Le sieur Jean-Luc-sur-son-blanc-destrier a fait la peau au dragon qui gardait mes Très-Saintes-Pattes-de-Mouche et terrorisait par la même occasion les braves gens vivant dans les vertes contrées de ce pays merveilleux, et cela depuis, pfiuuuu, au moins une année...
Fabienne Franseuil est une brelle de la technique, mais l'euthanasie n'est pas autorisee dans ce beau pays. Vous pouvez la joindre via le mail à fabienne.franseuil[at]free.fr. A bonne entendeur...
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lundi, juin 30, 2008 Divagations Je reprends la plume électrique. Des mots qui ne sortent pas. Je me rends compte que je parle peu. Soit que je n'aie rien à dire, soit que mes idées ne soient pas assez étayées à mon goût d'éléments solides. Ca ne m'empêche pas de croire. Ca a failli me jouer des tours il y a quelques poignées de jours. Lassitude, fatigue, je tire la sonnette d'alarme à qui veut bien m'entendre. Je ne fais pas ça souvent, pas aussi globalement, pas aussi profondément. Par chance je ne suis pas seule, maintenant je le sais. J'ai un chiffre qui me tourne en tête, qui me fatigue et me secoue en même temps. 46. Ca me fatigue et ça m'aiguillonne. Qu'on me dise ce qu'on veut, il faut commencer par avoir 46 en tête pour commencer à comprendre. Je ne devrais pas parler de ça. Alors, Fab, qu'est-ce que tu veux ? Je veux un baroud d'honneur, la fête jusqu'à la tête qui tourne, les cordes, l'alcool, l'ivresse du rire, les confrontations, les combats, les châteaux en Espagne. Je veux Rome, je veux Compostelle, je veux Bénarès, encore, je veux les mains qui tremblent, je veux l'esprit qui divague, délirer d'amour, dériver d'ardeur. Brûler de feux constants, de feux de Bengale, d'étincelles d'allégresse. D'émulation. De tendres guerres de territoires. Rencontrer encore de ces gens que je reconnais et qui me reconnaissent dans la foule, un signe de tête et chacun reprend son chemin comme si de rien était, mais avec au fond de soi le plaisir d'avoir été reconnu. Un maillage sensible de corps, d'esprits, vivants, au milieu de cette vie comateuse. Je rêve de courses poursuites à la recherche de trésors enfouis tout au fond des êtres. Je veux marquer mes territoires de traces à l'encre sympathique, laisser des énigmes ici et là qui feront sourire ceux qui parviendront à décrypter. Je veux les regards fulgurants où l'on croit avoir enfin compris quelque chose d'essentiel, de fondamental, d'indispensable. M'inviter encore dans des esprits pour qu'ils se mettent à rêver eux aussi. M'enthousiasmer enfin pour la mécanique quantique. Poursuivre ma pêche, revenir avec une nasse vide et le coeur empli de tous ces petits bouts de vie. Je veux tirer de moi tout ce que j'ai de plus fort, le dispenser sans plus compter, je ne sais pas compter de toutes façons, il en restera bien assez. Je suis triste et exaltée, je suis pessimiste mais forcenée, je veux encore dire que je ne veux pas vivre dans un monde où, et m'arranger pour que ce que je veux existe. Je ne veux rien lâcher, je n'en ai plus le temps. Je veux. Un jour deux yeux très bleus m'ont dit you can do whatever you like.
9:57 PM