Le sieur Jean-Luc-sur-son-blanc-destrier a fait la peau au dragon qui gardait mes Très-Saintes-Pattes-de-Mouche et terrorisait par la même occasion les braves gens vivant dans les vertes contrées de ce pays merveilleux, et cela depuis, pfiuuuu, au moins une année...
Fabienne Franseuil est une brelle de la technique, mais l'euthanasie n'est pas autorisee dans ce beau pays. Vous pouvez la joindre via le mail à fabienne.franseuil[at]free.fr. A bonne entendeur...
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dimanche, juillet 16, 2006 Presque rien Appelle moi Appelle moi Je veux juste entendre ta voix
J’ai acquis il y a quelque temps le dernier album des filles des Maximum Kouette. Elles ont grandi, un peu, mais elle ne se sont pas calmées. Et j’écoute la chanson qui dit ça. C’est l’histoire d’une fille qui aurait été prête à se laisser de côté pour lui plaire. Et puis en refrain, cette demande simple qui me rappelle quelque chose. Je me retrouve plongée dans un passé plus ou moins récent à présent. Je ne sais pas si j’en suis tout à fait sortie d’ailleurs. Ma perception, mes rapports amoureux sont différents.
Appelle moi
C’est simple, c’est faisable, et pourtant le silence s’installe, et avec elle la sécheresse que pourtant quelques mots suffiraient à apaiser. Ca maintenant je l’ai compris, sur moi en tout cas. Je ne suis pas celle que l’on croit.
Je repense à son constat. Il n’y a pas eu de « nous ». C’est ce que je me répète sans cesse en ce moment. Pas de nous. C’est presque effrayant, j’y étais pourtant. Et pourtant il n’y a pas eu de nous.
Appelle moi
Ce qui m’a fait tenir un temps, c’était la conviction qu’il fallait trois fois rien pour qu’il existe, ce putain de nous. Quelques mots, quelques gestes, du silence, même, parfois, ça aurait été amplement suffisant. Mais de même qu’il aurait suffi de trois fois rien pour que le nous existe, à l’inverse, il suffit de trois fois rien pour qu’il disparaisse et que plus rien n’ait de sens. C’est comme ça que lentement j’ai mis en mouvement mon petit chariot de plumes pour aller chercher ailleurs mon équilibre entre le rien et le tout. Imperceptiblement, à regret, mais de manière irrévocable. Pour presque rien, qui pour moi signifiait tout.