Le sieur Jean-Luc-sur-son-blanc-destrier a fait la peau au dragon qui gardait mes Très-Saintes-Pattes-de-Mouche et terrorisait par la même occasion les braves gens vivant dans les vertes contrées de ce pays merveilleux, et cela depuis, pfiuuuu, au moins une année...
Fabienne Franseuil est une brelle de la technique, mais l'euthanasie n'est pas autorisee dans ce beau pays. Vous pouvez la joindre via le mail à fabienne.franseuil[at]free.fr. A bonne entendeur...
Et puis vous pouvez aussi aller vous promener par :
dimanche, juin 23, 2002 Vague à l'âme Ben voilà, il faut bien le reconnaître, je n'ai pas le moral en cet instant présent. Et je sais pourquoi. Je suis en train de penser qu'il est long, le chemin de mon évolution personnelle... Et que j'en suis au début. Et que ça ne sera pas facile. Et qu'il n'est pas impossible que je continue à flotter sans repères fixes pendant un bon moment... Il y a quelques obstacles qui me barrent le chemin. J'avais presque oublié parce que ça avancait ces derniers temps. Je me rends compte que je suis vraiment toute seule face à certains problèmes qui durent depuis un petit moment, et ça m'angoisse. J'ai notamment des difficultés à me définir par rapport à Thiom, qui a un caractère plutôt affirmé. Il faudrait que j'explique un peu ma situation...
Donc, j'ai été en couple avec Thiom pendant de nombreuses années, et pour des raisons à la fois de psychologie et de différence de manière d'appréhender la vie, nous nous sommes séparés. Après un épisode trop long où on s'est vraiment fait du mal. La séparation a eu quelque chose de salvateur : elle nous a permis d'éviter de nous déchiqueter en petits morceaux, et d'échanger à nouveau des choses, ce qu'on ne pouvait plus faire depuis très longtemps. Mais nos différences de perceptions des choses sont toujours là, et notre lourd passé commun pose souvent des problèmes... Notre relation n'est pas ambigue : on n'a aucune envie de se "remettre ensemble", et physiquement, on se voit plus comme frère et soeur. Ce n'était pas évident que ça tourne comme ça. Je pense qu'on doit cette absence d'ambiguité à la galère qu'on a vécu tous deux. Un peu comme deux anciens combattants : on a plaisir à se revoir après la guerre, mais on n'a aucune envie de voir la guerre reprendre (j'aime bien cette image, je trouve qu'elle est assez juste). Seulement voilà, je suis actuellement en pleine construction de moi-même et que j'ai encore du mal à me positionner par rapport à ses idées. On en partage un bon paquet, ce qui ne simplifie pas trop les choses... J'ai parfois du mal à savoir si je pense par moi-même ou si je suis en train de reprendre un cheminement qu'il m'avait présenté... C'est pénible. Il y a des moments où j'ai l'impression d'être incapable de réfléchir par moi-même... Là je me trouve dans une situation où l'enrichissement apporté par le contact de l'autre devient un obstacle à mon développement personnel (vraiment curieux comme situation...)... J'ai l'impression qu'un bon moyen de m'en sortir est d'éviter de compter sur lui pendant un temps, de faire comme s'il n'était pas là et de faire ma sauce dans mon coin. En fait j'ai déjà commencé ces dernières semaines, mais il n'était pas là, c'était facile.. Là il est rentré, et je me rends compte que c'est très nettement moins évident maintenant qu'il est revenu... Surtout que c'est souvent intelligent, ce qu'il raconte... Mais j'ai des parades. Par exemple, je sors beaucoup, ce qui me fait découvrir d'autres points de vue et relativiser le sien. Pour ça, entre autres, Nava m'aide énormément. Et puis, je m'attache à me montrer à moi-même ma propre valeur, et du coup je complexe moins vis-à-vis de lui, et des autres en général. En ce moment, j'essaie donc de (re?)gagner mes lettres de noblesse. D'ailleurs, il faut que je retourne travailler...
J'espère que c'est compréhensible, mon topo, mais c'est très complexe et plein de tenants et aboutissants que vous n'avez pas forcément en main pour comprendre en profondeur. Evitez donc de juger trop hâtivement les uns ou les autres. En tout cas je me sens mieux, maintenant. C'est le principal, non?
3:36 PM