Le sieur Jean-Luc-sur-son-blanc-destrier a fait la peau au dragon qui gardait mes Très-Saintes-Pattes-de-Mouche et terrorisait par la même occasion les braves gens vivant dans les vertes contrées de ce pays merveilleux, et cela depuis, pfiuuuu, au moins une année...
Fabienne Franseuil est une brelle de la technique, mais l'euthanasie n'est pas autorisee dans ce beau pays. Vous pouvez la joindre via le mail à fabienne.franseuil[at]free.fr. A bonne entendeur...
Et puis vous pouvez aussi aller vous promener par :
jeudi, août 03, 2006 Ma vie est un miracle perpétuel D'accord, un miracle qui se fait attendre, mais tout de même, un miracle, qui en suit un autre, qui en suit un autre. Celui qui te concerne le plus directement, c'est que j'ai enfin une connection internet. L'adsl chez moi, je te jure que ça fait tout drôle. Tout drôle parce que j'ai passé quatre mois sans, et que ça a été dur, surtout sur la fin. Les netcoffee qui me rappelaient mes gentils débuts sur le net (qui a fait que j'ai rencontré Nava à Londres alors qu'il était lui même pas loin de Marseille), ça a fini par me taper sur le système. Je n'ai même pas eu l'envie de poster le message que j'avais écrit quand ma mère m'a annoncé qu'elle avait un cancer du larynx (j'ai fini par poster ce que j'avais écrit ce soir). Toi qui suis depuis un bout, tu sais que côté famille, c'est pas tout à fait l'entente la plus profonde. Mais j'ai toujours continué à voir ma mère, à raison de, mettons, une fois tous les six-neuf mois. Elle ne me comprend pas et je ne la comprends pas, même si pour être tout à fait franche je crois que je la comprends nettement mieux qu'elle et que ce que je comprends ne me plaît pas outre mesure. Je dois dire que ça m'a fichu un sacré coup. J'ai assuré au téléphone, tranquille, encourageante, professionnelle. Rien à redire. C'est quand j'ai raccroché que ça a commencé. Je croyais en être quitte pour une bonne crise de larmes, allez hop on range tout et ça va aller mieux. Rien à faire. Le lendemain, j'ai fini par appeler au secours, pour l'une des premières fois de ma vie avant que tout soit terminé. Je crois que ce soir là j'ai grandi, j'ai compris certaines choses sur moi et sur la meilleure manière d'agir dans ces moments là. J'ai appelé, pas n'importe qui, et ça a répondu. Et ça m'a fait tellement de bien. C'est drôle, je me croyais malade dans ce genre de situations, mais force est de constater que même quand le hasard joue un peu contre vous il y a quand même une solution pour les "cas comme moi". Excusez moi, je règle (gentiment, hein) mes comptes. Ca a répondu au téléphone, sans catastrophisme, tranquillement, emmerdé mais pas misérabiliste. Exactement ce que j'espérais. Quand j'ai raccroché pour quitter mon appart j'avais cessé de pleurer et j'avais un sourire étrange vissé au visage. Un vrai, un qui dure. Ces derniers temps je suis jalouse du temps et de l'attention que je m'accorde. Je découvre le temps pour moi et rien que pour moi. Comme avec les sucreries nouvelles, j'ai un peu tendance à abuser un peu. J'ai pas encore trouvé l'équilibre. Je poursuis depuis une dizaine de jours une quête de plaisirs différents. C'est parti d'une discussion sur ce qui pourrait me pousser à limiter vraiment le narguilé. Je lançais l'idée qu'un plaisir aussi intense pourrait peut-être servir de bouclier. Naturellement, mon interlocuteur et moi avons pensé à la même chose que ce à quoi vous pensez. De même que le poète disait nulla dies sine linea, je me suis mise à m'occuper des moindres envies de mon corps. Petite expérience de chimie plutôt amusante, que je poursuivais en parallèle avec l'activation de mes fourneaux, et de longues séances de lectures diverses, histoire de multiplier mes chances d'arriver à me libérer de l'emprise de la nicotine. Résultat : j'ai pris énormément de plaisir durant ces quelques jours écoulés, en plus du narguilé qui a continué à servir à régime plutôt, disons, soutenu. Un bien agréable fiasco, il va falloir que je trouve une autre tactique parce que celle-ci est pour le moins inopérante, sauf pour ma culture générale, mon embonpoint et en général mon épanouissement personnel. Tu as manqué quelques petites choses, comme ce soir de quart de finale où j'ai manifesté contre la bêtise nationale en déambulant chemise ouverte pour offir un petit cadeau à ceux qui n'avaient pas l'oeil rivé sur l'écran footbalisé. Mais peut-être ne manqueras tu pas les aventures de Fabienne Franseuil pirate du CDD qui rompt la Très Sainte Alliance pour convoler en injustes noces avec un travail qui lui ressemble un tout petit peu plus que sa Très Glorieuse Activité de faiseuse de devis merveilleux et de factures fantastiques pour des choses qui n'ont pas grand chose à voir avec sa formation initiale ou ses aspirations personnelles (à part se nourrir, naturellement). Tout ça pour dire que je suis de retour, et que c'est un sacré plaisir de terminer ce post confortablement assise sur mes coussins, à la lueur des vaches, à boire lentement une tisane.
10:39 PM