Le blog d'une névropathe (mais vous n'avez rien de mieux à faire, vous?)





























 
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Le sieur Jean-Luc-sur-son-blanc-destrier a fait la peau au dragon qui gardait mes Très-Saintes-Pattes-de-Mouche et terrorisait par la même occasion les braves gens vivant dans les vertes contrées de ce pays merveilleux, et cela depuis, pfiuuuu, au moins une année...












 
Fabienne Franseuil est une brelle de la technique, mais l'euthanasie n'est pas autorisee dans ce beau pays. Vous pouvez la joindre via le mail à fabienne.franseuil[at]free.fr. A bonne entendeur... Et puis vous pouvez aussi aller vous promener par :
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Sans Prétention
 
samedi, juin 15, 2002  
La caverne de Platon : dites, comment fait-on pour en sortir?
Aujourd'hui j'ai revu deux amis qui revenaient du Canada pour quelques jours en France. Deux personnes assez impressionnantes... De ceux qui se prennent la tête pour essayer de devenir heureux. Ben oui, parce que devenir heureux, ce n'est pas "ne pas être mal", mais "être bien", et c'est là que les difficultés commencent... mais la réelle jouissance de sa vie aussi! Ils sont passés par de grands moments difficiles, mais au final, ils avancent, et c'est évident qu'ils sont "contents de leur vie". Leur contact m'a fait un bien fou, en particulier celui de K., une jeune femme pleine de vie et d'envies, de projets et d'énergie pour les réaliser. On a beaucoup parlé. Je leur ai confié que je ne savais pas très bien où j'en étais actuellement, que parfois j'avais envie de me coller sous une pierre et d'oublier que je devais m'affronter moi-même pour m'épanouir (contradictoire? pas tant que ça, si on y regarde de plus près). K. a ressorti l'image de la caverne de Platon, chère à tous ceux qui passent le bac général... Où je suis, moi, là-dedans? Exactement au milieu. Je m'y vois. Je sors d'un milieu familial où la réflexion était une denrée rare et extérieure. Pour des raisons qui me sont personnelles, je me suis maintenue dans cet état de pseudo-sommeil, qui me permettait de supporter ce qu'il y avait de désagréable dans la réalité (je n'ai pas eu une enfance malheureuse, je n'ai pas eu une enfance heureuse non plus). Ce n'est qu'assez tardivement que j'ai découvert que des gens se demandaient qui ils étaient, ce qu'ils pouvaient faire de leur vie, comment se définir par rapport au reste du monde, comment se connaître... Des gens qui réfléchissaient à des sujets non vitaux, qui demandaient ce qu'on appelle une argumentation...
J'ai rencontré ces gens. Je les ai approchés d'assez près. Mais pour les voir de près, je suis sortie de ma bulle capitonnée de coton. Quand je m'en suis rendu compte, d'abord j'ai eu très envie d'y retourner... Je ne m'accomplirais pas dans la vraie vie mais au moins je ne souffrirais pas trop... J'ai essayé de profiter à nouveau de ce confort que m'offrait l'absence de réflexion poussée sur le monde, j'avais peur de la tâche à accomplir si je restais à l'extérieur (et quelle tâche!)... Sauf que voilà : à présent je savais. Je savais qu'il y avait au dehors des gens qui vivaient et qui essayaient de faire quelque chose de leur vie, de l'améliorer, de s'y sentir bien...
C'est pourquoi je me trouve aujourd'hui dans cette putain de caverne, à mi-chemin entre l'extérieur et le fond. Immobile, du moins pour l'instant. Les forces en présence sont les suivantes : vers le fond, il y a l'angoisse de cette origine "sombre" dont j'ai peur parfois qu'elle m'aspire à nouveau, dont j'ai peur qu'elle constitue un élément stable de ma composition. A cette force répond une autre force, à peu-près égale, un désir de m'épanouir, de me sentir bien, d'être enfin fière de moi, et aussi de me sentir digne de l'estime de ceux que j'aime. De cesser d'avoir ces comportements qui finissent par me blesser, ces manques de respect vis-à-vis de moi-même.
Bon. Alors il est vrai que je suis immobile actuellement, et ce depuis longtemps maintenant. Mais il y a des éléments à ajouter à ma description. Si j'ai peur de me faire aspirer au fond de la caverne, je ne peux pas envisager de retourner au fond "comme avant". J'ai vu trop de choses, je sais que pour avoir un minimum de bien-être là-bas au fond je serais obligée d'occulter tant de choses que ce n'est pas viable. Il y a une grosse flèche au sol, qui montre la direction de la sortie. Je ne veux pas retourner au fond. De toutes façons, je crois que je n'ai pas le choix. K. a dit : "tu es condamnée à être libre". Je n'ajouterai rien.

7:02 PM

 
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