première. Je ne vois pas son visage, elle passe le portillon du parc, elle est de dos. Comme je n'ai droit à aucun souvenir de la nuit, je dois me satisfaire de cette image. Et je dois admettre que je suis interpellée. Je ne sais pas si j'arrive à frôler des souvenirs nocturnes la concernant, mais cette fille m'a l'air incroyablement fine, une fine lame avec laquelle j'aurais probablement aimé poursuivre. Mais ma vision s'acharne à me la présenter de dos. Des cheveux tombant au niveau des épaules, une simplicité qui tranche avec la sophistication de son compagnon. Elle m'intrigue, décidément elle m'intrigue. Comment vit-elle avec ce personnage ? J'aurais peut-être un vague élément de réponse si je me souvenais un peu de cette nuit mais rien, rien, rien.
Etrange situation. J'ai vues la plastique intéressante du jeune homme, son personnage me plaît et m'attendrit, il possède, en dépit de ce que peuvent dire certains, un corps tout ce qu'il y a de plus sympathique, et c'est après son amoureuse que mon esprit en a. Allez comprendre.
Quand même, elle avait l'air vraiment fine, c'est dommage qu'elle ait dû partir travailler si tôt...
Pendant que Nava termine sa douche, je suis propulsée dans une église. Une vieille église désaffectée, avec de l'herbe qui a poussé à l'intérieur. A l'entrée je rencontre Clémentine, qui se fait un plaisir manifeste de me faire visiter. On finit par arriver à ce qu'elle considère comme le clou de la visite.
Ca ressemble à une sorte de clic-clac qui aurait été réalisé à la fin du XVIIIe siècle. C'est en velours rose, et ça ressemble vaguement à un autel quand c'est replié. Clémentine me confirme avec une mimique surexitée : c'est un autel qui fait lit : "c'est génial, non ?" Moi ça me glace gentiment le sang, faire l'amour (ou baiser) dans une chose pareille, ça doit laisser un arrière-goût de naphtaline. Rien que d'y penser j'en ai l'échine parcourue de frissons. Mais je n'ai pas le temps de m'apesantir sur ce genre de considérations parce que commence une sorte de spectacle musical auquel on assiste assis sur les prie-dieu. Ca chauffe gentiment, c'est même plutôt sympa au bout d'un moment, et alors qu'une tout jeune fille m'interpelle en me disant :"alors c'est ça la fête de la musique ? Et c'est tous les ans ?". Je ne sais pas ce que je lui réponds, j'ai la tête dans le rayon de soleil, des brins d'herbe me chatouillent les pieds, je suis bien.
C'est le 21 juin, et je pense à cette fille aux cheveux châtains et dont je n'ai pas même rêvé le visage.
10:44 PM