Le sieur Jean-Luc-sur-son-blanc-destrier a fait la peau au dragon qui gardait mes Très-Saintes-Pattes-de-Mouche et terrorisait par la même occasion les braves gens vivant dans les vertes contrées de ce pays merveilleux, et cela depuis, pfiuuuu, au moins une année...
Fabienne Franseuil est une brelle de la technique, mais l'euthanasie n'est pas autorisee dans ce beau pays. Vous pouvez la joindre via le mail à fabienne.franseuil[at]free.fr. A bonne entendeur...
Et puis vous pouvez aussi aller vous promener par :
mardi, mai 10, 2005 "Au réveil il était midi" Une petite voiture file le long de la route. Dehors l'air est tiède. On pourrait être en mai. Ca pourrait être cette année mais ça m'étonnerait, ça pourrait être n'importe quelle année. Ce que je sais c'est que cette voiture file depuis un moment, la carrosserie chauffée à blanc par le soleil de midi. La montagne Sainte-Victoire au lointain, un parfum de terre chaude et d'herbe brûlée. Je dors encore quand on s'arrête sous quelques platanes plantés sur un petit promontoir. J'ouvre les yeux pour voir les grandes feuilles, sentir ce parfum qui me revient de l'époque des billes, des tables de multiplications, et de la chasse au trésor. Ai-je tant grandi que ça ? Celui qui se trouve à côté de moi me prouve bien que non. Ce voyage est ridicule, et comme toutes les choses ridicules, c'est la chose qu'il fallait faire maintenant, aucune alternative n'était possible. Nous avons fait la route et nous voilà arrivés. Il sourit. Il a l'air fatigué mais il sourit. Il évite mon regard, fixe les yeux sur l'amas de toits rouges qui s'ouvre à nous en contrebas. Toits rouges, murs de calcaire assemblés avec du ciment. Couleurs chaudes. Un silence. Et puis : -ils vont être surpris de te voir... Tu me présenteras ? Je ne sais ce qu'il faut répondre. Je viens de me remémorer pourquoi nous sommes là. Il suffit de me regarder pour savoir ce que je pense. -je voudrais terminer à pied, si tu le veux bien... -je t'attendrai là-bas, sur la place. Celle du bal du 14 juillet et du marchand de couleurs... Prends ton temps. Je descends, chancèle un peu en retrouvant le sol, et me dirige doucement vers le village. Je suis rentrée à la maison. Je me souviens de mon prénom.
8:45 PM