Le sieur Jean-Luc-sur-son-blanc-destrier a fait la peau au dragon qui gardait mes Très-Saintes-Pattes-de-Mouche et terrorisait par la même occasion les braves gens vivant dans les vertes contrées de ce pays merveilleux, et cela depuis, pfiuuuu, au moins une année...
Fabienne Franseuil est une brelle de la technique, mais l'euthanasie n'est pas autorisee dans ce beau pays. Vous pouvez la joindre via le mail à fabienne.franseuil[at]free.fr. A bonne entendeur...
Et puis vous pouvez aussi aller vous promener par :
jeudi, mars 12, 2009 Mais c'est un blog que vous avez là Je transgresse la sacro-sainte-loi d'un post tous les 36 de l'année. Les mauvaises langues, s'il en reste (je ne regarde plus mes statistiques depuis que j'ai une vie), pensent probablement que c'est parce que je vais mal. Détrompe toi. Ni mieux ni moins bien que quiconque, sur le fil de temps en temps, avec de la vraie lassitude parfois. J'ai vu un jour un psy intervenir sur les blogs des ados, les Skyblog et autres, et les annonces de suicide qu'on peut y lire de temps en temps. Il disait que c'était finalement plutôt rassurant qu'ils trouvent un endroit, leur blog, pour le dire, se vider de ces pulsions qu'on a tous à cet âge, voir qu'on a tous tout court. Je me souviens d'une semaine où dans mon beau travail à moi que j'ai, on m'avait parlé par deux fois de suicide. D'envies de suicide. Oh, trois fois rien, juste des envies de ne pas se réveiller qui se glissent dans la discussion, mine de rien, parce qu'on ne va pas peser sur la ptite jeune, hein, mais on a besoin de le dire. J'ai déjà dit que j'aimais mon travail ? C'est dit sans ironie, j'aime vraiment ça. Souvent je repense avec amusement à cette discussion que j'avais eue avec Nava il y a longtemps, où je maintenais un cap plutôt à droite en dépit d'une presque quasi absence de culture politique. Depuis j'écume les derniers endroits où le communisme continue, bon an, mal an, à vivre. Je ne participe à aucune des manifestations politisées, mais je suis là, toujours. Je n'ai peut-être pas de conscience politique, en une conscience tellement malmenée que ça ne compte pas. Mais je suis là. Je suis là pour écouter ce qui a besoin de se dire.
Alors, est-ce que ça va mal ? Pas vraiment. Depuis le temps que tu me lis, depuis le temps que tu me fréquentes peut-être, tu devrais savoir que tout chez moi est soit un tout petit peu plus coloré, soit un tout petit peu plus sombre. C'est selon. Le gris ne me sied pas, sauf quand il s'agit d'un camaïeu de gris pour des draps pour paresser et réinventer le regard et le toucher. Alors là je veux bien. Donc il y a forcément des moments où je suis la lippe basse, pas très à l'aise, espérant que demain lavera toutes ces couleurs froides que j'ai dans la tête. Et en miroir, des moments où mes bonheurs sont un tout petit peu plus prononcés. J'ai juste appris à connaître suffisamment mes faiblesses pour les contourner. Tiens dans le post précédent, je te parlais de msn et de mon incapacité à le gérer en situation de pseudo-crise. Ce soir je fais encore ma fille de l'air. Je le fais pour moi, je le fais pour lui. Il se rappellera sans doute que je n'ai pas une once de culpabilité et que s'il pleut dans sa tête c'est peut être qu'il y a dans sa vie quelque chose qui cloche indépendamment de moi. La raison peut-être que je ne suis que son "choix par défaut", mais ça on verra. J'y pense beaucoup depuis mon retour de Bordeaux. Comme j'y ai pensé à d'autres moments de crises que j'ai pu traverser avec Djer. C'est comme ça. On arrive avec une histoire écrite, si courte soit-elle. On vient avec la sienne, aussi. Je sais, je sais où je me positionne dans cette histoire, je sais et j'anticipe sans empêcher la survenue d'un miracle de maturité affective chez lui. Il m'a souvent surprise. On verra bien. De toutes façons, quoi qu'il arrive, les liens restent actifs. Que ce soit difficile ou pas, je suis prête à ça. C'est juste une histoire d'arriver à continuer à se regarder en face. Le reste n'est pas très important.
Inutile de te le dire, mais ça ne va pas très bien pour Djer. J'ai dit "pour" et pas "avec", bien que tout soit lié. Il est tellement mal qu'il m'en voulait à mots couverts d'être partie rejoindre Nava (je n'ai pas trouvé d'autre pseudonyme pour lui, mais les contacts sont bien différents) à Bordeaux. Je crois qu'il est conscient que cette rancoeur est injustifiée, mais on n'est pas toujours tout à fait logique tout le temps. Je veux juste éviter de me faire incendier pour une chose dont je ne suis pas coupable. Or je ne suis pas coupable d'être partie à Bordeaux (si tu n'es pas au courant, je te l'apprends). En partant je n'ai ni laissé à penser que je partais pour rendre visite à un amour puissant et durable, ni que je partais pour un plan cul plus ou moins sympa. Pour la seule et bonne raison que même après avoir passé ces quelques jours à Bordeaux, je ne sais toujours pas comment étiqueter la relation que j'ai avec Nava (si tant est qu'il ne s'agisse pas d'un seul et unique one-shot (oui je sais, je redonde)). J'en étais venue à conclure qu'il n'était pas nécessaire d'étiqueter, qu'on verrait au prochain épisode s'il y en a un, ou bien à celui d'après. Et que si on n'arrivait pas à caler cette relation dans l'une des cases, de toutes façons nécessairement peu appropriées, ce n'était pas forcément grave. C'est l'une des forces des amours multiples acceptées : si jamais on se sépare, c'est que la relation entre les deux concernés foire, pas parce qu'il l'a plus longue ou plus grosse, ou plus je ne sais quoi (voyez à quoi on est réduits tout de même, des querelles de taille comme quand on avait 14 ans dans les vestiaires). Peut-être que c'est pire, remarque. C'était Michel Jonasz qui disait "dites moi qu'elle est partie pour un autre que moi mais pas à cause de moi". Ce que je sais c'est que je suis trop fatiguée pour boire à peine le quart d'un bon vin sans être ivre. Mettons que ce post est sponsorisé par un Cahors 2006 Matayac à peine entamé. Je vais donc aller me coucher avec "Le seul amant" (c'est toute une histoire, ce roman). Le tout sans passer par la case MSN. J'ai beau savoir et même me répéter que je ne suis pas coupable, je ne peux m'empêcher de me sentir triste de la tournure que prennent les choses. Je rajoute une chose, mais celle-là je la rajoute parce que je suis à moitié ivre : il me quittera pour quelqu'un d'autre quand il aura le vent en poupe. Il s'engagera très vite, envisagera peut-être d'avoir des enfants, partira à la campagne. Et me recontactera probablement vers quarante ans, quand il sera en plein divorce, parce qu'il aura gardé un "bon souvenir de moi". Voilà. Je l'ai dit au moins quelque part. Et rien qu'à me relire, je suis très, très fatiguée. J'aimerais bien me tromper. Advienne que pourra, j'ai décidé de ne pas changer de cap.
8:56 PM